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Face aux missiles iraniens, les USA n'ont qu'une seule option: se disperser...

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les missiles iraniens, le plus grand cauchemar des bases américaines. (Illustration)

Le commandant adjoint de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique a déclaré qu’une « vengeance sévère» pour l’assassinat du général Soleimani serait définitivement à l’ordre du jour, quelles que soient les deux autres gifles que les États-Unis recevraient au visage pour cet assassinat lâche.

En allusion aux mesures prévues pour vaincre le « Grand Satan » et venger le sang du général Soleimani, le commandant adjoint de la Force Qods du CGRI, le général de brigade Mohammad Hedjazi a déclaré : « Les obsèques avec solennité des martyrs Soleimani et Abou Mahdi al-Mouhandes et l’attaque aux missiles contre la base militaire américaine d’Aïn al-Assad étaient deux gifles au visage infligées aux États-Unis par l’Iran. Les deux gifles suivantes sont la défaite logicielle des États-Unis dans la région et l’expulsion des forces américaines de la région. »

« Ce ne sont là que des gifles, alors que la vengeance elle, sera sévère », a ajouté le général Hejazi, avertissant ceux qui ont ordonné et perpétré l’attentat, que la République islamique décidera comment et quand se venger en fonction de la situation.

Par ailleurs, dans un article paru sur le site Web du Center for a New American Security (CANS), Becca Wasser and Aaron Stein ont écrit que « le renforcement des capacités de l’Iran oblige les États-Unis à repenser leur architecture de défense au Moyen-Orient ».

« Au lieu de s’appuyer sur un petit nombre de bases permanentes et de grande taille près de l’Iran, les États-Unis devraient se concentrer sur un ensemble de bases petites et dispersées. Le passage à une stratégie de présence moindre et de plus de diplomatie dans la région oblige les États-Unis à utiliser une architecture distribuée flexible pour la sécurité des forces américaines », souligne l’article.

Après la première guerre du Golfe (Persique) et avec les guerres récentes, de nombreuses bases américaines sont devenues des bases permanentes et un certain nombre de centres opérationnels se sont agrandis.

« Bien que l’empreinte des États-Unis dans les guerres en Afghanistan et en Irak ait diminué, l’architecture américaine de base s’est élargie. Les bases d’al-Udeid et d’al-Dhafra aux Émirats arabes unis sont en train de s’agrandir pour accueillir davantage de soldats américains de manière permanente. Cependant, l’expansion continue de ces bases n’a pas toujours été conforme aux objectifs américains et à la sécurité des partenaires régionaux », poursuit le Center for a New American Security (CANS).

Becca Wasser and Aaron Stein sont d’avis que l’Iran a le matériel et la capacité de mener des attaques de précision contre des cibles proches. L’investissement de l’Iran dans les capacités de missiles met les forces américaines au défi de localiser et de détruire de petites cibles dispersées. « De cette manière, l’Iran, qui possède le plus grand arsenal de missiles du Moyen-Orient, pourrait facilement endommager les bases américaines les plus importantes et les plus grandes. »

Selon les auteurs de l’article, l’Iran peut également renforcer ses capacités conventionnelles avec des outils non conventionnels. Comme l’utilisation de « “forces mandataires” qui sont censées élargir l’ampleur de leurs activités et permettre de nier la crédibilité. Cela rend difficile d’attribuer directement les attaques à l’Iran et les réponses possibles deviendront de plus en plus compliquées.

“La capacité de défense des États-Unis n’est pas illimitée. Par exemple, ils n’ont pas assez de systèmes de missiles Patriot. L’envoi d’un grand nombre de missiles Patriot au Moyen-Orient réduit le stock de ces systèmes en Inde, dans le Pacifique et en Europe. Cependant, même si les États-Unis disposent de systèmes de défense aérienne suffisants, l’Iran aura toujours le nombre de missiles nécessaires pour contourner ces systèmes”, ont-ils ajouté.

Le Center for a New American Security (CANS) souligne qu’« à l’heure actuelle, les grandes bases aériennes ne semblent pas nécessaires pour protéger les ressources américaines et sont vulnérables aux frappes de missiles iraniens. Les États-Unis devraient réduire la structure de base actuelle à un ensemble de bases plus petites réparties dans toute la région, de sorte que ces petites bases accueillent la rotation des unités américaines ».

Pour mettre en œuvre cette approche, les bases d’al-Adeed et d’Arifjan doivent être réduites et pour compléter ces développements, Washington doit avoir accès à des accords préétablis pour augmenter rapidement ses capacités dans la région si nécessaire.

“En cas de crise avec l’Iran, les États-Unis devraient déplacer leurs forces de la proximité du golfe Persique vers des bases plus éloignées, comme la base aérienne de Shahid Mowaffaq en Jordanie ou la base de Prince Sultan, car l’Iran a moins de missiles pour les atteindre”.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV