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L’actualité en Afrique :
Les analyses de la rédaction :
1. Mali : le CNT amplifie les divisions au sein du pays !
Visiblement, le processus de démembrement du pays, mis en place par la France, avance progressivement.
Pour l’essentiel, le conflit est resté localisé dans les régions du nord du Mali peu peuplées, ne dépassant guère plus d’un million et demi d’habitants (y compris les communautés noires) sur quatorze que constitue l’ensemble du territoire malien. Souvent, le territoire qui est le lieu du conflit ne coïncide qu’en partie avec le territoire qui en est l’objet, au point qu’on peut se demander s’il ne serait pas plus juste de parler de conflit au nord du Mali plutôt que de parler de conflit touareg. Incluant une partie des régions de Ségou (Nampala, Diabali) et de Mopti (dont le Gourma et le Mèma dans les cercles de Douentza et de Ténenkou) qui s’étend, depuis les rives du delta central du Niger jusqu’au massif de l’Adrar des Iforghas, à la frontière algérienne.
Ce n’est plus 70% (sur 1 240 000 km2), mais plus de 75% du territoire malien qui est théoriquement en jeu (soit 825 000 km2 dépassant les limites des trois (03) régions politico-administratives du nord du Mali (Tombouctou, Gao, Kidal).
Aussi, on peut admettre ou reconnaître qu’une sécession touarègue ne pourrait qu’encourager les tendances centrifuges qui existent dans les autres régions périphériques : le Mali risquerait alors de se réduire aux seules régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, les sud de Mopti et Ségou plus le district de Bamako.
Alors que le pays est en position de faiblesse par rapport au gouvernement de transition, dans lequel les Maliens n’ont pas l’air de se reconnaître.
Le processus de mise en place du Conseil national de transition (CNT), organe législatif de la Transition en cours, pose de sérieux problèmes. Car, les militaires tiennent à se tailler la part du lion dans le partage des postes clés. Depuis plus d’un mois maintenant, les tractations se font remarquer entre la classe politique et les membres de la junte du 18 août 2020. La confiance ne règne plus du tout dans le gouvernement malien. Les militaires tiennent à imposer leur présence pour ne pas laisser entièrement le champ libre à d'autres qui seraient plus du côté occidental. D’ailleurs, la dernière visite du président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat au Mali, au cours de laquelle il a apporté le soutien de l’Union africaine aux autorités maliennes, semblait cacher d’autres réalités. Selon des indiscrétions, l’émissaire aurait demandé aux autorités de la Transition d’éviter qu’un militaire en fonction prenne la tête du Conseil national de transition (CNT) actuellement au centre d’une polémique.
Selon le président de la Commission de l’Union africaine, l’entretien a porté sur des défis auxquels le Mali fait face, notamment le défi sécuritaire. «Nous sommes dans la phase de transition et le Mali a besoin du soutien de l’ensemble de ses amis et l’Union africaine dont il est membre fondateur», a déclaré le président de la Commission de l’Union africaine (UA).
Pour remettre de l’ordre, l’imam Dicko, qui ne voulait pas être présent dans la scène politique, constate qu’il devrait y apporter sa contribution.
La CMAS, le mouvement de l’imam Mahmoud Dicko qui a mené la révolte populaire pendant des mois, clarifie sa position en pleine polémique sur le Conseil national de transition. Elle affiche aujourd’hui sa volonté de jouer le jeu des autorités de transition et de participer au futur Conseil.
Et tandis que la majorité des partis politiques ou des syndicats maliens n’ont déposé aucun dossier, la CMAS, le mouvement de l’imam Dicko, a bien des candidats pour le Conseil national de transition.
Issa Kaou N’Djim, le coordinateur général du mouvement, critique avec vigueur tous ceux qui refusent de siéger au CNT, au motif qu’ils estiment que la place accordée aux militaires est trop importante. Au premier rang desquels figurent ses anciens alliés de la coalition M5-RFP. « C’est un registre de propos de politiciens. Le plus important aujourd’hui, c’est d’unir nos forces. On s’est mis ensemble, nous et les autres pour chasser IBK et son régime. La suite logique et l’issue de la transition, c’est une question de principe et aussi d’intérêt national », estime-t-il.
Le temps presse et le Mali a besoin de personnes pour remettre de l’ordre et surtout pour empêcher que le démembrement du pays se mette en place.
La population malienne a besoin que le gouvernement le représente et subvienne à ses besoins et au bon déroulement du pays et dans un premier temps, c’est l’union et la sécurité qui prime !
2. Sénégal : un scénario à la "Beyrouthienne" ?
On se rappelle qu'au mois d'août et dans la foulée de la double explosion du 4 août au port de Beyrouth, comment l'État sénégalais a décidé d'évacuer ses entrepôts de nitrate d'ammonium vers le Mali, une décision qui s'est heurtée à la fermeture des frontières avec le Mali alors en pleine ébullition liée au coup d'État. on sait que le coup de force n'aura été qu'une mise en scène signée Barkhane puisque la France sait désormais que le Mali ne veut ni de sa force armée, ni de ses agents "takfiristes", ni de ses réseaux de pillage économique dits "entreprises". Pour revenir au Sénégal, on vient d'apprendre que le port de Dakar a été le théâtre d'un incendie géant qui continue à ravager le port. S'agit-il d'un scénario à la libanaise ? Y a-t-il une partie étrangère qui chercherait à mettre des bâtons dans les roues d'un État sénégalais qui s'éloigne de plus en plus de l'axe occidental ? Avouons que le face à face du président Sall et Macron a été fascinant par la franchise du premier à "liquider" le second dans le dossier des caricatures hostiles au Prophète Mohammad. L'Empire a plus d'une raison pour vouloir bousiller les ports sénégalais qui participent de plus en plus dans ce corridor maritime anti-sanctions que l'Iran a ouvert pour relier le golfe Persique aux Caraïbes... Mais le Sénégal sait tenir tête !
Un violent incendie s’est déclaré ce 24 novembre 2020 au Môle 10 du Port autonome de Dakar en pleine zone industrielle, près de l’agence nationale des affaires maritimes. Selon des sources locales, il est difficile pour les sapeurs-pompiers de maîtriser les flammes à cause du vent fort qui souffle actuellement sur la capitale sénégalaise et qui rejette l’eau. D’importants moyens sont pourtant mobilisés pour éteindre le feu. Il s’agit entre autres, d’une dizaine de camions, un camion-citerne et une cinquantaine d’éléments. Toutes les personnes présentes sur les lieux ont été évacuées.
Pour rappel, environ 2.700 tonnes de nitrate d'ammonium, une quantité équivalente à celle à l'origine de l'explosion meurtrière et dévastatrice de Beyrouth, sont entreposées dans une zone de transit du port de Dakar, ont indiqué jeudi les autorités sénégalaises, qui n'ont pas encore trouvé de solution pour les évacuer.
Quelque 3050 tonnes de nitrate d'ammonium, un produit utilisé aussi bien comme engrais agricole que dans le secteur civil des explosifs (secteur minier et travaux publics), ont été débarquées à Dakar, a indiqué dans un communiqué la direction du port autonome de la capitale sénégalaise, une institution publique, sans préciser leur date d'arrivée.
3. L'Afrique doit-elle porter la dette mondiale sur son dos ?
Les dettes à travers le monde ont crevé les plafonds, mais visiblement, c’est à l’Afrique de payer pour tout le monde !
L’Institute of International Finance de Washington révèle que les pays du monde ont emprunté plus de 12 000 milliards $ depuis le début de l’année 2020. Pourtant, les institutions et firmes d’analyse critiquent l’Afrique subsaharienne qui a très peu contribué à cette progression.
La dette mondiale a bondi de 15 000 milliards $ au cours des neuf premiers mois de l'année 2020, apprend-on d'un rapport publié par l'Institute of International Finance, une association de banques centrales basée à Washington, aux États-Unis. « Avec peu de signes d'un ralentissement des émissions de dette, nous estimons que la dette mondiale battra des records pour atteindre 277 000 milliards $ d'ici la fin de l'année », explique l'organisation dans un rapport.
Une somme qu'il faudrait comparer avec une perte de produit intérieur brut mondial estimée pourtant tout au plus à 4000 milliards $, si on s'en tient aux prévisions du FMI. Au total, la dette mondiale a bondi de 52 200 milliards $ au cours des 4 dernières années (2016-2020). C'est la plus forte progression pour des périodes analogues depuis 2000. Les États-Unis et la Chine, les deux super-économies du moment, ont le plus contribué à cette progression, avec un endettement supplémentaire de 31 500 milliards $.
Hors secteur financier, la dette mondiale a progressé de 12 000 milliards $ depuis la fin de l'année 2019. Les gouvernements du monde ont contribué à hauteur de 60% à cette progression, soit environ 7200 milliards $. La dette des entreprises non financières s’est augmentée de 4300 milliards $ sur la même période. Fin septembre, elle a atteint le niveau historique de 80 000 milliards $. La dette des ménages a évolué de 500 milliards $ et est désormais à 50 000 milliards $.
La Chine exclut, la dette globale au sein des pays émergents a reculé, passant de 31 000 milliards $ à 29 300 milliards $. Mais ce recul est essentiellement lié à la baisse de la valeur de la monnaie américaine. D'ici fin 2021, ces pays devront rembourser pour 7000 milliards $ de dette. Lorsqu’on rapproche ces montants de la situation de l'Afrique subsaharienne, on peut avoir du mal à comprendre la rigueur des investisseurs internationaux vis-à-vis des pays de cette sous-région.
À la fin de l'année 2019, le stock de la dette des pays potentiellement bénéficiaires de l’initiative du moratoire sur le service de la dette proposée par le G20 était de seulement 382 milliards $. Cela représentait seulement 0,15% d’un stock global de la dette qui était de 258 000 milliards $. Avec la covid-19, la réponse budgétaire des États de la région est estimée à 64 milliards $ par la Commission économique pour l’Afrique. 44,6 milliards $ ont été obtenus via des réajustements budgétaires.
Or, bien que contribuant faiblement à l’aggravation de la dette mondiale, l’Afrique subsaharienne est pourtant sanctionnée par les investisseurs internationaux. Les primes de risques exigées sont les plus élevées au monde, alors que la crédibilité des gouvernements des pays européens, du Japon ou des États-Unis est soutenue par une politique de rachat massif de la dette publique initiée par leurs banques centrales.
On note aussi que sur les 7000 milliards $ de remboursements de dette attendus des pays émergents en 2021, la part des pays africains éligibles au programme du G20 n’est que de 127 milliards $. Pourtant, de nombreux analystes continuent de demander aux pays de la région de poursuivre avec les consolidations fiscales dans des contextes économiques devenus encore plus contraignants du fait de la covid-19.
Depuis des décennies, l’Occident peine à effacer les dettes de l’Afrique. Et au contraire, les organes financiers les alourdissent. Maintenant, toute la pression mondiale vient s’ajouter aux difficultés que le continent connaît, suite aux pillages massifs de ses ressources naturelles ! Si un partage équitable se fait entre les multinationales et les États africains, et surtout si les multinationales respectent les lois des États africains, ces problèmes n’existeraient même plus et les pays du monde viendront emprunter de l’argent à l’Afrique et non l’inverse !