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L’algérianisation de l'industrie médiatique dite de droit étranger

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Le ministre algérien de la Communication, et porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer. ©Tasnim

Le ministre algérien de la Communication et porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, a affirmé que « la nécessité de réformer structurellement le secteur des médias en Algérie imposera la révision de la loi organique relative à l’information ».

« La révision de la loi organique de l’information de 2012 sera suivie forcément par celle du texte de la loi sur l’audiovisuel, estimant qu’il serait primordial, du point de vue éthique de prioriser la régularisation de la situation des chaînes privées » a déclaré le ministre.

En réponse à une question sur les mesures prises par le département de la communication pour l’amélioration de la qualité des productions audiovisuelles et le respect du cahier de charges, M. Belhimer a fait savoir que le département de la Communication accorde une priorité au secteur de l’audiovisuel à travers « la domiciliation juridique et technologique » de l’activité des chaînes offshores qui exercent dans un marché noir loin de tout cadre réglementaire.

Le ministre soutient que la transgression de la loi a permis à ces chaînes d’exister comme bureaux étrangers. « La loi est claire dans ce cadre en posant la règle que le nombre des fonctionnaires d’un bureau étranger ne devrait pas dépasser 14 personnes alors que les autorités ont laissé le champ libre à ces chaînes offshores régies par des lois étrangères », dit-il.

Il a révélé que plus de 50 chaînes privées ne sont pas agréées et que seulement 6 ont reçu un agrément provisoire pour l’ouverture de bureaux de presse et d’information pour les représenter en Algérie.

Évoquant la nécessité de la domiciliation technologique par la mobilisation du potentiel dont dispose l’Algérie à travers le satellite Alcomsat-1, le ministre explique que l’objectif « est de pousser les chaînes privées vers le satellite et l’accroissement de la rentabilité ». L’objectif de la domiciliation technique et juridique permettra, selon M. Belhimer « l’algérianisation de l’industrie médiatique dite de droit étranger ».

Dans le même sillage de l’appui des mécanismes de suivi et d’évaluation, le ministre a expliqué que son département s’emploierait à relancer et redynamiser le rôle du groupe de travail interministériel « dans l’objectif de réfléchir à une vision d’ensemble à même de renforcer les facteurs et les conditions de promotion de la liberté d’expression et d’une presse libre, d’une pratique sereine dans le respect des règles de la loi, de la déontologie et du droit du citoyen à l’information ».

L’autre axe sur lequel repose la stratégie de réformes est la réflexion sur les mécanismes visant à relancer les autorités de la régulation « un domaine dans lequel la législation s’est révélée inefficace », a-t-il regretté, avant d’affirmer que le ministère veille à l’accompagnement et au soutien des mécanismes chargés du suivi et de l’évaluation de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV) « créée en vertu de l’article 64 de la loi organique 12-05 relative à l’information et qui veille à la conformité de tout programme audiovisuel, quel que soit le support de sa transmission, aux lois et réglementations en vigueur ».

M. Belhimer, a dans ce sillage, affirmé que la stratégie du ministère « repose sur une réforme globale incluant l’amendement des lois en vigueur et la promulgation de nouveaux textes et mécanismes pour toutes les branches de l’information ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV