TV

L'accord d'Abraham suscite la réaction de l'Égypte

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le canal de Suez. ©Afrique.le360.ma/Photo à titre d'illustration

Certaines sources égyptiennes ont rapporté que Le Caire était fortement mécontent et préoccupé par la normalisation des relations des Émirats arabes unis et de Bahreïn avec le régime israélien.

Selon des sources, Le Caire craint que cette amélioration des relations entre Tel-Aviv et Abou Dhabi ne transforme les Émirats en un centre régional pour les entreprises israéliennes et le Mossad, ce qui est considéré d’une menace pour la sécurité de l’Égypte, car environ un million d’Égyptiens résident aux Émirats arabes unis. En outre, chaque année des centaines de milliers d’Émiratis se déplacent entre les Émirats et l’Égypte pour diverses raisons.

Selon ces sources, par la suite de l’établissement de relations entre les Émirats arabes unis et le régime israélien et le renforcement de leurs relations, il est possible que les responsables égyptiens considèrent ce pays du golfe Persique comme un centre de nouvelles opérations de renseignement israélien, ce qui pourrait même entraîner des tensions dans les relations entre les deux parties.

Selon le site web The New Arab, des consultations sont actuellement en cours au sein des services de renseignement égyptiens concernant l’établissement d’une agence pour enquêter sur la présence d’Israël dans les pays du golfe Persique. L’agence aura pour mission de suivre les activités d’Israël et d’empêcher une éventuelle tentative israélienne de cibler les intérêts égyptiens.

Selon des sources égyptiennes, Le Caire a suivi les efforts des groupes économiques israéliens pour ouvrir des sièges officiels à Dubaï et à Abou Dhabi.

Lire aussi : Égypte : le gouvernement prévoit d’investir 1 milliard $ dans la modernisation du canal de Suez

Outre ces préoccupations sécuritaires, l’Égypte est également préoccupée par le projet de gazoduc, qui est censé contourner le canal de Suez. Le canal de Suez est une voie navigable de 192 kilomètres en Égypte qui relie la mer Méditerranée à la mer Rouge. En raison de sa part dans le commerce maritime international, ce canal est l’une des principales sources de recettes en devises du pays.

Lire aussi :

Comment Ben Zayed a donné un coup de poignard dans le dos d’Al-Sissi

Manœuvre conjointe avec la Russie, Sisi puni?

À la mi-septembre, l’agence de presse turque Anadolu citant un journal israélien a annoncé que Tel-Aviv était prêt à construire un oléoduc reliant les pays du golfe Persique à l’Europe et de là à l’Amérique du Nord par la voie maritime.

Le quotidien israélien Globes a rapporté que Tel-Aviv proposerait aux pays arabes du golfe Persique de construire un pipeline transférant le gaz et le pétrole de ces pays à l’Europe.

Le pipeline passera par les villes israéliennes d’Eilat et d’Ashkelon, et l’Arabie saoudite aura une station sur le pipeline, malgré le fait qu’Israël et l’Arabie saoudite n’aient pas encore établi des relations diplomatiques officielles.

Le rapport ajoute que selon l’une des dispositions de l’accord de compromis entre Bahreïn et les Émirats arabes unis avec le régime israélien signé le 15 septembre à la Maison-Blanche, dans le cadre du renforcement des coopérations, les parties signataires de l’accord envisagent de mettre en œuvre des projets communs dans le domaine de l’énergie, y compris des systèmes de transport régionaux.

Le journal a déclaré que ce projet avait pour objectif de réduire le temps et le coût du transport des marchandises et d’économiser le coût de la traversée du canal de Suez. « Ce projet rapportera des centaines de millions de dollars de revenus à l’économie israélienne », ajoute le journal.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV