Au cours de sa tournée en Amérique latine effectuée au mépris des sanctions américaines, le ministre iranien des Affaires étrangères multiplie des réunions au sujet du développement des coopérations entre l’Iran, le Cuba, le Venezuela et la Bolivie.
Mohammad Javad Zarif qui se trouve à La Havane, deuxième des trois destinations de sa tournée diplomatique en Amérique latine, a rencontré dans la journée d’hier, 6 novembre, son homologue cubain pour discuter du développement des coopérations bilatérales dans les domaines politiques, économiques et de coopération internationale, d’après Fars News.
Le soutien de Cuba à la cause palestinienne, la coopération bilatérale dans les domaines de l’énergie, des nanotechnologies et de la biotechnologie, ainsi que la coordination entre les deux pays sur des questions liées à l’Amérique latine et au Moyen-Orient ont figuré parmi les sujets abordés par les deux hommes.
Abordant diverses questions lors d’une interview accordée à la chaîne vénézuélienne TeleSUR au cours de sa visite à Caracas, le chef de la diplomatie iranienne, a averti que les relations entre le Venezuela et l’Iran et les coopérations militaires entre les deux pays ne regardaient pas les États-Unis, selon Mashregh News.
“Nous avons également parlé de la situation internationale, sur la nécessité qui s’impose aux pays soumis à la pression des États-Unis de s’unir et de faire respecter l’état de droit et la Charte des Nations unies, de travailler ensemble pour surmonter les sanctions illégales”, a-t-il indiqué.
Interrogé afin de savoir si l’Iran craignait les conséquences de la poursuite des coopérations dans l’amont pétrolier avec le Venezuela notamment suite à l’attaque contre la plus grande raffinerie vénézuélienne, le ministre iranien a répondu : “Certes, les coopérations se poursuivront. Nous avons résisté à 40 ans de pression américaine, si nous voulions y céder, nous l’aurions fait avant.”
Quant aux récentes déclarations d’Elliott Abrams, représentant spécial américain pour l’Iran et le Venezuela, selon lesquelles, Washington ne tolérerait ni autoriserait le transfert de missiles depuis l’Iran vers le Venezuela, le haut diplomate a répliqué : “Il est parfaitement légal pour l’Iran et le Venezuela de coopérer dans le domaine de la défense.”
M. Zarif a rappelé que l’Iran et le Venezuela n’avaient pas permis aux États-Unis de les intimider et qu’ils avaient rappelé Washington à l’ordre, soulignant que Caracas est en droit de s’approvisionner en armes là où il le souhaite.
