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Panique à Aïn al-Asad: et si le désert d’Al-Anbar se transformait soudain en un "infini champ à missile"?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le photo de l’intérieur de la base d’Aïn al-Asad, le soir du 8 janvier 2020, peu après la frappe balistique iranienne. (Twitter)

Sale temps pour l’axe US/Israël : à quelques encablures du premier anniversaire de l’attentat terroriste à l’aéroport de Bagdad lequel a coûté la vie au haut commandant en chef de l’axe de la Résistance, Ghassem Soleimani, les États-Unis d’Amérique occupés à apaiser la panique en Israël où armée, colons attendent d’un moment à l’autre la riposte de l’Iran à l’assassinat du savant atomiste Fakrizadeh, viennent de tirer une partie de leur « personnel diplomatique » dans le cadre de ce qu’ils qualifient, au risque de provoquer le rire de plus d’un au Moyen-Orient de « mesure de sécurité temporaire » !

Évidemment, personne n’est dupe, pas même le journal Politico qui rapporte l’information, son journaliste affirmant que la « riposte iranienne à l’assassinat de Fakhrizaden... alors que l’Iran s’apprête à commémorer le 1er anniversaire de l’assassinant de Soleimani le 4 janvier pourrait ne pas se limiter à Israël » car si d’aventure, les Américains s’y fourraient le nez « ce serait les troupes US qui devraient eux aussi en payer le prix » avec en toile de fond « de nouveaux cas de commotions cérébrales » à rapporter par le président Trump, alors même qu’il est sur le point de départ de la Maison-Blanche. 

Au QG USA-Israël, rapporte Politico, « l’US Army travaille à l’extension des coordinations avec l’armée israélienne », ce qui revient à dire que les généraux du CentCom, eux-mêmes terrifiés à l’idée d’avoir à vivre un autre « Ain al-Asad du 8 janvier 2020 » se démènent à rassurer leurs acolytes israéliens. Sauf que pour les Israéliens, la nouvelle d’un retrait des « diplomates US » d’Irak n’a rien de rassurant, l’absence du personnel civil US signifiant le refus de « contribuer militairement à contrer la riposte iranienne ». Interviewé par Al Jazeera, un porte-parole de Pompeo, dans le temps bien plus prolixe, s’est refusé à commenter les informations concernant cette fuite en masse des diplomates-agents de la CIA US basés depuis 16 ans dans un Irak où au lieu de l’ambassade ils tiennent et animent un complexe militaire planté dans la Zone verte, équipée de Patriot !

Bref c’est bien parti pour les festivités de Noel des « boys » qui depuis le janvier 2020, sont engagés dans un jeu du chat et de la souris avec une Résistance irakienne réclamant le départ des forces d’occupation et la vengeance de la mort de son haut commandant Abou Mahdi Mohandes, tué en compagnie du général Soleimani. 

Lire plus: Pentagone : « l’armée irakienne est plus forte que Daech : elle n’a pas besoin de nous »

Al-Malouma affirme que depuis le 27 novembre, date de l’assassinat de Fakhrizadeh, les troupes US retranchées à Aïn al-Asad ont redoublé d’efforts pour fortifier la base qui a subi le 8 janvier 13 missiles balistiques de haute précision chacun ayant une mission bien précise : les premiers missiles ont coupé les fibres optiques chargées de connecter les sept drones de surveillance survolant la base avec leur base de commande. Les autres engins s’étant abattus un à un sur des carrés bien précis à l’intérieur de la base, un peu comme ce Qods-2 d’Ansarallah qui a même choisi le numéro du réservoir qu’il allait abattre, le 22 novembre quand il s’est dirigé vers le port stratégique de Djeddah.

Située à 130 kilomètres de la ville d’al-Qaïm, haut lieu de la Résistance irakienne, à la frontière irako-syrienne, la base d’Aïn al-Asad s’étend sur 50 kilomètres carrés. Les unités chargées de former les terroristes de Daech venus à bord des hélicoptères ou des convois militaires US en provenance de la Syrie ayant été, en attentat des évolutions à venir, amenés à mettre le frein sur leurs activités, les « boys » continuent à mettre du béton pour échapper aux éventuels missiles « iraniens » si par hasard « la riposte anti-Israël dérapait ». 

Selon Al-Malouma les forces américaines auraient apporté « des changements fondamentaux aux bâtiments de la base d’Aïn al-Asad et ce, à l’insu du gouvernement de Bagdad. “Ces changements concernent la piste d’atterrissage, des bâtiments de la base”. Mais si le gouvernement al-Kazémi n’a pas été mis au courant de ces changements, la Résistance irakienne, elle, en est bien consciente jusqu’aux moindres des détails vu que ses drones de surveillance et ses “agents” se baladent à l’intérieur d’Ain al-Asad très aisément.

À lire: Seconde vidéo tournée à l’intérieur de la base par la Résistance

Bref, le jour J+1 de la riposte anti-Israël de l’Iran, il se pourrait que les infinis déserts d’al-Anbar que l’Arabie saoudite tente depuis 16 ans de transformer en un émirat terroriste, devenir un vaste “champ à missile” : Un nombre impressionnant de tirs de missiles balistiques de haute précision, tactiques, et de courte portée, soit des missiles très précis, équipés d’une tête à caractère hautement explosif comme Qiam, Fateh-110 ou encore le Fateh 313 pourraient alors sortir des profondeurs de la terre d’al-Anbar pour faire d’Ain al-Asad ou de Harar au Kurdistan irakien, un tas de cendres. Ce jour-là, les avions US ne seraient pas de grand recours, car ce concept de champ à missile, inauguré en août par le CGRI, consiste à faire tirer des engins à partir des cartouches enterrés et faire l’économie du personnel et des lance-missiles. Pas besoin de base ni de positions fixes. Cela s’appelle le génie militaire asymétrique qui finira par mettre à la porte de l’Irak, les troupes d’occupation US. Le reste n’est que de la littérature... 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV