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Zoom Afrique du 27 décembre 2020

Mali: une année noire pour la France

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L’actualité en Afrique :

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Covid-19 : le Niger prêt à débourser 70 milliards pour s’octroyer le vaccin

Tchad : le kilogramme du coton graine est désormais de 227,5 francs

Les analyses de la rédaction :

Mali : une année noire pour la France

Ces derniers jours de l’année 2020 sont visiblement bourrés d’échecs pour la force d’occupation et son outil Barkhane au Mali.

C’est sur un ton assez désespéré que France24 annonce la dernière victoire de l’armée malienne dans sa lutte contre le terrorisme, à savoir la mort d’une dizaine de terroristes dans le centre du pays, jeudi, près de la frontière burkinabè, lors d’une attaque contre un convoi militaire.

L’attaque a eu lieu jeudi après-midi entre Dinangourou et Mondoro, a indiqué l’armée sur Twitter. « Le détachement accroché (par les assaillants) a bénéficié d’un appui de feu de l’aviation », a-t-elle dit, sans plus de détail.

Le bilan s’établit « côté ennemi à une dizaine de terroristes tués », sans perte en vie humaine pour les militaires maliens, selon la même source.

Décidément, Barkhane s’enfonce dans le bourbier malien et c’est pour cette raison d’ailleurs qu’il renonce à une contribution directe et au déploiement de ses chars Leclerc au Mali.

Selon Opex360, l’ancien chef d’état-major de l’armée de terre, le général Bosser plaidait cependant pour le déploiement du char Leclerc au Sahel : « Concernant le char Leclerc, je souhaitais qu’il soit déployé dans la bande sahélo-saharienne, car il offre un meilleur contrôle du terrain, une meilleure vision de nuit ainsi qu’une meilleure capacité de tir en roulant. Je considère que si nous devons un jour faire face à un raid de Toyota, le char Leclerc, avec l’hélicoptère de combat, sera la meilleure réponse. Je n’ai donc pas changé d’avis. » Mais son successeur, le général Thierry Burkhard, ne semble pas être d’accord avec cette idée.

« Depuis, son successeur, le général Thierry Burkhard, n’a pas repris cette proposition à son compte [sauf erreur…]. Et le char Leclerc ne sera vraisemblablement jamais engagé au Sahel », écrit l’Opex360 à ce sujet.

Barkhane a peur d’être pris pour cible des attaques de l’armée malienne, armée qui a su renaître de ses cendres et de prouver sa capacité.

Mais les événements au Mali ne s’arrêtent pas là : dans un récit assez incroyable, les médias mainstream annoncent une dispute dégénérée entre deux Français au Mali lors d’une altercation qui aurait éclatée dans la nuit alors que les deux hommes auraient été sous l’emprise de l’alcool.

Cet incident survient à Gao, où il y a près d’un mois, des attaques ont eu lieu contre la Minusma et Barkhane et là où l’armée a fait son retour malgré tout ce que Barkhane a mijoté afin d’empêcher ceci.

Mais ce n’est pas tout, car en ces derniers jours de 2020, une autre information étrange attire l’attention : Soumaïla Cissé, le leader de l’Union pour la République et la démocratie (URD) est décédé à Paris du Covid-19.

C’est Paris aussi qui l’a accueilli il y a quelques jours pour soigner sa Covid-19.

Étrange mort…, qui profiterait de cette disparition ?

Il est vrai qu’à travers le coup d’État d’août dernier au Mali, la force d’occupation a cru avoir pris en main le Mali et les Maliens. Mais ce peuple souverainiste a montré à maintes reprises que seule la souveraineté de son territoire lui importe et qu’il continuerait à soutenir les FAMA, qui même avec peu de moyens ont réussi à faire reculer Barkhane et compagnie.

Éthiopie : l’Occident multiplie ses pressions

En Éthiopie, les pressions de l’axe US-Israël se poursuivent et cette fois-ci c’est en soutenant les réfugiés du Soudan, du Kenya et de l’Éthiopie que cet axe compte mettre à genou le gouvernement d’Abiy Ahmed.

« En Éthiopie, les conséquences de la guerre au Tigré se font sentir sur le plan humanitaire. Même si elle continue de faire pression sur le gouvernement pour trouver une issue pacifique au conflit, l’UE se mobilise pour venir en aide aux réfugiés et déplacés de la région. L’Union européenne (UE) va décaisser 29 millions $ pour aider l’Éthiopie, le Kenya et le Soudan à faire face aux conséquences du conflit tigréen. C’est ce qu’a annoncé l’institution dans un communiqué publié le 19 décembre 2020 », lit-on sur Agence Ecofin à ce sujet.

La mission de l’UE est claire : elle cherche à implanter les réfugiés tout au long des frontières éthiopiennes, un peu à l’image de ce qu’elle a fait en Syrie, afin de créer des foyers pour alimenter la rébellion armée au Tigré.

Sans surprise, le nom du Soudan figure parmi les 3 pays qui se trouvent dans la liste de l’UE.

Le Soudan, manipulable et devenu récemment proche d’Israël, serait donc le meilleur foyer pour la création d’une rébellion armée non loin des frontières éthiopiennes afin de la pousser à se soumettre aux diktats occidentaux.

Ce n’est pas sans raison d’ailleurs que depuis quelques semaines les médias mainstream soufflent sur les braises d’un conflit interafricain entre le Soudan et l’Éthiopie.

 Alors qu’il y a une semaine, ces mêmes médias occidentaux parlaient d’altercation entre les forces armées des deux pays suite au conflit du Tigré et les déstabilisations survenues dans les frontières des deux pays, cette fois-ci, RFI évoque le désaccord des deux pays sur la démarcation de la frontière du triangle d’el-Fashaga.

« Le dernier round de négociations a échoué mercredi avec l’échec des deux jours de dialogue organisés à Khartoum et de nouvelles violences ont éclaté le jour même. L’armée soudanaise a revendiqué la reconquête des zones de Salam Bir et Mahaj. Tandis que plusieurs sources confirmaient un bombardement de l’armée éthiopienne ayant blessé au moins un berger soudanais », lit-on sur RFI.

En ces temps de déstabilisations et alors que la force d’occupation et l’axe US-Israël tentent d’étendre leur emprise depuis le Sahel vers la Corne de l’Afrique, les pays de la Corne devraient rester plus vigilants et soudés pour empêcher une emprise de l’axe du mal sur cette région.

Centrafrique : les plans de déstabilisations échoués

En Centrafrique, la force néo-colonialiste n’a pas réussi à obtenir ce qu’elle souhaitait avoir à travers les plans de déstabilisations et de manipulations, et ce, suite à la vigilance de son peuple et à l’intelligence de son président.

Dans cette période d’élections en RCA, cette force colonialiste tente le tout pour le tout afin de déstabiliser une RCA qui a su jusqu’ici ramener à la table des négociations toutes les parties pour et opposées au gouvernement et a su également choisir avec qui coopérer.

Moins de 48 heures avant ces élections, une information relayée par les médias mainstream annonce la mort de trois soldats de la MINUSCA en RCA.  

« Le jour de Noël et à 48 heures des élections, des éléments non identifiés ont attaqué les forces de défense et de sécurité centrafricaines et la Mission des Nations Unies en Centrafrique (MINUSCA) à Dékoa (250 kilomètres au nord de Bangui), dans la préfecture de Kémo, et à Bakouma (850 kilomètres au nord-est de la capitale), dans la préfecture du Mbomou.Trois Casques bleus burundais de la MINUSCA ont été tués et deux autres blessés à Dékoa. António Guterres a fermement condamné ces “attaques odieuses” et ces meurtres de Casques bleus. Le président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Vokna Bozkir, a également condamné des “actes haineux ne compromettront pas les efforts de l’ONU à soutenir le peuple centrafricain”, ni la détermination de l’Organisation à atteindre la paix et la sécurité dans ce pays d’Afrique centrale », écrit le site officiel des Nations Unies.

À qui profite cette attaque causant la mort des soldats de l’ONU ?

Cet incident pourrait très bien servir de prétexte afin d’accuser les rebelles pour briser la réconciliation nationale et justifier la deuxième intervention militaire de la France, après celle effectuée par les Mirage 2000D il y a 4 jours dans le ciel de Kaga Bandoro suite à ce que la France a appelé une démonstration de présence. Mais au fait, un pays souverain a-t-il besoin de la démonstration de présence des avions de chasse de son ancien colonisateur ?

L’intervention française ne vise pas uniquement la Russie, principal allié de la RCA, mais vise surtout à contrer l’État centrafricain qui a réussi à mettre à la porte l’occupation française.

Mais comme à son habitude, le peuple centrafricain reste uni à son gouvernement et à son président, et c’est cette union qui met en échec les nombreuses tentatives de déstabilisation de la France.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV