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Le Renseignement israélien prévoit des vagues de violence post-électorale

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
De Washington DC à Portland, les manifestants ont défilé du jour au lendemain dans les villes du pays, le résultat des élections restant inconnu, le 4 novembre 2020. ©ABC News

Craignant les violences d'extrême droite et d'extrême gauche contre les institutions et les communautés juives à la suite des élections américaines, les organisations de sécurité juives ont élaboré des plans d'ensemble.

La possibilité de troubles post-électoraux et de violence contre la communauté juive américaine préoccupe plus que jamais les responsables de plusieurs organisations de sécurité. C'est quelque chose qu'ils n'ont jamais eu à traiter à une échelle aussi complète, ont-ils déclaré, a écrit le Jerusalem Post dans son numéro paru ce mercredi 4 novembre.

Les hauts responsables de plusieurs groupes de sécurité juifs communaux ont identifié la menace des groupes d'extrême droite, de suprématie blanche et de néonazi comme le risque le plus grave pour la communauté juive, a fait noter le Jerusalem Post.

Le journal israélien de poursuivre : « Leurs commentaires s'inscrivent dans le contexte de ce qui est largement considéré comme la période la plus conflictuelle aux États-Unis depuis la guerre du Vietnam, car de vifs désaccords politiques, idéologiques et sociaux à l'approche des élections ont créé une atmosphère fébrile dans le pays. »

Secure Community Network (SCN), une organisation nationale de sécurité pour les communautés juives, travaille avec des partenaires des forces de l'ordre depuis plus de deux mois pour faire face à la possibilité de violence avant, pendant et après le jour du scrutin, a déclaré Michael Masters, son directeur national et PDG, cité par le Jerusalem Post.

« L'environnement de menace» pour les communautés juives était «le plus complexe et le plus dynamique» avant même la pandémie de COVID-19, et la crise sanitaire a encore intensifié cette situation, a-t-il dit.

Alors que le risque de violence vient des deux extrêmes de la fracture idéologique, la menace la plus dangereuse vient de l'extrême droite [qui concerne les partisans de Trump], a déclaré Masters.

Au cours des six dernières années, il y a eu des attaques terroristes d'extrême droite dans 42 États, ainsi qu'à Porto Rico et à Washington, DC, et plus de 24 personnes associées à des extrémistes d'extrême droite concernant des projets d'attaque contre des cibles juives ont été arrêtées par les forces de l’ordre fédérales depuis la fusillade dans la synagogue de Pittsburgh en octobre 2018, a-t-il déclaré.

Dans le même ordre d’idée, Michael Miller, PDG du Jewish Community Relations Council de New York, au sein duquel le CSI opère, avait mis en garde des centaines d'institutions juives de New York contre d'éventuels actes de violence.

Miller a dit que la préoccupation concernant la violence politique post-électorale était «une situation sans précédent» de son vivant, toujours d’après le Jerusalem Post.

«Les gens auraient du mal à penser à une élection aussi disputée où les émotions politiques sont si fortes que la violence est un résultat potentiel», a déclaré Miller.

Vraisemblablement, la communauté juive aux États-Unis n’a pas tort de se soucier. À en croire AFP, les manifestants brûlent des drapeaux américains et défilent à Portland dans le nord-ouest des États-Unis avec des chants de protestation et des fusils d'assaut alors qu'une nuit électorale déroutante s’y déroule sous une tension élevée.

L'enclave libérale de l'État de l'Oregon s'est préparée à d'éventuels affrontements armés après des mois de rassemblements de division impliquant des militants de gauche, des milices de droite et des officiers fédéraux déployés par l'administration Trump.

Alors que le président américain Donald Trump prétend qu'il a remporté les élections américaines, bien que les États clés comptent toujours les bulletins de vote, des militants se rassemblent devant le palais de justice fédéral de Portland - l'épicentre des nombreuses manifestations antiracistes de l'été.

« Nous n'aimons aucun des deux candidats - j'ai honteusement voté pour Biden - mais si Trump obtient encore quatre ans, les gens seront fous », déclare un manifestant de 20 ans, alors que deux drapeaux américains sont enflammés devant le bâtiment.

Le FBI a mis en garde contre la possibilité d'affrontements armés à Portland liés aux urnes.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV