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L’actualité en Afrique :
Les analyses de la rédaction :
1. Senegal-Cuba: l'axe de la Résistance se fortifie dans le monde face à l'unilatéralisme US
L’axe de la Résistance se renforce. Le Sénégal et Cuba sont plus soudés que jamais. En cette période hostile surtout venant de la part des États-Unis qui prône l’unilatéralisme contrairement à ce qu’ils prétendent et par-dessus tout, qui cherchent à redorer le blason en vue des élections présidentielles de novembre, pousse les pays dans le monde qui ne veulent pas suivre les diktats de l’Oncle Sam, à se souder entre eux.
La réélection du Sénégal et de Cuba au Conseil des droits de l'homme des Nations unies démontre « la reconnaissance de leur attachement au multilatéralisme », a estimé l’Ambassadrice de Cuba à Dakar, Saylin Sánchez Portero.
« La réélection de Cuba et du Sénégal n'est pas seulement une reconnaissance de leurs progrès dans la promotion et la protection des droits de l'homme et les efforts pour avancer dans la construction d’une société de plus en plus prospère avec une plus grande justice sociale et à leur engagement à cet égard », a-t-elle dit.
Selon elle, cette réélection traduit aussi « l'engagement ferme des deux pays dans la défense du multilatéralisme et la reconnaissance de cela par la communauté internationale ».
L'Assemblée générale de l’ONU a élu, le mardi 13 octobre 2020, les membres au Conseil des droits de l'homme pour une période de trois ans, à compter du 1er janvier prochain (2021-2023), en remplacement des sièges qui termineront leur mandat en décembre prochain.
S'exprimant samedi soir dans un entretien avec l’APS, l’ambassadrice a rappelé que le Sénégal a été réélu et est arrivé premier du groupe Afrique à l'issue du vote, précisant que c'est la quatrième fois qu’il est membre de ce Conseil.
Cuba a obtenu un siège parmi les huit réservés au Groupe des États d’Amérique latine et des Caraïbes, a-t-elle ajouté, rappelant que son pays « élu pour la cinquième fois » est « membre fondateur de cet organe intergouvernemental ».
Selon elle, dans le cas de Cuba, la réélection a eu lieu malgré les campagnes et les pressions américaines. « Ce qui montre le prestige qu'a gagné l’œuvre essentiellement humaniste de la révolution cubaine », s'est félicitée l'Ambassadrice cubaine au Sénégal.
« La politique d'hostilité et de blocus des gouvernements successifs des États-Unis a été un sérieux obstacle à la pleine jouissance des droits de l'homme et des libertés fondamentales des Cubains », a-t-elle regretté.
Mme Saylin Sánchez Portero a rappelé que Cuba et le Sénégal ont également une tradition de coopération avec les mécanismes internationaux des droits de l'homme et leur réélection au Comité des Droits de l'homme démontre « la volonté des deux pays de maintenir cette coopération ».
« Partager à nouveau cette adhésion contribuera aux efforts collectifs pour avancer dans ce domaine, en favorisant un dialogue constructif, des approches objectives, sans sélectivité et sans positions discriminatoires », a-t-elle estimé.
« Les deux pays maintiennent leur attachement aux lois internationales relatives aux droits de l'homme. Dans le cas de Cuba, le pays a ratifié 44 des 61 instruments internationaux relatifs aux droits de l'homme (72,13 %), ce qui la place dans la catégorie des États membres de l’ONU ayant ratifié le plus grand nombre d'instruments de ce type », a ajouté la diplomate.
Selon elle, « aucun pays n'est exempt de défis en la matière. Ce qui ne peut manquer, c’est la volonté accompagnée d’une action permanente pour renforcer les stratégies, les lois et les politiques publiques non seulement en termes de promotion et de protection des droits, mais aussi des garanties juridiques de leur exercice effectif ».
2. Dès qu’il est possible de s’ingérer, les États-Unis ne perdent pas le Nord
À quelques semaines des élections en Côte d’Ivoire et suite aux avertissements du secrétaire d’État américain, Mike Pompeo le 8 octobre, c’est au tour de l’ambassadeur des États-Unis en Côte d’Ivoire de se prononcer sur le processus électoral.
Pour le Diplomate, cette élection est une opportunité très importante pour la Côte d’Ivoire sur le chemin de son progrès.
« Pour progresser, tout pays a besoin d’investissements. Et les investisseurs ont le choix. Un investissement est une dépense consentie dans l’espoir de réaliser un bénéfice. Pour que cet espoir existe, il faut qu’il y ait les conditions nécessaires, à savoir, la stabilité, la prévisibilité, l’application équitable des lois, la bonne gouvernance en général. Tout cela est à prendre en compte. Dans le cas de la Côte d’Ivoire, cela est particulièrement pertinent, parce que c’est un pays qui intéresse les investisseurs. Si cette année électorale se passe bien, il pourrait y avoir beaucoup d’investissements. L’enjeu est donc important », affirme-t-il.
Concernant le rejet des candidatures par le Conseil Constitutionnel, il soutient que son pays respecte la souveraineté de la Côte d’Ivoire.
« Je vois donc mal mon gouvernement contredire ce qui est dit par la plus haute instance ivoirienne », prétend-il.
Mais l’ambassadeur ne s’arrête pas là, il continue son discours en prétendant que « le recours à la violence est inacceptable. Et ce pays a déjà trop souffert du recours à la violence. » Et de poursuivre: « les partisans de l’opposition ont autant le droit de s’exprimer que ceux du pouvoir. Les supporters de l’opposition ont le droit de se rassembler tranquillement. Le comportement des forces de l’ordre est censé être tel qu’on n’arrive pas à deviner que le meeting rassemble des militants de l’opposition ou du parti au pouvoir », relève-t-il et de lancer un message au régime. « Je profite pour dire que je pense que le régime a une belle occasion maintenant de prendre une position claire concernant les rapports, à priori, crédibles d’agressions visant les supporters de l’opposition qui essayaient de se rendre au stade le weekend dernier. Peut-être qu’il y a eu une annonce à cet effet, mais moi, je n’ai pas connaissance d’une telle annonce par le régime. Et je suis convaincu que ce serait une très bonne chose. »
Des paroles qui montrent non seulement la volonté de Washington de s’ingérer dans les affaires du pays, mais l’ambassadeur montre par-dessus tout qu’il ne soutient aucunement l’actuel président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara. Rien que le terme « régime » veut à lui seul tout dire.
Les alliés occidentaux d’Alassane Ouattara montrent même une certaine hostilité envers lui. Par contre ce qui est aussi étonnant, c’est qu’un message est aussi adressé à la France, qui avait pour rappel, déstabilisé militairement le pays en 2011 pour destituer l’ex-président Laurent Gbagbo pour mettre en place l’allié Ouattara. Beaucoup de zones d’ombre cachent encore certaines parties de cette affaire, mais lorsque l’ambassadeur parle de la « non-violence et que le pays a déjà trop souffert » cela voudrait aussi être un avertissement pour la France, de ne plus faire un remake de 2011 sous l’ère Sarkozy. Mais cela ne veut pas dire qu’une présence militaire US serait exclue, mais vu que l’armée française est devenue le bras armé des États-Unis en Afrique, les troupes d’occupation militaire françaises sont toujours bel et bien présentes. Et au niveau naval, les États-Unis ainsi que les alliés occidentaux sont quant à eux très présents dans le golfe de Guinée. Donc dans tous les cas, les États-Unis sont présents autour de la Côte d’Ivoire et veulent maintenant à tout prix s’implanter officiellement sur le territoire ivoirien.
Après l'incrustation des États-Unis au Mali suite au coup d’État, ses exactions pour démembrer le Cameroun, son implantation au Niger, etc. leur volonté de prendre entièrement les commandes en Afrique de l’Ouest est maintenant indéniable.
Du côté de la population ivoirienne, il est hors de question de revivre l’enfer de 2011. Mais les Ivoiriens ne sont pas prêts non plus à laisser leur pays tomber entre les mains de néo-colons.
3. Ghana: Israël s'implante, les séparatistes reviennent à la charge !
Cette nouvelle mode de séparatiste lancée par l'Occident se montre de plus en plus et surtout, partout où il y a des présidents qui sont un peu contraignants.
Après le Cameroun, le Ghana est aussi dans le viseur.
Le groupe sécessionniste Homeland Study Foundation dit vouloir instaurer un État indépendant appelé « Western Togoland » dans le sud-est du Ghana près du Togo.
Une vingtaine d'individus ont été arrêtés ce vendredi au Ghana. D'après les services de sécurité, ils vont aider dans les investigations après que le groupe sécessionniste Homeland Study Foundation a pris possession de deux postes de police et enlevé trois agents dans l'est du pays. Le groupe dit vouloir instaurer un État indépendant appelé « Western Togoland ». Ses membres ont érigé des barrages routiers et brûlé des pneus.
Selon nos informations, il y a une forte présence militaire et policière dans cette partie du territoire ghanéen, non loin du Togo. On ignore cependant s’il y a eu des victimes à l'issue de ces manifestations qui sont organisées régulièrement.
« C'est une situation très grave car il y a quelques semaines à peine, nous avons vu quand ils ont monté des panneaux le long des routes principales pour soi-disant accueillir les gens dans l'État du Togoland occidental, bloquant les routes avec des tas de sable, brûlant des pneus, prenant même en otage des agents de sécurité », témoigne Lambert, un habitant de la région.
Actuellement, et d'après un correspondant de la DW sur place, plusieurs groupes dissidents manifestent en demandant que la zone soit reconnue comme un État souverain.
Le Togoland est un ancien protectorat allemand qui a existé entre 1884 et 1914. Après la Première Guerre mondiale et la défaite de l'Allemagne, ce territoire qui a la taille de la Belgique a été divisé entre la France et la Grande-Bretagne sous la supervision de la Société des Nations, l'ancêtre de l’ONU.
La partie confiée à la France devient indépendante en 1956. Après un référendum la même année, celle des Britanniques est rattachée au Gold Coast, l'actuel Ghana. 64 ans après, une partie de la population de cette région du sud-est du Ghana réclame l'autonomie, s'estimant lésée en dépit de nombreuses richesses naturelles dont regorge cette partie du Ghana.
Les autorités ghanéennes se sont toujours opposées à ces velléités indépendantistes insistant sur l'indivisibilité du pays inscrit dans la Constitution. Ce qui veut dire que généralement, les Ghanéens se sentent avant tout Ghanéens et depuis ce qui s’est passé en 1882, les populations d’Afrique ne sont pas vraiment pour les divisions. En effet, elles prônent l'union.
Mais comme il a été dit ci-dessus, cette partie du Ghana regorge de ressources naturelles. Et ces ressources font partie des convoitises, tout aussi son accès au golfe de Guinée, qui depuis quelques années, intéresse particulièrement les Occidentaux.
Emmanuel Macron a effectué une visite au Ghana en décembre 2017. Une visite qui a marqué les mémoires suite au discours du président ghanéen Nana Akufo-Addo. Une manière de dire à la France que le Ghana s'est tourné vers d'autres puissances et que la France n'avait plus à s'ingérer dans les affaires intérieures d’Accra. L'une de ces puissances serait l'Allemagne, qui continue sa vente d'armes au Ghana. Dernièrement, l’ambassade d’Allemagne a remis 7 véhicules à l’unité d'intervention rapide du Service de l’immigration du Ghana. Mais outre l'Allemagne, Israël montre aussi le bout de son nez dans le Ghana. Selon une information, le Parlement du Ghana a approuvé 86,1 millions de dollars de prêts gouvernementaux pour financer l'acquisition de 19 véhicules blindés auprès de la société israélienne Elbit Land Systems.
Selon les rapports officiels d'une réunion du 3 août entre les commissions parlementaires du portefeuille de la santé et de la défense, un accord est en place entre la Banque israélienne d'escompte et le gouvernement du Ghana et assuré par la Société israélienne d'assurance contre les risques du commerce extérieur. Une facilité de crédit de 74 millions de dollars sera combinée à un prêt commercial de 12 millions de dollars.
Selon les termes de l'accord, Elbit Land Systems fournira neuf véhicules de combat d'infanterie (IFV) 8 × 8 équipés de tourelles télécommandées Elbit Systems UT30 30 mm. La commande comprend dix IFV 6 × 6 équipés pour les opérations de reconnaissance.
Cette entrée israélienne vient épauler la présence allemande dans le pays. Cette relance des séparatistes devient plus claire, et visiblement ce n'est qu'un début.