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Raid israélien du 17 novembre: "terrifiante découverte" d'Israël à la ligne Alpha au Golan occupé ?

De supposées bombes "Kalimagor Standard" que la Force Qods aurait déposée au Golan par les habitants du plateau interposés./Jforum

À en croire la presse sioniste, ce fut encore une "vraie Bérézina" : 10 militaires tués dont "sept de nationalité  iranienne » dans ces frappes au missiles du 17 novembre contre le Sud-Ouest de Damas, frappes que l’armée de l’air sioniste, totalement disparue de l'écran pendant deux long mois par crainte d'avoir à faire face à Bavar-373, a lancées depuis le ciel du Golan occupé et ce, pour "punir" l’Etat syrien d’avoir permis à la Force Qods de pousser les habitants du plateau stratégique golanais de déposer, pèle-mêle, entre les broussailles (!!!), espèce d'engin explosif nommé "Kalimagor", et que cette même armée sioniste décrit comme de puissantes "bombes" conçues pour "frapper les soldats par des opérations à distance".

Cette "grande" découverte aurait été faite, nous dit encore la presse israélienne, par l’unité de reconnaissance d’élite Maglan, la même unité dont les effectifs ont fait preuve, rappelons- le, de "grande manifestation de courage" tout au long de l'été, en se servant des colons sionistes comme de bouclier humain pour éviter les tirs des snipers du Hezbollah! Il est vrai qu'au Golan occupé non loin de la ligne Alpha, lieu de la découverte où Pompeo est venu il y a deux jours lancer sa campagne électorale 2024 sur le dos de la souveraineté et l'intégrité territoriale syriennes, les sionistes croyaient n'avoir à faire face ni à l'armée syrienne ni aux  spineurs et commandos du Hezbollah, sinon ils n'auraient jamais osé  s'y aventurer : Alors à quoi rime cette sortie trop risquée de l'armée de l'air sioniste, sortie qui selon des sources russes, a fait activer pour la première fois et avec succès les radars des batteries Bavar-373, basées à l'aéroport de Damas, lesquelles batteries se sont aussitôt verrouillées sur les F-16 israéliens et provoqué la panique des pilotes israéliens?

La réponse est claire: Israël a peur. non pas une mais deux peur : vendredi, Brookings Institut, l'une des fondations les plus israélophiles des États-Unis écrivait qu'al-Tanf, base où les forces spéciales US continuent à résider, rien que pour protéger Israël des actions de l'armée syrienne et de ses alliés de la Résistance, "commençait à peser lourd sur les troupes US qui voient comme étant parfaitement ironique le fait que les États-Unis promeuvent le respect de la souveraineté des États, mais qui occupent des parties de la Syrie contre la volonté de son gouvernement et sans justification claire en vertu du droit international ».

« la justification la plus avantageuse est qu’al-Tanf peut être utilisée pour négocier avec le régime de Damas, car le maintien de la terre complique les plans russes, iraniens et syriens. Les trois acteurs veulent expulser les États-Unis de la région afin d’avoir une main plus libre pour étendre leur influence. Mais même dans ce cas de figure rien ne vaut quand les soldats US son en danger...Depuis quelques temps en effet la situation dans l'est de l'Euphrate commence à se détériorer nettement. Il y a dix jours, quatre soldats américains périssaient dans une très forte explosion non loin de Chaddadeh où les troupes US maintenant une base. Depuis, trois grands convois militaires américains ont quitté l'est de l'Euphrate à destination de l'Irak via le point de passage d'al-Waleed et le CentCom s'interroge sur l'opportunité de la présence US dans la zone. En effet les forces américaines évoquent une réelle "menace balistique" qui va au-delà des engins improvisés que l'armée syrienne et ses alliés ont l'habitude d'utiliser contre les forces américaines. ».

Et d'ajouter :" Il y a peu un groupe se faisant appeler la Résistance est-syrienne a fait publier une vidéo où elle avait reproduit une attaque aux missiles contre la base américaine à al-Tanf, base qui rappelons-le a déjà connu des tirs de roquettes et des attaques aux drones. Aux États-Unis, même les Juifs américains commencent à se demander s'il est nécessaire de payer du sang américain en vue de  la protection d’Israël. D'où leur votre massif en faveur de Biden"

Mais la crainte de voir les États-Unis lâcher Israël pour de bon et se retirer d'al-Tanf, ce point de passage stratégique que projette de reprendre la Résistance dans le triangle frontalier Irak-Syrie-Jordanie et dont le nom a été largement évoqué lors des pourparlers directs USA/Damas, au mois d'octobre, quand les émissaires de Trump avaient rencontré le général Ali Mamlouk, conseiller pour la sécurité nationale syrienne,  n'est que l'un des motifs de la panique qui a poussé Israël à lancer un raid de désespoir le 17 novembre.  

En effet, ce que la presse israélienne a publié comme étant les photos de cet étrange "Kalimagor standard" n'aurait été qu'un paravent, la vraie découverte ayant eu trait avec ce qu'une source bien informée a qualifiée de "réapparition des champs à missiles du CGRI" au Golan. En août, le CGRI a exposé lors de l'un de ses multiples exercices de ces derniers mois, le concept des "champs à missile" lequel champ consiste à faire tirer des engins comme "Fateh-110" à partir des "cartouches enterrés", quitte à faire l'économie à la fois du personnel et des lance-missiles, tout en préservant le principe de surprise par déguisement, propre à la doctrine de guerre symétrique. Alors même que le régime israélien continue à vanter sa supposée supériorité aérienne et à croire possible une éternelle occupation du Golan, l'armée syrienne, elle, travaille à des concepts qui une fois concrétisés feraient de la Syrie, le troisième front balistique contre Israël, note cette source. Le "Kaligamor Standard golanais" serait en fin du compte une métaphore destinée à cacher la crainte d'un Israël d'avoir après Gaza et le Hezbollah, une troisième partie balistique dont les missiles ne sont détectables ni par des drones de reconnaissance ni même par des satellites... "

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SOURCE: FRENCH PRESS TV