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Normalisation : l’élite israélienne met en garde contre l’expansion de la lutte armée en Cisjordanie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une parade militaire de la Résistance palestinienne. (Archives)

Un membre de l’Institut de recherches sur la sécurité lié à l’Université de Tel-Aviv, Yohanan Tzoref, a mis en garde contre l’expansion de la lutte armée en Cisjordanie suite au processus de normalisation entre les États arabes et Israël.  

Selon l’universitaire israélien, les Palestiniens se sentent abandonnés par des États arabes qui se sont lancés ou qui se lanceraient, à l’avenir, dans le processus de normalisation avec Tel-Aviv ; et ce sentiment d’abandon les amène de nouveau à privilégier la réconciliation nationale.

Les normalisations avec le régime israélien ont d’ailleurs provoqué l’ire des Palestiniens qui voient les pays arabes de plus en plus divisés dans la défense de la cause palestinienne ; et en plus, la normalisation semble ne pas avoir annulé le plan d’annexion de la Cisjordanie, ajoute l’analyste israélien.

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« Après l’annonce des accords de normalisation, de hauts responsables palestiniens ont accusé les Émirats arabes unis de trahison, regretté l’absence d’une solidarité interarabe et appelé à l’unité de tous les groupes palestiniens notamment le Hamas et le Fatah afin d’écarter les menaces. »

L’analyste israélien estime que le cadre même des accords d’Oslo entre Israël et l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) a permis aux États arabes du golfe Persique de penser à révéler leurs liens secrets avec Tel-Aviv.

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L’inquiétude de voir d’autres États arabes abandonner la cause palestinienne éveille auprès des Palestiniens la crainte de se voir privés de l’indépendance à laquelle ils aspirent, précise le membre de l’Institut d’études sur la sécurité de l’Université de Tel-Aviv, et de conclure :

« Toutes ces évolutions conduiront les Palestiniens à reprendre la lutte armée. Alors que des États arabes essaieront de se déresponsabiliser envers la cause palestinienne dans laquelle ils pourraient même désormais voir une affaire intérieure d’Israël, les Palestiniens, quant à eux, changeront leur méthode de combat. »

Pour rappel, le mardi 15 septembre au soir, à l'heure du grand cirque à la Maison Blanche (cérémonie de signature de l’accord de normalisation entre Israël, d’une part, et Bahreïn et les Émirats arabes unis, de l’autre), Gaza a criblé de missiles les colonies du sud des territoires occupés de la Palestine avec une violence inédite depuis l'attaque de fin 2019 quand la Résistance avait ciblé la ville de Tel-Aviv.

Selon des sources palestiniennes, quelque 15 missiles - rien que pour célébrer le 15 septembre noir - ont visé avec une très haute précision les colonies d'Ashdod et d'Ashkelon comme pour rappeler que depuis la rencontre, début septembre, de Nasrallah et de Haniyeh à Beyrouth les attaques au missile de la Résistance palestinienne feront saigner!

Un rapport publié fin août par un comité parlementaire israélien au sujet du niveau de la disposition de l’armée du régime sioniste sur le front Nord disait que « nos dispositifs défensifs à la frontière du Liban sont inefficaces et insignifiantes ; tout ce qui a été dit sur le “Bouclier du Nord” était un tapage médiatique ». Or, cela fait bien longtemps que des rapports établis par diverses sources israéliennes confirment que le front intérieur d’Israël n’est pas prêt, non plus, à supporter une nouvelle guerre.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV