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Comment l'Iran vend-il en moyenne 700000 b / j de pétrole malgré les sanctions?!

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le pétrolier iranien au Venezuela/Archives

Mega victoire et une voie royale à suivre ! Le chef adjoint de l'Organisation iranienne de gestion et de planification (MPO), Seyed Hamid Pourmohammadi, a déclaré mercredi que l'Iran avait exporté en moyenne 700000 barils de brut par jour au cours des 7 derniers mois malgré les sanctions draconiennes des USA. "Une moyenne de 600 000 à 700 000 barils de pétrole a été vendue (par l'Iran) jusqu'à présent (au cours des 7 premiers mois de l'année iranienne (qui a commencé le 20 mars)", a affirmé Pourmohammadi. Le ministre iranien du Pétrole, Bijan Zanganeh, a déclaré lundi que les exportations iraniennes de produits pétroliers avaient quadruplé au cours des huit dernières années, ce qui marque l'effondrement de la politique de "pression maximale" de Washington visant à arrêter les exportations de pétrole de l'Iran avait échoué, car Téhéran s'efforçait de contourner les mesures coercitives de l’administration Trump.

Citant trois évaluations basées sur le suivi des pétroliers, Reuters avait rapporté cette année que les exportations de pétrole iranien avaient fortement augmenté en septembre, bien que les chiffres se situent dans une large fourchette comprise entre 400 000 et 1,5 million de b / j.

Les données de suivi des pétroliers montrent que les exportations de pétrole de l'Iran en septembre ont presque doublé par rapport au mois d'août, selon les données de TankerTrackers, et qu'environ 11% des exportations étaient du brut ultra-léger, appelé condensat.

Les données de TankerTrackers, l’un des services en ligne qui suit les expéditions et le stockage de pétrole, ont montré que près de la moitié des exportations iraniennes ont été récupérées par des navires étrangers via des transferts de navire à navire, ce qui rend difficile la détermination des destinations finales.

Parallèlement aux activités d’d’exportation pétrolières, au mépris des sanctions américaines, l’Iran montre sa détermination à donner suite à une vaste coopération multilatérale avec le Venezuela, sanctionné, à son image par Washington.  La nouvelle visite du ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, au Venezuela en dit long sur ce sujet. L’agence officielle de presse chinoise affirme pour sa  part que malgré la pression de Washington, les deux pays sont déterminés à faire progresser et à renforcer leurs relations. Mercredi 4 novembre, le patron de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, s’es rendu en Amérique latine. Le Venezuela était sa première destination.

Le rapport ajoute que les deux parties travaillent actuellement sur un "plan intensif" pour l'organisation d'un voyage sensible , bien que peu de détails aient été publiés à cet égard. Un reportage de l’agence officielle de presse chinoise sur l’interaction étroite des deux pays,  indique que « hormis la Russie, la Chine, Cuba et la Turquie, l'Iran est l'un des principaux alliés du Venezuela, deux pays soumis aux sanctions criminelles US».  

Citant le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Jorge Arreaza, l'agence de presse officielle chinoise annonce que les deux pays avaient fait preuve de «solidarité et de courage face à l'agression [des États-Unis].

Avec un regard rétrospectif, la source chinoise précise qu’au cours de près de quatre ans de présidence de Donald Trump, les États-Unis ont mené une politique étrangère beaucoup plus agressive envers l'Iran et le Venezuela. Et d’ajouter :  « Trump s'est retiré de l'accord sur le nucléaire iranien en 2018, puis a réimposé les sanctions américaines précédentes qui avaient été levées en 2015. Sous Trump, l’administration américaine a en outre durci les sanctions contre le président Nicolas Maduro, ses proches, ses ministres et la compagnie pétrolière publique PDVSA.

Le rapport souligne que le Venezuela possède l'une des plus grandes réserves de pétrole prouvées au monde, mais que sa production, qui fait face à des problèmes d'infrastructure et d'investissement, à la faiblesse économique et aux sanctions américaines, est tombé à un huitième il y a 12 ans.

En pleine pression maximale, les deux pays, l’un, moyen-oriental et l’autre, sud-américain, se disent résolus à surmonter les embargos inéquitables, à l’appui de leurs propres potentiels économiques et énergétiques et dans le but de mettre au défi l’hégémonie américaine au Moyen-Orient et dans les Caraïbes, deux régions géostratégiques que les États-Unis considèrent comme leur éternelle arrière-cour.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV