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Accord militaire Erbil-Téhéran: le danger anti-Israël ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Erbil: les Israéliens sont-ils à l’abri? (Photo d'illustration)

Par crainte des attaques de représailles de l’Iran, dues à l’assassinat du scientifique nucléaire iranien Mohsen Fakhrizadeh à Téhéran, le régime israélien a averti ses citoyens, il y a quelques jours, de ne pas se rendre aux Émirats arabes unis et à Bahreïn; or, d'après certains experts, les représailles iraniennes pourraient avoir lieu dans un pays voisin. C'est dans un tel contexte que la ville d’Erbil au Kurdistan irakien a par ailleurs accueilli la quatrième réunion conjointe des commandants du Corps des gardes-frontières de la République islamique d’Iran et de l’Irak. Y a-t-il un rapport avec les déclarations du porte-parole du gouvernement du Kurdistan irakien, qui vient de dire qu'« Israël n’a aucun intérêt dans la région du Kurdistan irakien! »?

La quatrième réunion conjointe des commandants du Corps des gardes-frontière des régions frontalières de l’Iran et de l’Irak, le général de brigade Yahya Hossein Khani et le général de brigade Emad Fazel Hadi Dezehi, a eu lieu à Erbil, ce dimanche 6 décembre, afin de développer et d’étendre les relations et les interactions frontalières.

« L’échange d’informations sur la mise en œuvre des accords frontaliers censés renforcer la sécurité dans la bande frontalière et faciliter l’application des traités et protocoles frontaliers devrait être à l’ordre du jour », a déclaré le commandant du Corps des gardes-frontière de la province de l’Azerbaïdjan de l’Ouest, le général de brigade Hossein Khani.

Il a souligné que « les frontières des deux pays doivent être gérées conjointement et que les gardes-frontières doivent résoudre le problème de l’insécurité frontalière, due aux activités des terroristes et des trafiquants armés, mais aussi à la contrebande d’articles culturels, d’armes et de munitions à la frontière ».

De son côté, le général de brigade Emad Fazel Hadi Dezehi, commandant des gardes-frontières de la première région de la République d’Irak, a déclaré que les deux pays avaient favorablement interagi en vue de rétablir la sécurité aux frontières communes.

Indiquant que le trafic douanier est d’une grande importance, le responsable irakien a ajouté : « Nous espérons que les interactions bilatérales se poursuivront afin de résoudre les problèmes des terminaux frontaliers et d’être encore témoin du développement des coopérations douanières à partir du terminal frontalier de Tamarchin dans la province iranienne de l’Azerbaïdjan de l’Ouest ».

À l’issue de cette réunion, un mémorandum de coopération a été signé entre les deux parties.

Cela intervient alors que selon la chaîne Al-Jazeera, le porte-parole du gouvernement de la région du Kurdistan irakien, Jutiar Adel, a publié un communiqué dans lequel il a déclaré que le régime sioniste n’avait aucun intérêt au Kurdistan irakien, sans manquer de préciser qu’« il n’y a pas d’Israéliens dans la région du Kurdistan irakien ».

« Ces derniers jours, Ofir Gendelman, le porte-parole du Premier ministre israélien pour les médias arabes, a tweeté que l’Iran est susceptible d’attaquer des citoyens israéliens dans plusieurs pays et régions y compris la du Kurdistan irakien », a-t-il ajouté dans son communiqué.

« Comme auparavant et pour information du public, nous déclarons une fois de plus qu’Israël n’a aucun intérêt dans la région du Kurdistan et qu’il n’y a pas de citoyens israéliens dans la région du Kurdistan. Par conséquent, nous nions ces propos avec toute intention qui a été exprimée et nous les déclarons sans fondement et loin de la vérité et sans fondement », a fait savoir Jutiar Adel.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV