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Riposte iranienne contre Israël : Coordination "militaire" syro-irano-russe"...

Le "RQ-170 iranien", Shahed-171, lors d'un exercice simulant une attaque simultanée contre le territoire ennemi. ©Tasnimnews

Que le nouveau ministre syrien des Affaires étrangères choisisse l'Iran pour sa première visite étrangère, cela prouve à quel point le lien économique et politique Téhéran-Damas est profond. Ce choix montre aussi le sens dans lequel s'oriente ce partenariat, au bout de dix ans de guerre commune contre l'axe USA/Israël, maintenant qu’Israël a directement pris pour cible la sécurité nationale iranienne.

Mardi 8 décembre à Téhéran, le ministre syrien a rencontré le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranien, Ali Chamkhani, lors d'une rencontre largement dominée par la menace sécuritaire que représentent la présence militaire des USA en Syrie. Mais ses entretiens l'ont aussi conduit au ministère iranien de la Défense où le général de brigade Hatami a abordé Israël et son occupation des territoires syriens, à comprendre le Golan.

Pour un haut diplomate lui même originaire du sud de la Syrie, rien n'avait été donc laissé au hasard, surtout en ce mardi 8 décembre très particulier, émaillé par une information rapportée par la chaîne syrienne Alikhbaria TV selon laquelle de très fortes explosions auraient été entendues au sud de Quneitra, soit au Golan occupé.

La censure médiatique d'un Israël, littéralement transi par la peur d'avoir à subir des surprises balistiques ou "dronesques" comme celles que vient de lui faire subir le Hezbollah en envoyant son Mohajer-4 photographier le commandement militaire du front Sud, oblige : aucun média israélien n'est revenu sur l'affaire. N'empêche que la situation reste particulièrement critique pour l'entité

Au Golan où selon certaines informations, l'armée syrienne, le Hezbollah et évidemment la Force Qods ont depuis longtemps planté des bases propres à faire restituer à la Syrie son territoire, l'entité sioniste comptait surtout sur la Russie pour se poser en frein anti-Résistance. Or celle-ci vient de mettre les points sur les i d'une manière particulièrement douloureuse pour Israël .

Alors même que Meqdad se trouve à Téhéran, l'ambassadeur russe en poste à Tel-Aviv, Anatoly Viktorov ( le choix n'est pas anodin), a dénoncé Israël pour "vampiriser sans cesse le Moyen-Orient", "y semer terreur, instabilité, guerre" et "le faire tout en en accusant l'Iran".

La digue "russe" vient donc de tomber : une riposte syro-irano-Résistance à Israël a amplement le feu vert de Poutine, les images largement diffusées des systèmes S-300 arméniens, littéralement pulvérisées sous les coups fourrés des drones sionistes de Bakou, lui étant rester à travers la gorge.

Au fait, il semblerait même qu'à cette riposte bien décisive, la Russie aimerait même ne pas rester trop étrangère vu que depuis quelques heures une information a largement envahi la toile, celle de ce F-35 israélien abattu en 2017 par un missile antimissile S-200 de la DCA syrienne, alors même que le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou se trouvait en visite à Tel-Aviv.

"On se rappelle fort bien d'un F-35I israélien touché et endommagé par un missile sol-air S-200 de fabrication russe lors d’une frappe aérienne israélienne en Syrie fin 2017. L’histoire a commencé le 16 octobre, quand Israël a annoncé que son avion avait frappé une batterie SAM syrienne près de Damas, laquelle avait tiré deux heures plus tôt sur des avions de reconnaissance israéliens survolant le Liban. Coïncidence ou non, l’incident s’était produit le jour même où le ministre russe de la Défense, Sergei Choigu, est arrivé en Israël pour des entretiens avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense de l'époque Avigdor Lieberman...", a rapporté le site russe Avia-pro dans son édition du 7 décembre. 

Et le site d'ajouter : "On sait que dans la foulée, Israël a déclaré qu’un de ses F-35 avait été endommagé - après avoir heurté un oiseau - version en laquelle personne n'a crue surtout que la totalité de la presse israélienne parlait d'une "démonstration de force russo-irano-syrienne.

Et c'est seulement en ce début décembre 2020 que la partie israélienne ose enfin annoncer que le F-35I visé n'est pas réparable ; preuve de plus qu'il a effectivement été abattu. Sinon comment croire à toutes ces affabulations autour des F-35, s'ils sont aussi facilement mis hors service par un petit oiseau !

Plus d'un observateur voient à travers cette référence particulièrement humiliante des sources russes un avion de cinquième génération qui sert de fond de commerce, en ce moment même à arnaquer les régimes du golfe Persique, un feu vert russe à l'axe de la Résistance dans ce qui constituerait peut-être l'ultime guerre d’Israël avant son démantèlement.

Ces mêmes observateurs qui relèvent un soudain embrasement de la situation à Deir ez-Zor dans la foulée de l'assassinat par le Mossad du physicien nucléaire en chef iranien Fakhrizadeh, viennent d'annoncer une "nouvelle attaque anti-américaine" dans la province.

Le lieu de cette attaque qui a fait plusieurs morts et blessés dans les rangs des agents FDS des Américains, est Hajin, l'une des plus importantes localités du district d'Abou Kamal, place forte de la Résistance en Syrie. C'est une ville que, il y a deux ans jour pour jour, les Yankees bombardaient au phosphore blanc

Al-Masdar News affirme que plusieurs "membres de FDS", soit des agents et officiers US déguisés en kurdes, ont été tués et blessés dans l’explosion d'une "bombe artisanale déposée par des inconnus à l’identité inconnue aux bordures de la route". L'attaque qui coïncide justement avec l'arrivée à Hassaké de l'un des derniers convois militaires US en provenance d'Irak, mardi. Il était composé de 30 camions et véhicules blindés et a franchi le point de passage d'Al-Waleed depuis le Kurdistan irakien.

Le 3 décembre déjà un autre convoi composé de 40 véhicules avait débarqué dans l'est de l'Euphrate alors même que selon les sites pro-terroristes comme Deir ezzor 24, les forces US en Syrie sont en état d'alerte depuis une semaine, en prévision sans doute à la riposte anti-Israël et anti-USA de l'axe de la Résistance. 

Des sources locales ont également signalé qu’un élément FDS avait été abattu sous les balles des assaillants à l’identité inconnue dans le nord de la ville de Deir ez-Zor. Pour la petite histoire, l'attaque à la bombe de mardi vient de s'ajouter à une fusillade meurtrière ayant visé le 7 décembre les agents US à l’est de Deir ez-Zor.

Mais tout ceci n'est rien comparé à cette vidéo que le CGRI vient de publier presque simultanément avec cette information particulièrement humiliante pour les supposés capacités d'attaques aériennes des F-35I israéliens que reprennent les Russes.

Tasnim News, agence de presse proche du CGRI, a publié les images d'une frappe anti-Daech datant justement de 2017 qui s'est déroulée à Deir ez-Zor : les images mettent en scène une nuée de 50 drones Shahed-161 (reconnaissance, surveillance, combat), Shahed-191(reconnaissance, combat) et Shahed-171 (reconnaissance,surveillance), tous des clones du RQ-170 américain, soit le drone le plus sophistiqué des Américains.

Le dernier, de loin le prototype le plus réussi de "Bête de Kandahar", a une portée de 4 400 kilomètres, avec une endurance de 10 heures et une altitude de vol de 36 000 pieds.

L'attaque au drone simultanée de 2017 baptisée "Moharam" aura fait l'école sans que pour autant les Américains et les Israéliens ne s'en aperçoivent. Quelques mois plus tard en 2018 et lors d'un exercice militaire du CGRI baptisé Beitolmoghadas, 50 autres drones Shahed ont reproduit l'exploit dans une zone de 100 kilomètres carrés, située cette fois en Iran.

En Syrie, ni les Américains ni les Israéliens n'ont trop compris ce qui s'est passé, vu que le Shahed-171 a un corps parfaitement similaire à celui du B2 Spirit, et donc sans aile ni angle, ce qui lui procure une "furtivité choc".

Ils ont mis deux ans pour que les drones d'Ansarallah, moins performants, fassent le coup d'Abqaiq pour comprendre qu'un tournant venait d'être franchi : des escadrons entiers de F-35 ne sauraient contrer une nuée de Shahed-171.

Et dire que les Iraniens ont déjà conçu 5 prototypes, les capacités des uns complétant les capacités des autres.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV