L’ambassadeur de la République islamique d'Iran en Russie, Kazem Jalali, a affirmé que l'escalade du conflit au Haut-Karabakh pourrait avoir des conséquences dangereuses non seulement pour l'Azerbaïdjan et l'Arménie, mais pour toute la région dans son ensemble. Les autorités de Téhéran sont prêtes à intervenir pour résoudre la crise du Haut-Karabakh de façon durable. Le vice ministre iranien des AE a d'ailleurs entamé une visite dans les deux capitales ce mercredi, pour éviter que la guerre ne tourne pas à un conflit généralisé.
Lors d’une interview exclusive avec la chaîne de télévision russe Zvezda, l’ambassadeur iranien à Moscou a déclaré : « Notre président et ministre des Affaires étrangères se sont entretenus avec les deux parties au conflit et ont annoncé la volonté de Téhéran de jouer un rôle de médiateur dans la résolution du conflit. Bien entendu, l’Iran est préoccupé par ce qui se passe dans les pays voisins, et la situation actuelle au Haut-Karabakh est préoccupante. La guerre dans la République autoproclamée du Haut-Karabakh pourrait avoir de graves répercussions pour la République d'Azerbaïdjan et l'Arménie. »
M. Jalali a souligné que « la République islamique d'Iran fait de son mieux pour résoudre les différends entre Bakou et Erevan à la table des négociations ». « D’autant plus que, les dirigeants iraniens ont déclaré à plusieurs reprises que Téhéran est prêt à jouer un rôle de médiateur pour résoudre le différend, et le président et le ministre des Affaires étrangères se sont entretenus avec des responsables azerbaïdjanais et arméniens à ce sujet. »
Plus loin dans ses propos, l'ambassadeur iranien a précisé: « Il ne fait aucun doute que la présence de forces transnationales ou de forces terroristes dans la région du Haut-Karabakh pourrait compliquer le conflit actuel et créer des menaces plus graves qui mettront en danger la sécurité de toute la région. Par conséquent, la meilleure solution à ce problème est que les pays de la région déploient des efforts conjoints pour surmonter cette crise et empêcher les terroristes de renforcer leur présence dans la région du Caucase. »
Le diplomate iranien a réitéré que son pays avait déjà pris des mesures appropriées pour empêcher la présence terroriste dans la région. « Sans aucun doute, les forces de l’ordre, les gardes-frontières et l’armée de la RII surveillent de près la situation. Nous faisons partie des pays qui contrôlent minutieusement la sécurité dans la région. Nous faisons tout ce que nous jugeons nécessaire pour protéger nos frontières, et nous sommes bien conscients du fait que la présence de terroristes dans le Caucase peut sérieusement menacer la sécurité et la stabilité de la région dans sa totalité », a-t-il insisté car sur le terrain, les forces de l'armée azerbaïdjanaise, soutenues par le gouvernement turc, le régime sioniste et les terroristes, ont pris le contrôle d'environ 2 200 kilomètres carrés du territoire du Haut-Karabakh et se sont installées sur la bande frontalière avec l’Iran, longue de 86 kilomètres.
Les soutiens d’Ankara à Bakou ne se sont pas limités dans le combat aérien. Outre l’envoi d’équipements militaires et de conseillers, la Turquie a également envoyé au moins 2 000 éléments terroristes sous son ordre, depuis les zones occupées du nord-ouest de la Syrie et de la Libye, vers les lignes de conflit dans le Haut-Karabakh. Au cours des quatre dernières semaines, des groupes terroristes multinationaux transférés dans la région du Haut-Karabakh ont subi de lourdes pertes et perdu des centaines d’éléments, mais leur présence a eu des impacts sur le résultat des combats. La coalition formée au nord de la rivière Aras ne se limite pas au triangle Bakou/Ankara/takfiristes, et le régime sioniste joue également un rôle particulier dans la guerre. Au total, cette coalition dangereuse près des frontières nord-ouest de l’Iran se compose de quatre côtés.
Mais qu'a fait l'Iran pour faire face à la perspective d'un front de combat à s'ouvrir sur ses frontières?
"L'Iran a déjà déployé ses unités blindés, ses chars sur la frontière et agi avec puissance à la faveur d'une DCA renforcée au nord est du pays. Mais la surprise pourrait venir d'ailleurs. Certes au début du conflit du Haut-Karabakh, les drones azéris Harop et Bayraktar TB2 ont détruit de manière très précise les blindés, les radars et les systèmes de missiles antiaériens arméniens, contribuant de manière décisive à la création de lacunes en profondeur de la défense ennemie. Et pourtant, les experts militaires n’ont pas été surpris du tout, car il s'est agit d'un remake de la mémorable attaque au drone simultanée d'Ansarallah en septembre 2019 contre l'Arabie : les drones yéménites avaient facilement percé les défenses antiaériennes stratifiées de l’Arabie Saoudite, basées sur le système sol-air Patriot et le radar volant AWACS. Cela avait été une surprise totale dans la défense antiaérienne saoudienne placée dans un terrain plat, ne pouvant bénéficier des obstacles que pourrait offrir un paysage montagneux comme c’est le cas au Haut-Karabakh. l'attaque continue à être enseignée toujours et certains disent même que l'axe US/OTAN/Israël a voulu reproduire le coup au Karabakh", note un expert.
"Or c'est maintenant il appartient aux brouilleurs de drones "iraniens" de surprendre : surtout que les dispositifs de brouillage iraniens dont on parle peu seraient de haute performance et capables de “briser” les codes de chiffrement de la ligne de données de drones et de fusée. Or la découverte de codes est un processus difficile et se fait avec une probabilité de 60-70% seulement après avoir analysé le spectre de dizaines de lancements de drones, soit des nuées de drones par la guerre électronique de pointe. Les drones d’assaut de la DCA iranienne ont, pour la première fois, accompli une mission de brouillage d’onde, au premier jour de l’exercice militaire « Gardiens du ciel de Velayat-98 », lors d’une vaste attaque d’hélicoptères et de drones simulée de l’ennemi fictif. le drone Karrar, de fabrication iranienne et ayant été optimisé, réduit la dépendance de la DCA iranienne aux avions de combat pour les opérations d’interception aériennes, ce qui économise les ressources de l’armée et épargne la vie des pilotes des avions de chasse. La prochaine surprise de la Résistance, viendra-t-elle de ce côté là? "