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Golan : Israël tombé dans le piège Russie-Résistance...

Un commando israélien se serait infiltré au Golan syrien?! ©RT

 Mercredi 14 octobre, alors même qu'à Naqoura, au sud du Liban, se déroulait le premier volet des négociations gazières indirectes Entité/Armée libanaise sans que celles-ci ne débouchent sur ce qu'appelait de tous ses vœux l'Américain Schenker à savoir une séance photo propre à être présentée à l'électeur US comme étant un butin électoral, une assez longue séquence vidéo a fait son apparition sur la toile. Avichai Adrae, porte-parole de l'armée israélienne a décrit la vidéo comme étant la "visualisation" des moments d'une "héroïque opération commando israélienne" en plein Golan "syrien", opération qui se serait soldée par le "démantèlement d'une base arrière Armée syrienne-Hezbollah".

Mais de quoi s'agit-il? La chaîne 12 de  la télévision israéliennne va de sa réponse :

« Lors d'une opération transfrontalière datée du 21 septembre, les forces spéciales israéliennes ont détruit deux postes militaires syriens dans la zone tampon. C'est une opération transfrontalière menée en réaction au déploiement croissant des militaires syriens dans cette zone, mise en place par l’ONU sur le plateau du Golan entre les militaires syriens et israéliens, dans le cadre d’un accord conclu en 1974. Le lieutenant-colonel Tal Goritsky, commandant du bataillon "Granit" (!) de la brigade Nahal, a déclaré d'ailleurs que l'armée israélienne suivait la coopération entre l'armée syrienne et ses alliés, le Hezbollah et l'Iran : «Nous sommes conscients de la coopération entre l'armée syrienne et le Hezbollah, et tout retranchement militaire par l'armée syrienne a le potentiel d'être un double retranchement. En ce sens, nous sommes engagés à ne pas permettre que le sud de la Syrie devienne le sud du Liban ».

Sauf que les images ont quelque chose qui trahit superbement une mise en scène. « Cette zone que l'armée israélienne a présentée, relève le site Avia.pro proche du ministère russe de la Défense, comme étant celle abritant les postions de l'armée syrienne et qui se situe au nord du Golan occupé, est sous contrôle russe. Vu l'assurance qu'affichent les soldats israéliens, en pleine mission périlleuse de reconnaissance, soldats d'habitude trop prudents (!), certains experts n'écartent pas que la Russie en aurait été auparavant informé. Surtout que les liens Russie-Israël n'ont jamais été trop cordiaux en Syrie, et qu'ils ont connu une crise ouverte en septembre 2018 quand Il-20 russe a été abattu par un S 200 syrien puisque pris comme bouclier par un F-16 israélien. Il va sans dire que si l'armée israélienne décidait d'agir à nouveau contre la Russie, la riposte de Moscou serait trop dure ».

Que faut-il en comprendre? Une armée israélienne qui cherche éperdument à remonter le moral de ses soldats lesquels soldats vivent ce jeudi 15 octobre, leur 93ème jour d'éternel état d'alerte sur le front Nord et qui supplie la Russie de lui faire la faveur d'une séquence vidéo, ne serait-ce que de quelques minutes, histoire de briser la glace de la peur. Mais ce "coup de com" reflète également la position d'une Russie, qui aurait accordé la faveur mais à sa façon!

En effet les images que RT a publiées semblent avoir été  tourné de bien loin, de là où sont plantés les "éléments dont ont si peur les militaires israéliens". Quant au supposé post militaire que les effectifs de l'unité d'ingénierie sioniste font vaillamment exploser, il n'a rien de ce que le général Goritsky qualifie de retranchement double "Hezbollah-Armée syrienne". Goritsky évite de le reconnaître mais cette soi disant opération commando s'avère un fiasco : ce que cherchaient les militaires sionistes le 21 septembre et vers quoi ils croyaient avoir été conduit par la Russie, auraient dû être les batteries de missiles antimissile Khordad-3, cette pièce maîtresse de la DCA de la Résistance qui depuis son apparition dans le paysage militaire syrien a littéralement barricadé le ciel syro-sud libanais au point de pousser le régime d'Israël à ne plus s'en approcher... Mercredi, le président Rohani se félicité de ce que l'embargo sur la vente des armes iraniennes s'approches à sa fin et que dès le dimanche prochain outre Khordad-3, d'autres surprises pourraient faire leur apparition en Syrie. Genre drone/missile de croisière Mobin.

Similaire à la fois à un drone moderne, le missile de croisière iranien "Mobin" a été dévoilé pour la première fois en été 2019 lors du salon aéronautique MAKS de Moscou. Avec une portée de 450 kilomètres, "Mobin" est équipé d’une ogive de 120 kilogrammes, et peut atteindre une altitude variant de 10 à 13 kilomètres et une vitesse de 900 kilomètres/heure. Surtout, il dispose d'un moteur à réaction et au milieu de sa trajectoire, il commence à utiliser un système de navigation, composé en effet de deux systèmes appelés TERCOM et DSMAC. Grâce à la combinaison des images aériennes et satellitaires, ces deux systèmes de navigation, appartenant à la même famille, aident le missile à s’orienter selon la bonne trajectoire. Ce sera d'ailleurs une belle surprise pour les brigades Nahal et qui se feront pourchasser jusqu'a leur base dans les territoires occupés. D'autant plus que Mobin possède une SER (la Surface Équivalente Radar) de 0.1 m² alors que celle du missile de croisière américain Tomahawk, par exemple, n'est que de 0.5 m². Cette SER plus faible qui s’ajoute à une capacité de vol dans l’altitude de 10 mètres rendent très difficile l’interception du missile Mobin pour un système de défense antiaérienne quelconque. Et dire qu'en Israël, il n'en y a que Dôme de fer, alias "passoire"!

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV