TV

Patriot déployés au Texas: de quoi a peur l'Amérique ?!

Le déploiement des batteries Patriot au Texas, le 24 octobre 2020. 300 militaires US en situation de pré-guerre. ©The Drive

Le duo Trump-Pompeo a mis les bouchées doubles pour convaincre le monde entier qu'un second mandant de Trump finirait par faire tomber le Moyen-Orient, la Corne de l'Afrique, le Caucase même dans l'escarcelle USA/OTAN/Sionisme. La réalité sur le terrain en dit tout autre chose : le vendredi 24 octobre, alors même que les médias mainstream traitaient à la une l'«impossible » normalisation Israël-Soudan et ce, à titre d'une « percée USA/Israël contre l'axe de la Résistance mais encore contre la Chine et la Russie en mer Rouge », le président vénézuélien a jeté le pavée dans le marre en évoquant pour la première fois « l'indépendance militaire » de son pays.

Il l'a évoqué surtout, en reliant implicitement ce concept parfaitement inouïe dans l'hémisphère sud placée depuis des décennies sous la férule des adeptes de la doctrine Monroë à la levée de l'embargo sur le commerce d'armes avec l'Iran, embargo qui a expiré le 18 octobre au grand dam des Américains et de leurs acolytes et en dépit de moult efforts fournis pour que cela ne se produise pas.

Maduro a parlé d'un « conseil militaire scientifique et technique », une première dans l'histoire de la nation qui ne se contenterait point de contrats militaires signés ça et là, mais qui voudrait d'un transfert effectif de la technologie militaire en provenance des pays alliés (Chine, Russie, Iran). 

Or on sait que depuis le mois de mai, les liens Téhéran-Caracas en sont à mille lieux du simple envoie des pétroliers iraniens. Ils cassent, sous le nez de la IVe flotte américaine totalement impuissante, la « dynamique sanctionnelles US » contre les États qui ne tolèrent la Pax Americana. L'Iran est visiblement sur le point de transmettre à l'armée bolivarienne de quoi mettre le froid dans le dos du gouvernement US qui émet des signes d'essoufflement

Samedi quelques heures après le discours du président Maduro, une vidéo a été publiée par l'armée vénézuélienne mettant en scène un tir de missile iranien Noor, un missile propulsé par le turboréacteur Toloue-4, doté de radar mono-pulse DM-3B qui est actif millimétrique et qui est utilisé dans la dernière phase du vol pour trouver sa cible et se diriger sur elle. Un radar qui en raison de sa fréquence de scan, est extrêmement difficile à brouiller. Quant à sa portée, elle est de 180 km tandis que sa charge, elle, est de 165 k. Bref, c'est un engin à guidage radar actif qui, de l'aveu même des publications US spécialisées, a un taux de réussite de plus 100 %.

Pour une marine vénézuélienne qui a fait face depuis le début de l'année à trois incursion de l'US Navy, c'est déjà un acquis d'autant plus qu'il se peut que le Noor iranien ait déjà ses usines d’assemblage au Venezuela.

Des opérations dites de « liberté de navigation » en mer des Caraïbes et surtout dans les eaux territoriales vénézuéliennes où se sont déjà aventurés l'USS Detroit et les contre-torpilleurs USS Nitze et USS Pinckney, la marine US pourrait avoir à s'en passer bientôt, surtout que selon toujours la presse spécialisée outre atlantique, « un dérivé de cette munition iranienne a déjà été utilisé à plusieurs reprises en mer Rouge par les Houthis,  provoquant notamment de gros dégâts sur une frégate saoudienne et le navire logistique HSV-2 Swift affrété par les Émirats arabes unis »

Signe des temps, un avion de l’US Navy s'est écrasé vendredi en Alabama, État qui comme les autres États américains - où a eu lieu ces huit derniers mois de mystérieuses séries de crash d'avions de cinquième génération, d'incendies visant des bâtiments de guerre, des centrales et des sites industriels - est côtière de l’Atlantique, pas trop loin du Mexique, de Cuba et surtout du Venezuela.

L'accident s'est produit à Magnolia Springs, au sud-est de Mobile, près de la côte du golfe, a tweeté le bureau du shérif du comté de Baldwin, sans divulguer comme toujours les informations sur le nombre de morts qui, vu le feu provoqué, ne devrait pas être facile à cacher. Les autorités ont déclaré que personne au sol n'avait été blessé mais qu’au moins deux personnes vraisemblablement des pilotes de l’US Navy avaient été tuées.

Rappelons que Magnolia Springs se trouve à environ 56 km de la base militaire navale de Pensacola en Floride, de 48 km de ST Engineering, lieu où la campagne du président américain Donald Trump a eu lieu vendredi soir. Cette Floride qui abrite le QG des opérations militaires contre le Venezuela. 

Le département américain de la Défense et la marine US ont annoncé l'ouverture d'une enquête qui a très peu de chance d'aboutir, vu des cas similaires qui ont eu lieu ces dernières semaines. Alors les Caraïbes commencent-ils à échapper à un géant au pied d'argile qui veut changer la donne au Moyen-Orient ? Visiblement. The Drive fait état d'une curieuse information qui donne une petite idée des évolutions militaires en cours sur le territoire américain, alors que les médias-mensonges continuent à masquer le déclin des USA. 

Selon l'édition du 21 octobre de The Drive, des batteries de défense aérienne Patriot ont été déployées à l'aéroport d'Easterwood à College Station, au Texas, chose « parfaitement inouïe » puisque « d'habitude, les Patriot sont destinés au déploiement extraterritoriale ». Y a-t-il une menace quelconque contre le ciel américain ? Personne ne le sait, souligne le journaliste du Drive.  

Les responsables de l'aéroport ont également mentionné qu'on leur avait dit que la batterie venait de Fort Hood et que l'unité exécutait un déploiement relativement dans un endroit inconnu, comme ils le feraient pendant une crise. Après avoir déployé les batteries et les radars et un centre d'opérations, quelque 300 militaires affectés à cet usage fonctionneront comme ils le feraient dans un contexte de guerre et exécuteront des exercices similaires à un déploiement dans le monde réel.

Crainte d'une attaque aérienne ou des nuées de drones et de missiles de croisière comme celle qui s'est abattu sur les raffineries d'Aramco en 2019, quitte à pousser les USA à envisager un retrait du Moyen-Orient et à laisser seuls derrières eux leurs acolytes golfiens et Israël ? Visiblement.

« Ce premier déploiement des Patriot en territoire nationale est destiné à contrer les menaces, telles que les avions, les missiles de croisière et les missiles balistiques à longue portée et rapide. Quant à savoir pourquoi cet aéroport a été choisi, ce n'est pas tout à fait clair », rapporte The DriveLes observateurs eux croient par contre le savoir : le Pentagone commence à perdre le contrôle de la région et a peur d'une attaque de la Résistance sud-américaine

Mais une installation aéroportuaire opérationnelle comme celle-ci est probablement beaucoup plus réaliste pour s'entraîner aux opérations expéditionnaires qu'une installation abandonnée. Une base aérienne active peut avoir été considérée comme un peu trop familière et pratique. Les batteries de défense aérienne sont souvent déployées sur les aérodromes à l'étranger. Pourtant, nous ne nous souvenons vraiment pas du moment où un déploiement aussi important a eu lieu dans un petit aéroport civil dans le passé.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV