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Acquis de la normalisation : des F-35 non-furtifs, vulnérables à la tonnerre, au vent pour Abou Dhabi!

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un F-35 intercepté par des radars Container russes, à proximité du ciel syrien.©Al-Manar

Les responsables israéliens ont spéculé que les États-Unis et les Émirats arabes unis (EAU) étaient sur le point de conclure un accord d'armes. Alors que le clan Trump tente de persuader le Capitole de favoriser l’accord sur la vente des chasseurs furtifs F-35 à cette monarchie du golfe Persique, le régime de Tel-Aviv appelle son grand allié traditionnel à ne pas ignorer ses engagements envers l’avantage militaire qualitatif (QME) d’Israël au Moyen-Orient.

Il lui demande de vendre des armements déclassés aux EAU avec qui Israël a récemment normalisé ses relations. Bien que les Emiratis aient tourné le dos à la cause palestinienne pour s'allier à Washington et Tel-Aviv et se doter d’armes sophistiquées US en pleine crise régionale, ils ne pourront jamais occuper le statut qu’ils veulent auprès des Américains. Des spéculations sur la livraison de F-35 déclassés aux EAU en disent long sur ce sujet.    

Samedi, la chaîne 12 de la télévision israélienne a révélé dans un rapport que les États-Unis et les Émirats arabes unis se préparaient à signer l’accord de vente des chasseurs furtifs F-35 à Abou Dhabi et que Tel-Aviv tentait néanmoins de persuader Washington de lui livrer des F-35 dont la performance n'égalerait pas ses propres appareils. 

Des responsables israéliens estiment que l'accord de vente des chasseurs F-35 américains aux EAU sera signé dans les semaines à venir et avant la fin de décembre. Israël pense que le président américain Donald Trump signera davantage d'accords avec d'autres pays arabes.

Israël espère convaincre les États-Unis de « déclasser » l'armement fourni à Abou Dhabi, car empêcher la vente serait improbable.

Le rapport indique qu'à l'horizon des accords de normalisation entre Israël et les États arabes à la suite des accords historiques entre les Émirats arabes unis et Bahreïn, Israël pense que l'administration Trump pourrait conclure davantage d'accords d'armes avec les puissances régionales.

Les États-Unis se sont engagés à plusieurs reprises à assurer l'avantage militaire qualitatif (QME) d'Israël sur ses voisins au champ de bataille. Les autorités israéliennes veulent maintenant être persuadées que la vente ne sapera pas cet engagement.

Le ministre de la Défense, Benny Gantz, s'est rendu à Washington cette semaine pour s’entretenir avec son homologue américain de l'accord émergent.

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Washington envisage pour sa part les moyens de dissiper les craintes d’Israël. Une idée était de fournir à la DCA israélienne une technologie capable de détecter les F-35 vendus aux Émirats arabes unis.

La télévision israélienne a par ailleurs révélé que les États-Unis réduisent déjà les performances des plates-formes d'armes qu'ils vendent aux gouvernements étrangers pour s'assurer qu'ils ne peuvent pas rivaliser avec les plates-formes américaines. « Une réduction similaire peut être employée avec les F-35 émiratis », spécule le rapport télévisé.

Depuis que l'accord de paix Israël-Émirats arabes unis a été annoncé le mois dernier, Abou Dhabi a exprimé son désir d'acquérir des avions de combat F-35 et d'autres armes avancées de fabrication américaine. Israël est le seul allié américain au Moyen-Orient à posséder le chasseur furtif.

De hauts responsables émiratis exigent que la normalisation avec Israël lève tous les obstacles à la vente.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est dit opposé à la vente des avions à tout autre pays de la région, même à un pays arabe en paix avec Israël. Mais, il a maintenant prétendu qu’il ferait confiance aux États-Unis s'ils honorent leur engagement envers Israël. 

En vertu de la loi américaine, le Congrès est chargé de contrôler les ventes d’armes aux pays du Moyen-Orient et de les mettre en balance avec les engagements américains en matière de QME, une détermination généralement prise à la suite de consultations entre le Pentagone et les responsables de l'armée israélienne.

« Tel-Aviv cherche à réduire la qualité des armes vendues si elle ne peut pas empêcher la vente d'armes aux pays arabes, et à livrer des armes incomplètes aux Arabes. Israël a également préparé une liste de ce qu'il recevra des Américains après la signature de l'accord », a indiqué la chaîne 12, reconnaissant par là la méga arnaque que constitue la normalisation et le mythe de protection des Golfiens par Israël qui va avec. 

Tel-Aviv est dans une nouvelle ère et devrait normaliser ses relations avec certains pays de la région. Après les Émirats arabes unis et Bahreïn, le Soudan, Oman, le Tchad et l'Arabie saoudite pourraient rejoindre le processus. Pour l'heure, Israël concentre tous ses efforts pour empêcher que ces pays n'accèdent aux armes de pointe US et qu'ils restent ce que l'Amérique veut, "des vaches à traire". 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV