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L’actualité en Afrique :
Les analyses de la rédaction :
Les USA en RDC pour aider l'armée congolaise ?
Le gouvernement des États-Unis annonce l'octroi de 6 millions de dollars de plus pour le financement de programmes de destruction d’armes conventionnelles et de gestion des stocks d’armes en République démocratique du Congo (RDC), rapportent les sources congolaises.
Méga paradoxe! Alors que les USA sont directement impliqués dans la vente d'arme et qu'ils s'en mettent pleins notamment au Moyen-Orient, ce sont eux qui se mettent à détruire les armes en RDC, un pays qui doit faire face aux attaques terroristes, aux menaces de guerre et aux rebellions! Et l'info d'ajouter : « À ce stade, les États-Unis ont contribué à auteur de plus de 36 millions de dollars depuis 2002 à l’amélioration de la sécurité et de la responsabilisation en matière d’armes, à la destruction des excédents de munitions et des munitions obsolètes et au retrait de mines terrestres et de munitions non explosées en RDC », a dit l’Ambassadeur des USA en RDC, Mike Hammer dans un communiqué.
Personne ne croit évidemment que les USA aient réellement dépensé autant d'argent en RDC pour le bienfait du Congolais lambda. Cet argent les Americains l'ont dépensé pour « désarmer le Congo » et affaiblir ses forces vives. Il s’agit des excédents d' armes classiques conformes aux conventions internationales régissant les guerres. Toujours d'après M.Hammer, l’appui du gouvernement américain dans ce domaine aurait permis la destruction de plus de 1700 tonnes des munitions excédentaires en RDC.
« Les États-Unis ont amélioré la sécurité de 81 centres de stockage d’armes, assuré la formation de près de 200 commerçants et détruit plus de 1 700 tonnes de munitions excédentaires et 180 000 armes de petit calibre excédentaires ».
Que M Tshisekedi prenne garde ! L'Ami US n'en est qu'au début de son aventure congolaise ...
Le Tchad s’appuie sur le Cameroun et le Nigeria pour réduire son déficit énergétique
Le Tchad est en pourparlers avec ses voisins, en l’occurrence, le Cameroun et le Nigéria, pour le développement des projets d’interconnexion électrique en vue de réduire le déficit de l’électricité dont souffrent plus de 90% de sa population.
Une délégation tchadienne conduite par le ministre de l’Énergie, Ramatou Houtouin, vient de boucler une visite au Nigeria en vue de poursuivre les échanges au sujet du projet d’interconnexion des réseaux électriques reliant les deux pays. Un projet mis en hibernation ces dernières années à cause de l’insécurité liée aux attaques de la secte terroriste Boko Haram.
Sur plus de 14 millions d’habitants, moins de 5 % de Tchadiens ont accès à l’électricité selon le ministère de l’Énergie. D’où des coupures intempestives d’électricité et d’interminables délestages qui frappent le pays, avec à la clé, une moyenne de 12 heures d’électricité par jour pour Ndjamena, la capitale, tandis que d’autres régions peuvent rester des jours, voire des semaines sans électricité.
La Banque mondiale (BM) qui participe au financement de la plupart des projets structurants énergétiques en Afrique centrale précise dans un rapport que ce déficit énergétique entrave le développement et contribue à maintenir la population dans la misère, avec plus de 50% d’entre elles qui vivent sous le seuil de la pauvreté. Une situation difficile d’autant que ce pays d’hinterland ne dispose pas de ressources nécessaires pour promouvoir les énergies renouvelables.
Toutefois, le projet d’interconnexion électrique entre le Cameroun et le Tchad connaît une évolution satisfaisante. En juin 2020, le groupe de la Banque mondiale a approuvé un financement de 385 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA) pour l’interconnexion et le renforcement de l’approvisionnement en énergie électrique entre les deux pays.
Par ailleurs, plusieurs localités frontalières du Tchad sont ravitaillées en électricité du Cameroun notamment à partir du barrage hydroélectrique de Lagdo (Nord-Cameroun) d’une capacité de 72 Mégawatts (MW) en extension à 100 MW. À terme, ces projets d’interconnexion vont accroitre l’accès des Tchadiens.
Le Gabon a encaissé le choc Covid-19
Le ministre de l'Économie de ce petit pays d'Afrique centrale s'attend à un fort rebond après la petite récession de 2020 provoquée par l'effondrement des cours du pétrole.
« Nous avons été confrontés à un deuxième choc économique exogène en six ans ». Jean-Marie Ogandaga, ministre de l'Économie, de la Prospective et de la Programmation du développement du Gabon, résume ainsi l'impact de la Covid-19 cette année sur son pays lors d'un passage à Paris la semaine dernière. La pandémie n'a pas eu de fort impact sanitaire au Gabon, avec seulement 54 décès enregistrés officiellement, dont un seul depuis deux mois dans ce pays de 2 millions d'habitants. En diapason du reste du continent où le Covid a pesé pour... 0,3 % de la mortalité habituelle, sans doute en raison de la jeunesse de la population (4% seulement ont plus de 65 ans) et l'immunité par exposition à d'autres pathogènes.
En revanche, l'impact économique a été considérable, via l'effondrement de la demande mondiale de pétrole. L'or noir, dont la production dépasse 220.000 barils par jour, fournit près de 80 % des entrées en devises du Gabon, la majorité des recettes budgétaires et environ 40 % du PIB.
« Il a fallu s'adapter, comme après l'effondrement des prix de 2014 », ajoute le ministre, via une nouvelle rationalisation des dépenses publiques. D'autant plus que Libreville doit respecter des critères de finances publiques en termes d'inflation (inférieure à 3 %) et d'endettement public (ramené à 58 % du PIB) de par son appartenance à la CEMAC (communauté économique et monétaire d'Afrique centrale). La croissance espérée de 3,8 % en 2020 sera négative de 0,8 %, voire 1,3 %. Tous les secteurs d'activité ont souffert, du pétrole au bois en passant par le tourisme (le Gabon possède 13 parcs nationaux). Mais le ministre s'attend à un rebond très net l'an prochain, avec à terme une croissance hors pétrole de 7 %. Libreville espère tirer parti des efforts d'intégration des six pays de la CEMAC, (Cameroun, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad, Centrafrique, Congo-Brazzaville) qui disposent d'un potentiel important malgré la pauvreté des habitants de cette zone de 55 millions d'habitants qui figure peu sur les écrans radars des investisseurs internationaux. « Pourtant, nous avons de tout, du pétrole, de l'eau, du manganèse, de l'or, de l'uranium, du bétail, un accès à la mer. La région est grâce à sa forêt le deuxième poumon de la planète, et brûle moins que l'Amazonie », remarque le ministre.
Le repli des cours de l'or noir provoqué par la Covid a illustré, une fois de plus, le danger qu'il y avait à trop dépendre des exportations de pétrole, en sus de l'habituel syndrome néerlandais par lequel la rente pétrolière évince les autres secteurs d'activité dans un pays. « Nous ne ménagerons aucun effort pour diversifier notre économie avec des secteurs intensifs en main-d'oeuvre, l'objectif est de créer 30.000 emplois d'ici deux ans », martèle Jean-Marie Ogandaga. Le Gabon a déjà développé sa filière bois depuis l'interdiction en 2010 des exportations de grumes (tronc d'arbre) sans transformation, en 2010, les ventes de fer à béton, etc.
Yves Bourdillon
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