Un Venezuela, nucléarisé, ça vous dit, Américains? Craintif à l'idée que le corridor maritime anti sanction US reliant le golfe Persique aux Caraïbes, s'étende à la péninsule coréenne avec tout ce que cela comporte comme conséquences, certaine presse pro- US asiatique s'est mise à imaginer le pire : commentant l'arrivée d'une flottille composée de 10 pétroliers iraniens au Venezuela, peu après la victoire écrasante de Maduro à la présidentielle, la revue The Diplomate y voit un signe avant coureur : "Avec la Chine l'Iran a aidé le Venezuela à se remettre des sanctions, à contourner le dollar, à faire des troc pétrole contre or , à user et abuser des bitcoin, à relancer son secteur pétrolier, à dresser des usines de fabrication des drones Mohajer-6 armés, à oser même se procurer des missiles. Et si par un pure hasard cette alliance Venezuela-Iran tournait les yeux du côté de Pyongyang? tout indique que les deux parties s'orientent en ce sens et les USA devraient s'en alarmer. Au fait, compte tenu de la coopération croissante entre l'Iran, la Corée du Nord et le Venezuela, Washington devrait chercher un moyen de perturber cette alliance tripartite ».
« Ces dernières années, cette coalition émergente a cherché à renforcer sa coopération militaire, sécuritaire et économique pour contourner les sanctions américaines et elle a plutôt réussi ce pari. Avouons que les sanctions US qui ont durement frappé les deux producteurs de pétrole que sont l'Iran et le Venezuela les a poussés à créer une sorte d'alliance pétrolière, une OPEP ++ qui a des dimensions à la fois militaire, commerciale et même financière. la suppression du dollar aura été une initiative courageuse qui a permis à deux côtés de briser les sanctions et de créer une route maritime énergétique qui pourrait s'élargir. On, sait que cette route qui part du golfe Persique pour atteindre les Caraïbes traverse des cotres africaines et mines de rien, elle pourrait aussi inclure la péninsule coréenne. La poursuite des sanctions contre le Venezuela et l'Iran aura de lourdes conséquences pour les États-Unis et attisera l'anti-américanisme et surtout ratissera large en Asie », rapporte le magazine.
« Au mépris des sanctions américaines, la Corée du Nord continue d’acheter le pétrole produit en Iran, et les deux pays tendent à donner de l’ampleur à leur coopération bilatérales sur les plans militaire et cybernétique. Le Venezuela, qui fait l'objet de sévères sanctions américaines, a également renforcé ses relations diplomatiques avec l'Iran et la Corée du Nord. Bien que les sanctions aient effectivement réduit le plafond des exportations vénézuéliennes et iraniennes, la coopération économique Téhéran-Caracas s'est néanmoins élargie et l'anti-américanisme ne cesse de s'accroître, et tout ceci présent un terrain de connexion avec Pyonyang. », indique The Diplomat.
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Et le texte d'ajouter : " En mai, l'Iran a réussi à défier la politique de la pression maximale de l'administration Trump en utilisant sa flotte de pétroliers pour expédier 1,53 million de barils d'essence et de pièces détachées pétrolières au Venezuela. l'Iran a ouvert son premier supermarché à Caracas. Les Américains ont beau essayer d'isoler l’Iran, en installant des bases militaires dans les pays voisins et en poussant la plupart des monarchies arabes du golfe Persique à normaliser leurs relations avec Israël, un front solide avec les alliés iraniens s'est formé au Moyen-Orient. Ce schéma tend à se répéter en Amérique du Sud où l'Iran compte déjà un allié solide à travers la République bolivarienne, suivie d'autres Etats comme Cuba, Nicaragua et Bolivie. Une réaction iranienne à la poursuite des politiques de sanctions US pourrait être tout naturellement à approfondir ses relations militaires avec le Venezuela et à élargir la perspective de cette même relation à d'autres secteurs que soupçonnerait même pas Washington.
Le rapprochement avec la Corée du Nord risque dans cette perspective à ouvrir la porte du nucléaire aux pays des Caraïbes, zone que les Etats Unis considèrent comme leur pré carrée et qui n'en pas un vraiment depuis que l'Iran y envoie régulièrement ses pétroliers sans que la IVe flotte US lève le petit doigt. L'ouverture d'une usine à fabrication de drone a été une royale surprise pour les USA. Le lancement d'un premier réacteur nucléaire vénézuélien à l'aide d'un Iran qui en est à enrichir son uranium à 20 en sera une, encore plus grande. Et dans tout ce jeu il y aura le facteur nord-coréen. Cela s'appelle la revanche de l'Iran et les Américains ont intérêt à ce que cela ne se produise pas."