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Londres impliqué dans l’assassinat du général du corps d’armée Soleimani ?

Le jour de l'assassinat du général Soleimani, les mouvements de la voiture appartenant à la société britannique en charge de la sécurité de l'aéroport de Bagdad était tout à fait inhabituel. (Capture d'écran du documentaire Al-Rihla al-Akhira)

Le secrétaire général du mouvement Asaïb Ahl al-Haq d’Irak a fait part de l’implication d’une entreprise de sécurité britannique ayant décroché un contrat avec l’aéroport de Bagdad dans l’assassinat le 3 janvier 2020 du général Qassem Soleimani et du numéro deux des Hachd al-Chaabi, Abou Mahdi al-Mohandes.

Cité par Fars News, le secrétaire général du mouvement Asaïb Ahl al-Haq, Qais al-Khazali, a affirmé que la société britannique G4S, chargée de la sécurité de l’aéroport de Bagdad, avait eu un rôle dans l’assassinat de Soleimani et d’Al-Mohandes.

Selon le secrétaire général du mouvement Asaïb Ahl al-Haq, la société G4S a participé à une partie de « la mission consistant à approuver la cible » (à savoir le général Qassem Soleimani et Abou Mahdi al-Mohandes) dans le cadre de la réalisation de l’opération d’assassinat.

« La procédure habituelle à l’aéroport de Bagdad exige la présence de la société G4S à un endroit précis, près du lieu d’atterrissage de tout avion à l’aéroport. Mais ce jour-là (le jour où les commandants martyrs ont été visés) la voiture de la société G4S s’est arrêtée, et c'était une première, tout juste avant l'espace réservé aux passagers ; ce qui signifie qu’une mission (spéciale) lui avait été confiée. »

En effet, les déclarations de Qais al-Khazali font partie d’un documentaire avec pour titre « Al-Rihla al-akhira » qui veut dire en arabe « le Voyage ultime », et qui traite le lâche assassinat du commandant en chef de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique et de son camarade de combat.

Dans une partie du documentaire, l’on voit des images enregistrées par les caméras de surveillance de l’aéroport de Bagdad le jour de l’assassinat. L’enregistrement vidéo montre le moment où la voiture de la société sécuritaire G4S bouge dès lors que l’avion, avec à son bord le général Soleimani, atterrit sur la piste de l’aéroport. Selon Fars News, ces images montrent que la voiture en question, au lieu de s’arrêter à l’endroit déterminé, avance vers l’avion, reste un petit bout de temps devant l’escalier de l’avion et ensuite quitte l'endroit.

« Les officiers de la Sécurité nationale irakienne ont découvert quelque temps avant cet événement à l’intérieur de l’aéroport de Bagdad des caméras de surveillance installées de façon à ce que leur partie antérieure soit placée en direction de l’entrée réservée aux voyageurs VIP. Les officiers ont enlevé ces caméras mais la raison de cette mesure n’a pas alors été connue », indique Qais al-Khazali qui ajoute :

« Lorsque j’ai appris cette nouvelle, j’ai établi ma propre analyse en ce sens que cette mesure aurait pour but d’observer et de surveiller ceux qui entrent en Irak, et rien de plus. C’était inimaginable qu’une opération terroriste allait se produire sur le territoire irakien et à l’aéroport de Bagdad. En fait, l’analyse des circonstances politiques ne permettait absolument pas qu’une telle version des faits puisse se concevoir à l’esprit…, et plus tard, il s’est avéré que cette mesure faisait partie des actions logistiques préliminaires afin de mener l’opération d’assassinat. »

« Nulle part au monde, des services de renseignements à l’échelle internationale, [comme la CIA] aux États-Unis, ne mènent aucune opération, à moins que la “cible” soit à 100% en position indispensable à la réalisation de leur mission. Plus d’un moyen a été utilisé afin de se rassurer de cette question dans le temps et lieu déterminé. »

Les forces terroristes américaines ont assassiné le 3 janvier 2020 près de l’aéroport de Bagdad le commandant en chef de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique, le général du corps d’armée Qassem Soleimani, et le chef adjoint des Unités de mobilisation populaires (Hachd al-Chaabi) d’Irak, Abou Mahdi al-Mohandes.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV