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Fakhrizadeh tué par une "arme-satellite" : la riposte iranienne sera "aérospatiale"?

Tir du missile iranien Hajj Qassem. (Capture d'écran)

En avril 2020, le monde entier a assisté, incrédule, à l'émergence d'une puissance spatiale iranienne, avec en toile de fond la mise en orbite basse du satellite Nour-1 qui survole depuis et régulièrement la planète terre mais aussi les territoires occupés de la Palestine : une fois le choc du lancement réussi et sous sanctions US passé, l'entité y est revenu par experts et presse interposés en soulignant que « cet acquis pourrait offrir à l’Iran une capacité énorme en termes militaires, l’aspect le plus préoccupant de cet acquis étant qu’aucun endroit, au Moyen-Orient, ne sera désormais hors de la portée des missiles iraniens... Il va sans dire qu'Israël est pris de court, aucun élément de son renseignement n'ayant été capable d'en détecter les moindres signes.

Au fait, l'Iran a su dévoyer l'appareil du renseignement Israël-USA avec le concept de lanceur de fusil mobile, qui l'engage non seulement sur la voie de la conception des missiles transcontinentaux (ICMB) pouvant aller jusqu'à 5 000 kilomètres de portée, mais encore à mettre à plat tout plan de guerre anti-Iran basé essentiellement sur des frappes massives des sites de lancement de missiles iraniens qui étant mobiles neutraliserait toute campagne aérienne. 

Or depuis dimanche et les propos du général Ali Fadavi, commandant en chef adjoint du CGRI, sur les modalités de l'acte de la terreur qu'a commis le Mossad le 27 novembre à Absard non loin de Téhéran, la surprise pour Israël risque de s'élargir encore; d'ailleurs depuis cette date, l'entité sioniste va de choc en choc avec des épisodes divers comme celui de ce drone du Hezbollah qui en octobre a si allègrement pénétré le ciel de la Galilée, et a survolé pendant de longues heures le commandement de la division 91, des casernes, des batteries de missiles antimissile, des unités de blindés pour rentrer quelques heures plus tard à sa base au sud du Liban.

Pour l'attentat terroriste contre Fakhrizadeh, il a fallu à l'axe Mossad-CIA des milliards de dollars et plus de 20 ans de stratagèmes et un satellite ! Fakhrizadeh n'aurait pu être assassiné par un commando ni par une seule mitrailleuse télécommandée : l'arme du crime était contrôlé par internet via satellite, en utilisant une caméra sophistiquée et une intelligence artificielle à identifier sa cible, bref le nec plus ultra de la technologie...

L'axe Mossad-CIA a agi en sorte que le scientifique, protégé par 11 gardes du corps, n'en sorte pas indemne puisque la mitrailleuse télécommandée qui a tiré 13 balles avant de pouvoir atteindre Fakhrizadeh, se trouvait embarquée à bord d'un pick-up bourré d'explosifs, lequel a d'ailleurs explosé.

Bref, le front de combat entre Israël et l'Iran vient de s'élargir à l'espace, d'où cette voix "iranienne" de plus en plus audible qui exige des "frappes balistiques directes" depuis l'Iran contre Israël

Après tout; les missiles balistiques de haute précision ont à faire avec l'espace tout comme le satellite Nour-1 qui surveille depuis des mois Israël dans ses moindres recoins. Et puis on sait que des engins balistiques de haute précision qui font du mal et même plus, ne manquent guère dans l'arsenal iranien : un tout dernier venu "Hajj Qassem" dont rien que le nom illustre la portée de la mission a une portée de 1 400 km et marche à combustible solide avec un lancement oblique et une superbe vitesse de Mach 12 au moment de son entrée dans l’atmosphère, là où le satellite du crime du 27 novembre traitait les données pour identifier le visage de Fakhrizadeh. 

Quant à la vitesse du missile "Hajj Qassem", au moment de l’impact, elle est de Mach 5, de quoi percer les "Patriot israéliens" ou le THAAD que le Pentagone a fait installer au Néguev.

Et puis c’est un engin qui au regard de divers ogives explosives qu’il peut transporter, saurait détruire des fortifications en béton ou encore de pénétrer telles les armements anti-bunker des cibles placées en profondeur. Et on sait qu'en Israël, il n'existe aucune profondeur stratégique, ni terrestre, ni maritime et encore moins aérienne. 

A l'occasion de la livraison d'une corvette allemande à Ia "marine d’Israël", un Sa'ar 6, bâtiment que l’entité veut utiliser pour contrer les missiles antinavire du Hezbollah, un site israélien écrivait il y a deux jours : "Si l'Iran et ses alliés se mettaient en tête de s'en prendre à nos sites énergétiques, ce n'est pas avec un Sa'ar qu’Israël saurait les contrer !... Déjà en 2012, deux navires de guerre que l'Iran avait envoyés à Tartous, avaient pour mission de former la marine syrienne.

Il s'agissait du destroyer Naghdi et du ravitailleur Kharg, qui "devaient  fournir une formation à la marine syrienne en vertu de l'accord (de coopération militaire) existant".

Or on pourrait bien supposer que la guerre contre le Hezbollah ne resterait pas limité au sol et que dans les frappes aux missiles contre Leviathan, la Syrie pourrait jouer aussi sa part. Surtout que la Russie ne semble plus du tout s'estimer liée à ses accords avec Israël, ni dans le ciel ni en mer. Les côtes syriennes sont parfaitement aptes à accueillir les petits sous-marins iraniens, surtout ce redoutable Ghadir avec ses capacités de tir de missile antinavire en immersion !

La tentation est grande désormais en Iran pour en finir une bonne fois pour toute avec Israël et il existe effectivement des voix qui disent : "La puissante riposte de l'Iran à l'assassinat de Fakhrizadeh et à d'autres actes criminels commis par Israël à son encontre au cours de ces dix dernières années, n'irait pas sans ébranler les assisses actuelles des États-Unis dans la région. Si les missiles iraniens frappent Israël, cela signifie que les bases américaines dans la région n'ont plus de sécurité, le régime israélien, son armée et ses composantes étant la plus grande base US dans la région. Israël réduit en cendres, le maintien de la cinquième flotte à Bahreïn et des bases américaines aux Émirats arabes unis, au Qatar et en Arabie même... perdra tout leur sens."

Par conséquent, l'action décisive de l'Iran va perturber la situation de la sphère arabe liée aux États-Unis et à Israël.

Au fait, Israël a dominé les Arabes lors de quatre guerres (1948-1973) et a prouvé sa supériorité. Le coup fatal que l'Iran infligerait au régime sioniste, prouverait que les règles du jeu c'est l'axe de la Résistance qui les définit. Et qui dit axe de la Résistance, dit des peuples du Moyen Orient. 

Un premier missile balistique "Hajj Qassem" tiré, ces peuples ne tarderaient pas à régler leurs comptes avec des régimes qui, via l'humiliante normalisation, tentent de leur faire prendre des vessies pour des lanternes... cela marquera la naissance d'un Moyen-Orient souverain, dé-sionisé, dé-américainsé... où Arabes, Perses, Chiites et Sunnites se trouveraient enfin en paix et en totale harmonie comme naguère. Le 4 janvier, le premier anniversaire de l'assassinat du général Qassem Soleimani approche... La tentation est vraiment trop grande.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV