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La justice vénézuélienne tombe : les Américains mis en taule

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les cartes d'identité des citoyens américains arrêtés par les forces de sécurité vénézueliennes. ©AFP

Le Venezuela emprisonne les dirigeants du secteur pétrolier américain Citgo 6, les accusant de crimes tels que détournement de fonds, blanchiment d'argent et complot. Caracas appelle à la formation d'une alliance pour contrer les effets néfastes des sanctions unilatérales américaines.

Le jeudi 26 novembre, un juge vénézuélien a condamné à la prison six anciens dirigeants pétroliers du raffineur américain Citgo pour corruption. Cinq des hommes ont été condamnés à des peines de prison de 8 ans et 10 mois. Le président par intérim de Citgo, Jose Pereira, a lui, été condamné à une peine de 13 ans et 7 mois

C'est l'hiver dernier, que la police de Caracas a arrêté les six dirigeants de Citgo, la filiale américaine de la compagnie pétrolière du gouvernement vénézuélien. Ils avaient auparavant été assignés à résidence pour blanchiment d'argent, complot et détournement de fonds.

Appelant à leur libération, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, a grossièrement prétendu que les hommes avaient été « attirés à Caracas pour des réunions d’affaires, détenus par des agents de sécurité masqués », puis jetés dans l'une des prisons qu'il qualifie comme « l'une des plus dangereuses du Venezuela », sans toutefois présenter aucune preuve. 

De même, Elliott Abrams, représentant spécial des États-Unis pour l'Iran et le Venezuela, a immédiatement réagi à la décision de la justice vénézuélienne et a déclaré que les hommes avaient été emmenés de leur lieu de détention par des agents du renseignement et auraient été transférés dans la prison de Helocoide, ce qui d'une certaine manière contredit les propos de Pompeo.

La nouvelle tombe alors que Samuel Moncada, l'envoyé vénézuélien auprès des Nations unies, a appelé à la formation d'une alliance avec pour mission de contrer les effets néfastes des sanctions unilatérales américaines.

Samuel Moncada appelé à la coopération entre 29 nations actuellement sous sanctions unilatérales américaines pour « atténuer » leurs effets - tout comme l'Iran, la Russie et Cuba qui ont aidé son pays par le passé.

L'ambassadeur du Venezuela auprès des Nations unies a plaidé pour la création d'un pacte mondial visant à saper les sanctions unilatérales imposées par Washington.

S'adressant mercredi au Conseil de sécurité de l'ONU par visioconférence, Samuel Moncada a proposé trois actions concrètes, à commencer par la mise en place d'une « alliance internationale contre les mesures coercitives unilatérales » des États-Unis qui servirait de « plate-forme opérationnelle pour atténuer leur impact négatif ».

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Il a également appelé à redoubler d'efforts vers une déclaration de l'Assemblée générale des Nations unies pour promouvoir la levée de toutes les sanctions, et pour que le Conseil de sécurité s'attaque régulièrement à la menace que de telles mesures représentent pour « la paix et la sécurité internationales ».

Moncada a dénoncé l'imposition par les États-Unis de sanctions à 29 États membres de l'ONU, « contrevenant à la Charte des Nations unies et aux normes du droit international, menaçant la paix internationale et violant les droits humains de plus d'un tiers de l'humanité, dont 30 millions de Vénézuéliens ».

Il a souligné comment les États-Unis utilisent leur puissance économique pour contraindre d'autres nations à appliquer leurs sanctions unilatérales.

« La poursuite de l'intérêt personnel par des moyens criminels est aggravée par la militarisation de la pire pandémie subie par l'humanité depuis un siècle », a ajouté le représentant. « Ces mesures illégales ont été délibérément augmentées cette année, sapant les efforts nationaux de lutte contre la maladie. »

« Tous les pays souffrant de ce type d'agression infligée par des moyens économiques doivent coopérer pour mettre fin aux souffrances de nos peuples », a insisté Moncada.

Les relations diplomatiques entre Caracas et Washington ont été rompues l'année dernière après que l'administration du président américain Donald Trump a tenté de reconnaître le président autoproclamé du Venezuela, Juan Guido, et essayé d'évincer le président vénézuélien Nicolas Maduro.

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV