En France, les manifestants sont descendus dans la rue pour la deuxième semaine consécutive pour protester contre la loi sur la sécurité globale.
La marche « pour les droits sociaux et la liberté » à Paris, un des 90 rassemblements annoncés samedi, a été marquée par de vives tensions en tête de cortège.
Des scènes de vandalisme et de violence, ponctuées par 22 interpellations, ont émaillé la manifestation contre la « loi sécurité globale » samedi en milieu d’après-midi à Paris, alors que de nombreux rassemblements se sont tenus en France « pour les droits sociaux et la liberté ».
EN DIRECT - Manifestation à Paris contre la loi Sécurité globalehttps://t.co/QFMOIb22yF
— Press TV Français (@PresstvFr) December 5, 2020
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De sérieux incidents ont éclaté : au moins six voitures et un camion stationnés le long de l’avenue Gambetta, dans le 20e arrondissement, ont été incendiés ; du mobilier urbain ainsi que plusieurs vitrines de banques et agences immobilières ont été endommagés par des individus vêtus de noir et très mobiles.
Des barricades ont également été incendiées. La présence policière était conséquente, par crainte de débordements après les heurts de samedi dernier près de la Bastille. Pour permettre l’intervention des pompiers, les forces de l’ordre ont scindé en deux la tête de cortège, composée de quelque 400 à 500 personnes parmi lesquelles des « gilets jaunes » et des militants « antifascistes », selon un journaliste de l’Agence France-Presse. Les manifestants de la rue Gambetta se sont dispersés, mais les affrontements perduraient après 17 h 30.
Sur les réseaux sociaux, des vidéos de journalistes faisaient état de tensions entre un black bloc et les forces de l’ordre, violemment prises à partie après le départ du cortège. Des projectiles ont été lancés sur les forces de l’ordre, qui ont répliqué en faisant usage de gaz lacrymogène. « Tout le monde déteste la police », « anti, anti, anticapitalistes », ont notamment scandé certains participants.
Nombreux incendies en cours à Paris en tête de cortège de la manif #StopLoiSecuriteGlobale @RemyBuisine pic.twitter.com/IlwSdjTgmo
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22 personnes ont été interpellées en milieu d’après-midi, a tweeté le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin. « Merci aux forces de l’ordre mobilisées aujourd’hui, parfois face à des individus très violents », a écrit le ministre.
La veille, Emmanuel Macron avait prôné l’apaisement, en dénonçant à la fois les violences de certains policiers et celles commises contre les forces de l’ordre, notamment lors des manifestations de samedi dernier. « Je n’ai pas de problème à répéter le terme de “violences policières”, mais je le déconstruis », car « c’est devenu un slogan pour des gens qui ont un projet politique », notamment « l’extrême gauche » selon lui.
« Il n’y a pas opposition entre les libertés publiques et individuelles et le fait de se battre contre la précarité et le chômage, surtout dans la période », a souligné le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, dans le défilé parisien, pour expliquer la convergence de la mobilisation contre la loi « sécurité globale » avec celle contre la précarité. Près de 90 rassemblements dans tout le pays ont été annoncés par les organisateurs.