Le désarroi et la confusion aux rangs des militaires israéliens sont devenus aujourd’hui si perceptibles que même les médias israéliens n’ont d’autre choix que de le reconnaître.
Selon Arabi21 qui se réfère au site d’information israélien Mida, l’ancien chef d’état-major de l’armée israélienne avait appliqué, de 2007 à 2011, une politique qu’il appelait « la politique de consolidation de déploiements militaires ». Le site a écrit que l’armée israélienne avait alors reçu des formations nécessaires, de sorte qu’elle puisse faire face à de « petits groupes armés », et dire que le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban en faisaient partie à l’époque.
« Le volume d’équipements militaires dont dispose l’unité d’infanterie de l’armée israélienne est tel qu’il permet d’affronter de petits groupes armés ; or, le renforcement des capacités militaires du Hamas et du Hezbollah, ayant acquis au fil du temps des forces d’élite et des centaines de milliers de missiles, a retiré à l’armée israélienne le pouvoir d’y faire face. »
Selon le site en langue hébraïque, « les politiques appliquées par les responsables militaires israéliens ont fait que l’armée soit aujourd’hui incapable de faire face à des menaces qui nous entourent, à quoi s’ajoutent les fléaux naturels comme les tremblements de terre ».
« De même, les politiques appliqués par l’ancien chef d’état-major, Gadi Eizenkot, entre 2015 et 2019, ont fait revenir l’armée israélienne à ce qu’elle fut il y a des dizaines d’années ; cette politique a d’ailleurs approfondi le fossé entre les composantes “logistiques” et “offensives” de l’appareil militaire israélien.
Cette politique a conduit les officiers israéliens à fuir l’armée, de sorte que le niveau des entraînements militaires, en l’absence de “professionnels”, a visiblement baissé. Bref, si une nouvelle guerre éclate, l’armée israélienne ne sera pas suffisamment prête à y participer. »
Des rapports et analyses abondent ces derniers temps sur les problèmes multifacettes auxquels est aux prises l’armée israélienne. Le chaos politique en Israël a laissé ses impacts sur l’armée. La puissance militaire sur la base de laquelle ce régime définissait son identité ne cesse de s’affaiblir. L’économie est chancelante alors que le gouvernement souffre de son septième mois sans budget.
Le projet de loi sur le budget du régime israélien n’avance pas. Il est coincé dans une impasse politique qui a vu sa présentation au gouvernement retardée à deux reprises en l’espace d’une semaine par le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre des Affaires militaires Benny Gantz.
L’échec de la formation d’un nouveau cabinet et le rejet du projet de loi budgétaire ont causé non seulement des troubles politiques, mais aussi un affaiblissement dans l’arène militaire. Pour un régime qui s’est toujours défini par rapport à sa puissance militaire, cette déchéance signifie la perte des sionistes.
Dans un récent article, Rai al-Youm affirme : « Israël s’efforce de se montrer comme « une puissance militaire au Moyen-Orient », mais cette puissance a une armée qui a faim! L'Armée de terre israélienne ne passait pas pour être une composante solide, l’état pandémique a fait empirer les choses. La pauvreté ne cesse de gagner du terrain en Israël et la propagation du virus Corona a attisé le fléau. Selon un rapport récemment publié par l'organisation israélienne Latet, 143 000 nouvelles familles israéliennes ont plongé ces dernières semaines dans la pauvreté et la famine, leur nombre étant déjà un demi-million avant la crise sanitaire et la situation ne cesse de s'aggraver depuis mars dernier. »
C’est dans un tel contexte que le secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah affirme dans une récente interview que « la Résistance est aujourd’hui dans son meilleur état. Nous avons confiance en l’avenir et en notre prochaine victoire. Les Israéliens doivent s’inquiéter en mer, sur terre et dans l’air. La Résistance possède des atouts de force qui restent toujours secrets et que l’ennemi ignore totalement. »