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Riyad poussé à annuler les investissements étrangers

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le prince héritier Mohammed ben Salmane, le 21 février à Riyad. ©AFP

Peu de temps après l’annonce de la fermeture du principal port saoudien de Djeddah suite à l’explosion qui a touché un navire britannique, le ministère saoudien de l’Investissement annonce la chute du nombre de licences d'investissement étranger en Arabie saoudite, et ce face à la forte baisse du cours mondial du pétrole et la fermeture généralisée d'entreprises en raison de la pandémie de Covid-19.

Le ministère saoudien de l'Investissement a annoncé dans un communiqué que 812 licences avaient été délivrées pour de nouveaux investissements étrangers au cours des neuf premiers mois de 2020, contre 840 licences au cours de la même période l'année dernière, tout en soulignant que la plupart des investissements en Arabie saoudite provenaient de l'Inde avec environ 79 projets et de l'Égypte avec 8 projets.

Evoquant les défis auxquels est confrontée l’économie saoudienne depuis le début de l’année, le communiqué précise que le nombre de licences d'investissement étranger qui avait augmenté de 20% au cours du premier trimestre de 2020 a diminué, selon les rapports, de 47% au deuxième trimestre pour chuter à 156.

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Part ailleurs, les restrictions sur la tenue du rituel de Hajj a exercé davantage de pression financière sur l'Arabie saoudite confrontée d’un côté à une crise financière due à la pandémie Covid-19 et de l’autre à la baisse du cours du pétrole, obligeant le royaume des wahhabites à poursuivre une politique d’austérité voire à augmenter le prix de l’essence.

S’y ajoutent les coûts exorbitants de la guerre au Yémen qui ont non seulement fortement baissé les ressources du gouvernement saoudien en devises, mais ont aussi confronté Riyad à des frappes des combattants yéménites dont la dernière en date remonte à la mi-décembre, contre le pétrolier britannique BW Rhine et qui a conduit à la fermeture de Djeddah, le plus grand port saoudien, selon United Kingdom Maritime Trade Operations (UKMTO).

Pour aller plus loin; la participation de Riyad dans les guerres par procuration dans la région et les risques qui menacent la stabilité politique au royaume ont fait que les investisseurs en Arabie saoudite sont plus enclins à en retirer leurs actifs, les sorties de capitaux étant à la hausse pour la troisième année consécutive, en dépit de sévères restrictions.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV