Le ministère iranien des Affaires étrangères a convoqué mardi 17 novembre l’ambassadeur italien à Téhéran, dont le pays représente les intérêts du Canada en Iran, pour protester contre la violation par Ottawa des droits des ressortissants iraniens résidant au Canada.
Lors de cette réunion, le directeur général des affaires américaines du ministère iranien des Affaires étrangères a vivement critiqué la privation de plus de 400 000 Iraniens résidant au Canada de services consulaires au cours des dernières années après la rupture des relations entre les deux pays et la nécessité de garantir leurs droits de citoyenneté et l’accès aux services consulaires.
Le diplomate iranien a déclaré que l’indifférence continue du gouvernement canadien à l’égard des demandes de création d’un bureau consulaire ou d’un bureau de la section des intérêts est inacceptable et va à l’encontre des affirmations d’Ottawa concernant la défense des droits de l’homme.
Il a également critiqué le gouvernement canadien pour son manque de coopération dans le cas de l’ancien chef de la Banque iranienne Melli, Mahmoud Reza Khavari, qui a fui l’Iran au Canada lors d’un scandale de détournement de fonds.
Le diplomate a souligné que Khavari figure sur la liste des notices rouges d’Interpol et que le gouvernement canadien est tenu de coopérer avec Interpol pour enquêter sur son cas et l’extrader vers l’Iran.
Khavari a quitté l’Iran en septembre 2011 alors que les procureurs de Téhéran avaient annoncé qu’ils voulaient l’interroger dans le cadre d’un scandale de détournement de fonds de 2,6 milliards de dollars.