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Officier supérieur du Mossad liquidé, False flag israélien pour échapper aux missiles?

La voiture criblée de 15 balles de l'officier supérieur du Mossad, Fahmi Hinavi, 3 décembre 2020. (Capture d'écran via Twitter)

Le jeudi 3 décembre au soir, un Israélien âgé de 45 ans et répondant au nom de Fahmi Hinavi a été liquidé, alors qu'il circulait à bord de sa voiture, au sud-est de Tel-Aviv : 15 balles auraient été tirées par des assaillants qui se sont ensuite évaporés le plus aisément qui soit dans la nature, sans laisser aucune trace : pour une entité dont les services secrets prétendent, dans la foulée de l'attentat terroriste du 27 novembre et l'assassinat ciblé du physicien nucléaire en chef iranien Fakhrizadeh, fait de l'Iran "un terrain de jeu", et dont le chef, Yossi Cohen va jusqu'à laisser entendre que c'est loin d'être le dernier", c'est plutôt limite.

C'est d'autant plus limite que pendant 48 heures, aucun média israélien n'a osé en parler par crainte que les colons sionistes, paniqués qu'ils sont déjà à l'idée d'avoir à payer le prix du sang de l'Iranien, se mettent à faire des liens entre cette liquidation et deux autres cas de liquidation similaires produites ces derniers jours à X et Y et à penser que la "Résistance" est bien plus près d'eux que ne le laissent supposer des coups de bluff de Cohen et Cie...

 

Or le soir du vendredi, les choses ont commencé à déraper et les réseaux sociaux à diffuser les images d'une fusillade qui aurait tout pour ressembler à "une riposte" : des assaillants se seraient approchés du véhicule de l'officier Hinavi alors qu'il s'était arrêté à un feu rouge avant de décharger leur mitrailleuse puis de s'en aller. Les médias ont tenté de faire passer le "gars" par un quidam, victime d'un querelle familial mais la présence des forces du Mossad et des services de sécurités avant même que la police n'arrive sur les lieux ne laissait aucun doute: Cohen a perdu un gros bonnet!

La grande question : la liquidation de Hinavi a-t-elle un quelconque rapport avec le lâche assassinat de Fakhrizadeh, sept jours plutôt alors que ce dernier circulait à bord de sa voiture non loin de la capitale iranienne Téhéran? Possible et le coup serait bien plus clean : si le Mossad a mis 20 ans pour avoir Fakhrizadeh et ce, à l'aide non pas d'un commando composé de 12 assassins comme l'ont laissé supposer la presse golfienne dans leur excès d’enthousiasme, mais par une "mitrailleuse télécommandée", Hinavi a été, lui, liquidé en pleine rue, par "plusieurs assaillants" qui "l'ont fait le plus aisément du monde". Ceci étant cette affaire a quelque chose de louche! 

Depuis l'assassinant du scientifique de haut rang iranien, des informations font état d'un véritable séisme au sein de l'appareil de renseignement et des forces armées israéliennes qui accusent le couple Netanyahu-Cohen d'avoir agi contre l'Iran sans les prévenir : on dit même que le ministre de la Guerre Gantz, dont le chef de l'état-major répète à qui veut l'entendre qu’Israël est prêt à tous les scénarios de guerre iraniens, refuse d'assumer "militairement" les conséquences de "l'acte de Netanyhau" puisqu'Israël serait "fichu" au "premier tir de missile iranien" ou de ses "mandataires"! Signe des tensions existantes, vendredi 4 décembre, et alors même que jusqu'ici il se vantait d'avoir désigné en 2018 le nom de Fakhrizadeh comme une cible à abattre et avoir enfin réussi à l'avoir, Netanyahu est apparu à l'écran de l'institut américain Hudson pour reprocher à l'Iran d'accuser Israël de n'importe quel événement qui se produit chez eux. Visiblement gêné d'avoir été interrogé sur le meurtre du 27 novembre, il a lancé : "les Iraniens nous reprochent tout vrai ou faux".

Bref, depuis une semaine, Israël se trouve dans de beaux draps et la tentation est grande de quel que manière qui soit, y compris l'auto-mutilation, pour "amortir la pression". Une auto mutilation serait la bien venue. D'ailleurs une riposte iranienne irait bien au-delà des cas Hinavi. Jeudi, un alerte général a été déclenché au réacteur nucléaire de Dimona au Neguev, le régime de Tel-Aviv ayant mis en garde ses "employés anciens comme nouveaux" contre "le danger" qui les guetterait désormais au tournant de chaque rue, de chaque ruelle voire même quand ils se trouveraient chez eux... Ainsi, la riposte promise par l'Iran vient paradoxalement se greffer à celle du Hezbollah pour le meurtre de "Kamel Mohsen" pour ainsi faire élargir le "cercle de l'angoisse" des militaires sionistes aux "chercheurs", "universitaires", aux "Think Tankiste",... d’Israël, Nasrallah ayant déjà promis la balle de ses snipers aux militaires israéliens, l'Iran ayant juré que sa "riposte" sera "douloureuse et précise".

Signe de l'enfer que vit l'entité sioniste, Israël Hayom s'en prenait jeudi aux unités de cyberguerre de l'armée, cible samedi, quelques heures après l'assassinant de Fakhrizadeh, des super hackers de BlackShadow : "ce sont des gens qui nous réclament des bitcoin en menaçant de publier les donnés des milliers de clients des compagnies d’assurance au nombre des quels figurent officiers, responsables, militaires, universitaires...israéliens. Un premier montant de rançon atteint un millions de dollar...mais on a l'impression que ce n'est qu'un leurre et que cette réapparition intermittente de BlackSadow a quelque chose avec l'Iran..."

En août 2020, l'armée sioniste, en état d'extrême d'alerte sur le front Nord et en attente que le Hezbollah tire, s'est livré à une ridicule manœuvre en envoyant ses unités à la chasse des revenants et en prétendant avoir neutralisé une opération de commando israéliens. A l'époque, la totalité des sources de renseignement se sont moqués d'un Israël qui, bien conscient de ses failles militaires et en renseignement procède à des "False Flag" de pacotille puisqu'une opération sous "fausse bannière" est destinée en principe à donner au plus fort le prétexte d'attaquer le plus faible... Mais là encore le régime sioniste entend inverser les principes...malhabilement. Fakhrizadeh vaut plus que mille mille Hinavi... il vaut tout Israël et encore...

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV