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Zoom Afrique du 15 novembre 2020

L’Éthiopie tombée dans le piège du Mossad?

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L’actualité en Afrique :

Centrafrique : le bâtiment de la Cour pénale spéciale inauguré

Gabon : La plus grande usine de fabrication de médicaments de la Cemac

Potasse de Sintoukola : un pas de géant vers la diversification de l’économie congolaise

Tanzanie : Equity Bank s’allie à Zola pour fournir de l’énergie à 160 000 ménages à partir du solaire

Les analyses de la rédaction :

Éthiopie : Abiy Ahmed dans le piège israélien

Faire des paris en politique est toujours difficile à tenir c’est le cas du PM éthiopien Abiy Ahmed, qui a promis il y a deux jours d’en finir avec la crise du Tigré en moins d’une semaine.

Au fait, le problème est qu’il fait trop confiance aux Occidentaux et pire à Israël.

Ce samedi, plusieurs roquettes, tirées depuis la région éthiopienne dissidente du Tigré, ont touché la capitale de l’Érythrée frontalière, Asmara.

Deux diplomates basés à Addis Abeba ayant requis l’anonymat ont indiqué à l’AFP que plusieurs roquettes étaient tombées samedi à proximité de l’aéroport d’Asmara. La radio érythréenne d’opposition Erena, basée à Paris, citant des habitants d’Asmara, rapporte que quatre « missiles » ont touché la capitale de l’Érythrée.

Les rebelles du Tigré qui sont particulièrement proche sd’Israël pour cause de leur confession, viennent donc de tirer des roquettes sur la capitale érythréenne Asmara, mettant en danger les accords de réconciliation entre l’Érythrée et l’Éthiopie.

C’est donc une perspective forte dangereuse qui vient de s’ouvrir en Éthiopie, l’état qui a su intelligemment contrer une guerre régionale la première fois quand les parties occidentales ont tout fait pour que le Soudan et l’Égypte l’affrontent autour du dossier du barrage de la renaissance.

Intéressant de savoir que cette évolution périlleuse intervient seulement quelques jours après la signature de l’accord dit sécuritaire avec Israël permettant l’ancrage du Mossad et d’autres composantes de l’appareil de renseignement sioniste en Éthiopie.

Les rebelles du Tigré qui en conflit avec le gouvernement régional ont décidé de tenir un scrutin législatif en septembre dernier, en s’opposant ainsi à l’exigence du Premier ministre éthiopien de reporter ces élections, et ont ainsi affirmé leur volonté visant une sécession de la région du Tigré de l’Éthiopie.

Cette région réclame une indépendance et désormais un parlement avec des députés qui ont la mission d’activer les plaques tectoniques confessionnelles et ethniques à travers la grand Éthiopie et ainsi mener le pays droit au démembrement.

Les rebelles tigréens ont donc une double fonction : ils tentent en effet de déstabiliser le pays aussi bien à l’intérieur que sur les frontières avec les pays voisins dont l’Érythrée ou pourquoi pas le Soudan.

D’ailleurs l’Égypte et le Soudan ont lancé des exercices militaires conjoints, a annoncé samedi l’armée égyptienne, dans le dernier signe d’un approfondissement des liens de sécurité entre les voisins de la vallée du Nil.

Et tout ceci alors que l’Éthiopie est une « des économies dont la croissance est la plus rapide au monde »

Les données du Fonds monétaire international pour la décennie 2010 à 2019 confirment cette affirmation. L’Éthiopie a le taux de croissance économique le plus élevé des 194 pays suivis par le FMI.

Selon les analyses, cette reprise des affrontements pourrait avoir des répercussions dans tout le pays, mais aussi au-delà des frontières de l’Éthiopie, en Somalie, au Soudan, voire même au Yémen.

Le chaos en Éthiopie serait donc dans l’intérêt de l’axe US-Israël. 

Le respect de la souveraineté de beaucoup de pays d’Afrique et du monde est bafoué, et l’Éthiopie en est un exemple parmi tant d’autres.

Burkina Faso : qui veut la peau de l’armée ?

France 24 dit : « L’organisation État islamique a revendiqué samedi l’attaque commise mercredi contre l’armée burkinabé, dans le nord du pays. Au total, 14 soldats ont été tués, en pleine campagne électorale pour la présidentielle et les législatives. »

En effet, ces phrases des médias mainstream dont l’AFP constitue en soit un aveu d’impuissance, qu’au bout de près de deux ans d’efforts inlassables émaillés par des centaines de frappes, d’attaque, d’opérations de Barkhane, de Takuba, bref de l’OTAN, ces mêmes forces aient l’obligation de se cacher derrière Daech pour porter atteinte à l’armée burkinabé, une armée derrière laquelle se ligue toute une population, ses élues, sa présidence voilà l’héritage laissé au peuple burkinabé le grand Thomas Sankara.

Au fait, ces 14 soldats morts sur le champ de bataille pour l’indépendance et la souveraineté du Burkina Faso renvoient à tous ces soldats syriens morts depuis 2011. Pourquoi cette parallèle ?

Depuis des mois, les médias mainstream dénoncent à coup de mensonges et de fake news, une force populaire burkinabé qui, à l’image de la Résistance syrienne appui l’armée nationale, empêche à travers les villes et villages burkinabés les services secrets occidentaux et leurs agents djihadistes d’opérer.

Combien de fois la RFI ou l’AFP ont tenté de présenter ces forces comme étant de grotesques armées assoiffées de violence et prêtes à tuer les Burkinabés pour un oui pou un non ?

Et bien rien n’a fait : les forces populaires sont toujours là et Barkhane est totalement impuissant devant elles.

L’incident du du pays qui a eu lieu entre Beldiabe et Tin-Akoff nord s’est d’ailleurs produit dans lé région hautement stratégique des trois frontières ne laissant aucun doute que Daech y a opéré pour le compte de Barkhane et ses alliés de Takuba.

Conséquence de cette attaque mortelle, la suspension de la campagne électorale pour plusieurs candidats pendant des jours. Au cours d’un grand rassemblement face aux populations de Ziniaré, le président Kaboré avait demandé une minute de silence en la mémoire des soldats disparus, avant même le bilan officiel de l’attaque. Quelques minutes plus tard, il avait annoncé la suspension de sa campagne pour quarante-huit heures.

Zéphirin Diabré le chef de file de l’opposition, Tahirou Barry ou encore les partisans de Yacouba Isaac Zida ont depuis pris des mesures similaires. Pas de campagne électorale pendant vingt-quatre à soixante-douze heures. Cela « en signe de deuil et d’hommage aux 14 militaires tombés », précise le président de l’union pour le changement Zéphirin Diabré.

Dans un pays où le Politicien décide de suspendre sa campagne électorale par le respect pour les martyres de la cause de sa patrie, ce qui ne se produirait jamais dans un pays occidental, ce genre de complot n’a aucune chance de réussir.

Sénégal : Macky Sall recadre Macron

Au Sénégal, la vague d’indignation et appels au boycott des produits français suite aux propos du président français se poursuit.

En effet, il y a moins d’un mois, les différentes parties politiques sénégalaises ont appelé « au boycott des produits français pour dénoncer l’amalgame indécent et insultant entre islam et terrorisme, et l’islamophobie encouragée et couvée par l’État impérialiste français ».

Ce sont les firmes pétrolières françaises Total, Exxon, Texaco, BP, Shell, Aramco et ENI qui ont été les premières cibles du boycott, avait annoncé le Frapp, exhortant les populations à s’approvisionner dans les stations-service contrôlées par des Sénégalais.

Cette semaine, c’était au tour du président sénégalais Macky Sall de prendre le relais : Devant Emmanuel Macron, il se fait le chantre de sa religion, l’islam, et prône la coexistence pacifique entre communautés diverses dans un pays comme la France.

C’est ce 12 novembre à Paris que le Président du Sénégal Macky Sall a choisi de s’exprimer sur la question.

« Il faut que nous acceptions les différences, mais que nous allions ensemble vers ce que nous voulons bâtir en commun. C’est comme cela que je vois la plateforme que l’on pourra mettre en place pour combattre ensemble tous ceux qui sont contre ces valeurs communes que nous pouvons développer et qui se nourrissent de la haine et du discours hégémonique, qui veulent justifier leur forfait en utilisant la religion alors que l’islam est la première victime (de leurs actes) », a souligné le chef de l’État sénégalais.

Macky Sall prenait part au Sommet sur la paix et la sécurité organisé par l’Élysée en présence de ses homologues français Emmanuel Macron et sud-africain Cyril Ramaphosa, de Charles Michel, président du Conseil européen, et de la Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva.

Il a demandé « respect » et « tolérance » pour l’« islam tolérant et assumé » qui « ne peut aller vers (une) direction » ayant pour finalité les violences constatées à travers le monde.

La déclaration du Président Sall a été diversement appréciée à Dakar. Sa posture a été saluée par les médias sénégalais et considérée comme un recadrage diplomatique infligé au locataire de l’Élysée et ses fulgurances sur la question des caricatures. Le quotidien L’As, dans son édition du vendredi 13 novembre, va même jusqu’à estimer que « Sall fait la leçon à Macron ».

 « Le chef de l’État français Emmanuel Macron était sans doute très mal à l’aise lors de la prise de parole hier du Président Macky Sall au Forum de Paris sur la paix. S’exprimant sur le débat concernant l’islam, ce dernier a recadré son homologue qui avait déclaré que “la religion musulmane était en crise” », écrit le journal. Ces propos avaient été prononcés par le Président français lors de l’hommage rendu à l’enseignant Samuel Paty.

Selon les experts, après la manifestation tenue à Dakar « qui avait fortement mobilisé les musulmans sénégalais », le Président Sall attendait certainement de disposer d’une tribune internationale « pour rassurer la population sénégalaise, très majoritairement musulmane ».

« Néanmoins, on peut percevoir à travers le discours de Paris, une forte symbolique allant dans le sens de dire aux Français : je viens chez vous, avec beaucoup d’élégance, vous faire la leçon sur le vivre-ensemble, auquel Emmanuel Macron fait très souvent référence », dit-on dans les informations publiées à ce sujet.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV