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Côte ouest syrienne visée et avec elle, les bases russes, Hmeimim et Tartous ..

Vaste incendie sur la côte ouest syrienne.

À regarder de près l'ampleur des incendies qui ravagent depuis jeudi toute la côte ouest-syrienne où la Russie détient ses deux principales bases, aérienne et navale, au Moyen-Orient, incendies qui débordent curieusement vers les fermes de Chebaa au sud du Liban pour atteindre des régions en Galilée au nord de l'entité occupante sioniste, difficile de ne pas repenser à la double explosion du 4 août qui a frappé le port stratégique de Beyrouth, et qui a provoqué dans sa foulée un déploiement massif des unités aéronavales US/OTAN au Liban.

Or si le 4 août, le "pyromane en chef" visait, sans succès d'ailleurs, à désarmer le Hezbollah, il projette visiblement ce 9 octobre de dépouiller la Russie à la fois de ses deux bases militaires que sont Hmeimim et celle de Tartous, mais encore de cette bulle de DCA puissante qu'elle a sue ériger depuis 2013 en Syrie occidentale et qui a rendu impénétrable le ciel de la côte ouest. Et pourquoi ? la raison en est claire :  Le scénario dit Beyrouth-shima a produit l'effet inverse et la Russie semble en bénéficier, ce qui rend le scénariste fou de rage. Alors que les troupes US/OTAN avaient débarqué dès le 6 août, sur les ruines de la capitale libanaise dans l'espoir de pointer de doigt le Hezbollah comme principle coupable, puis de s'en servir à fin de fouiller à coup de baïonnette et maison par maison le pays du Cèdre à la recherche des "usines de missiles du Hezbollah", leur mission a pris fin en queue de poisson un mois et quelques jours plus tard quand M; Macron a compris que l'arme de la Résistance est mortellle et qu'elle peut fonctionner et fonctionner bien. A l'heure qu'il est, l'axe US/OTAN en est à quémander à la Résistance une "trêve de deux mois" et ce, "au nom d'Israël"  et espère même pouvoir discuter avec elle du tracé des frontières maritimes.

Mais il y a plus : En dévastant le 4 août, le port de Beyrouth, le trio US/OTAN/Israël a cru priver à jamais l'axe de la Résistance de sa débouchée sur la Méditerranée et léser de la sorte la Chine et la Russie puis le destin du Liban qui le conduit inexorablement vers l'Est. Or en l'espace de deux mois, les deux ports syriens de Baniyas et de Tartous ont réussi à s'imposer en une réelle alternative, desservant non seulement les Syriens en ces temps de sanctions, --et ce à la faveur des pétroliers iraniens qui continuent à y accoster tout comme ils le font au Venezueal -- mais en partie les Libanais. Tout ceci ne pourrait laisser l'Amérique et ses affidés indifférents. 

D'où sans doute ce "curieux" feu qui a l'air d'avoir été provoqué par des "armes satellitaires" ou pour mieux dire par des pulsions électromagnétiques et qui frappent les forêts de l’ouest de la Syrie et qui ont fait jusqu'ici  plus de 20 morts et des blessés.  Riyad Qarafallah, professeur de météorologie à l'Université syrienne de Tshrin, n'en écarte pas l'hypothèse, lui qui affirme à SANA : «  La partie qui a allumé le feu savait exactement ce qu'il faisait. Cet incendie est un grand sabotage qui met en danger l'environnement, l'économie, le tourisme et la sécurité de la population de la Syrie et est une grande trahison ou – s’il est déclenché par l’ennemi étranger- est une grande guerre destructrice, dangereuse et insidieuse. Quand 20 incendies se produisent dans des endroits séparés et éloignés de la forêt, les pompiers ne peuvent pas le contrôler facilement, et c'est ainsi que le vent souffle le feu vers des zones sèches, il s’étend vers l’est et fait chuter l’humidité des zones côtières en dessous de 25%. Ça l'est d'autant plus que l'incendie aurait déjà atteint un dépôt de stockage d'engrais chimiques où sont stockées 150 tonnes de nitrate d'ammonium, avec tout ce qu'on connait à cette substance comme potentiel explosif". 

Et le professeur de poursuivre : " Il semble que certains individus ( ou parties?) ayant surveillé la météo et le changement climatique, savaient que le temps et le vent pourraient provoquer la propagation du feu, ils ont donc mis le feu à différentes parties de la Syrie.  Les incendies ont commencé à l'aube, à ce moment, la pression de l'air est basse et le vent a le mouvement le plus lent et souffle lentement et l'air est plus froid par rapport à la journée et comme nous le savons, la vitesse du vent est plus élevée pendant le jour par rapport à la nuit. Cela signifie que tous ceux qui ont déclenché cet incendie savaient très bien que le vent s'intensifierait avec le lever du soleil et que la situation conduirait au désastre à midi. Les statistiques et les données internationales montrent que sur 100 incendies, seuls 4 sont dus aux conditions météorologiques.»

Ceci étant,  une onde de pulsion électromagnétique sur la Syrie avec en toile de fond des incendies frappant des sites gaziers et des centrales électriques ou encore des silos à céréales, le pays en avait déjà connu. Mais c'est de loin la première fois que c'est la Russie qui se trouve aussi en ligne de mire.  Le journal russe, Vesna écrit dans son édition de samedi 10 octobre : " La fumée qui s'envole en ce moment vers l'aérodrome militaire russe (Hmeimim, NDLR) limite considérablement l'utilisation des avions militaires pour effectuer les tâches assignées. Le problème réside principalement dans le fait que les incendies et la fumée qui s'en échappent peuvent aussi perturber le travail des systèmes de défense aérienne russes (S-400) , rendant difficile le suivi des cibles aériennes et au train où avance le feu c'est toute la base de Hmeimim qui risque de partir en fumée. L'impact est bien sensible : le feu a considérablement diminué le nombre  de sorties des avions militaires russes. Pour le moment, la situation est proche de critique, bien qu'il ne soit pas encore question d'évacuation des militaires russes de la base aérienne de Hmeimim". 

À défaut d'une victoire militaire propre à briser l'axe de la Résistance  et son alliance avec la Russie, l'axe US/OTAN cherche-t-il par le feu et partant la politique de la terre brûlée à obtenir ce qu'il n'a pas pu obtenir par la voie des armes, à bombarder la côte ouest, à y briser la puissante DCA que la Russie y a implanté et que les éléments de la DCA made in Iran, arrivés sur place dès le 6 aôut, ont renforcé? tenter de redonner à Israël qui depuis le 21 juillet, date de son raid contre le sud de Damas, sa supposé supériorité militaire vaut bien cette folie. Remarquons que depuis cette date, Israël a presque cessé de réapparaitre dans le cien du sud du Liban à l'effet de frapper la Syrie. 

Mais quelle sera la réaction russe? Une chose est sûre : la Russie n'ignorait pas totalement ce plan perfide. Vendredi 10 octobre, l'armée russe a déployé de façon quelque peu surprise au moins un système de défense aérienne Tor-M2 dans sa base navale de la ville syrienne occidentale de Tartous, aidée sans doute en cela, par des images satellites,  tout en installant au moins trois systèmes de défense aérienne à courte portée Pantsir S1 à Masyaf dans la campagne occidentale de Hamas, pensant sans doute que cette "attaque à l'EMP" que l'Occident prépare et qui intervient peu de temps après la double déflagration de Beyrouth, serait suivie d'une campagne aérienne intense visant les bases russes. Après tout, on est dans un ordre logique : Hmeimim a fait à des centaines de fois l'objet des attaques au drone Israël/Turquie sans être atteinte, sa DCA ayant réussi à tout contrer. 

Rapplons qu'à Masyaf, il existe aussi des S-300-PMU-2 et la base couvre toute la côte syrienne ainsi qu'une grande partie de la région centrale et nord-ouest du pays. Le système S-400 qui y est déployé  peut également atteindre des cibles survolant l’espace aérien libanais. Et c'est que le bât blesse le plus le parti d'en face qui voit émerger sur l afrontière syroèsud libanaise, une DCA intégrée Résistance-Russie à toute épreuve. 

Et ce constat nous renvoie au Liban et à l'alliance désormais inévitable Russie-Résistance qui exige désormais que Moscou fournisse à l'État libanais les éléments qui aident à faire aboutir l'enquête sur l'attaque criminelle du 4 août...On parle des images satellites qui permettront une fois publiées, que le ou les vrais coupables de la double déflagration du port de Beyrouth soient punis... C'est à ce prix que les "incendies" cesseront en Syrie, au Liban, en Irak, en Iran ... voire au Caucase sud... 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV