TV

Le communiqué sur la normalisation est dépourvu de tout aspect légal (responsable israélien)

Des manifestants palestiniens protestent à Gaza contre la normalisation des relations entre Bahreïn et Israël, le 12 septembre 2020. ©Reuters

Certains responsables israéliens avaient auparavant mis en garde contre la colère grandissante du peuple bahreïni pouvant entraver le processus de normalisation.
Une délégation israélienne, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale, Meir Ben-Shabbat, et une délégation américaine, dirigée par le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin, sont arrivées ce dimanche 18 octobre à Manama, capitale de Bahreïn, pour signer « un communiqué conjoint sur l’établissement de relations diplomatiques complètes » entre cette monarchie arabe du golfe Persique et Tel-Aviv, un mois après la signature à la Maison-Blanche des accords d’Abraham entre les deux parties. 
Dans la foulée, des sources israéliennes ont déclaré sous l’anonymat que l’ire générale contre la normalisation entre Tel-Aviv et Manama avait ralenti tous les pas à ce propos. Le hashtag « les Bahreïnis contre la normalisation », récemment devenu trend sur Twitter, vient à l’appui de cette affirmation. « Au contraire des Émirats arabes unis, Israël et Bahreïn n’avaient pas assez de temps pour parvenir à un accord officiel avant ce déplacement », ont annoncé les sources israéliennes anonymes. 

Dans la foulée, un responsable israélien a confié à Haaretz que personne ne savait si un accord de paix officiel serait signé dans l’avenir. 
“Les documents qui seront signés aujourd’hui constituent un communiqué conjoint sur l’établissement des relations diplomatiques et donneront le suivi à l’accord signé le 15 septembre à Washington”, a révélé un responsable au ministère israélien des Affaires étrangères. 

Lire aussi: Bahreïn : Le mouvement Wefaq dénonce toute normalisation avec Israël !

Selon Haaretz, “le communiqué mettra l’accent sur l’absence de toute confrontation ainsi que sur l’établissement des vols civils et du commerce et il promettra les coopérations bilatérales dans le domaine d’énergie et de santé”. 
Un autre responsable politique israélien a déclaré sous couvert d’anonymat que ce communiqué — puisqu’il n’était pas un accord de paix officiel — était dépourvu de tout aspect légal. “C’est pourquoi le communiqué ne sera pas remis à l’ONU tout comme l’accord de paix signé avec les Émirats arabes unis”, a-t-il ajouté. 

Quant au peuple bahreïni, il continue de prendre part à des manifestations de protestation et de mener des activités sur les réseaux sociaux afin d’exprimer sa colère contre une normalisation Manama-Tel-Aviv. 
Depuis la signature des accords d’Abraham, décidée par les dirigeants de Bahreïn au mépris de la volonté du peuple, les Bahreïnis ont commencé à prendre part à des manifestations de protestation pour exprimer leur vive opposition à la normalisation de relations israélo-bahreïnies
Depuis, de nombreux communiqués ont été publiés par des partis, des courants, des groupes et des organisations civiques pour condamner le rapprochement entre Manama et Tel-Aviv. 
L’Ayatollah Issa Qassem et 235 autres religieux ont condamné à travers des communiqués la trahison des dirigeants bahreïnis envers la cause palestinienne. 
Les marchandises produites par Israël et les hommes d’affaires qui soutiennent la normalisation ont été également boycottés par de nombreux Bahreïnis. 
Par ailleurs, le régime des Al-Khalifa a convoqué ou arrêté des dizaines de citoyens qui condamnaient sur les réseaux sociaux la normalisation.   

Il y a une dizaine de jours, une délégation envoyée par la Coalition des jeunes de la Révolution du 14 février de Bahreïn a été reçue par des leaders palestiniens à Beyrouth. 
Il s’agissait d’une première rencontre entre les dirigeants de la Résistance palestinienne et les révolutionnaires bahreïnis depuis la signature des accords d’Abraham entre Tel-Aviv et Manama. 

Lire aussi: “Bombarder l’Iran depuis Bahreïn ou Émirats ?! N’y pensez même pas...” (général israélien)

Le secrétaire général du Djihad islamique de la Palestine (Ziyad al-Nakhalah), le secrétaire du mouvement Fatah (Fathi Abou al-Ardat), des représentants de l’Organisation pour la libération de la Palestine au Liban et le président du bureau politique du Hamas (Ismaïl Haniyeh) étaient présents à cette importante rencontre.  

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV