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Le Hezbollah "bahreïni" proclame son existence et projette ses premières attaques anti-Israël

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Hezbollah bahreïni proclame son existence. ©Al-Alam

Le mercredi 16 septembre, l’ambassade US à Bagdad a connu sa quatrième attaque aux missiles depuis le début de la semaine sans qu'elle soit, bien que transformée en une base militaire dotée de Patriot et de batterie de C-RAM, capable de se défendre. Mardi, quelques heures après qu'un véhicule blindé avec à son bord des officiers de la CIA a été pris pour cible de deux engins explosifs au cœur même de Victory, cette base que les USA se sont offerte à l'aéroport de Bagdad, une salve de missiles a provoqué depuis l'ambassade US, une "riposte plutôt humiliante" : la batterie de C-RAM US a tiré un "milliers" de missiles antimissile pour intercepter les "roquettes de la Résistance" qui de l'aveu même du chef du CentCom ne cesse de tonner de façon exponentielle, mais qui ne "sont pas ce que les pro-iraniens possèdent de meilleur". 

C'est d'ailleurs ce même enfer que vivent tous les jours les "5000" militaires US en Irak et qui aurait poussé le Pentagone à jouer à la souris et au chat entre les frontières syro-irakiennes, à déplacer sans cesse les convois militaires US entre l'ouest irakien et l'est syrien pour éviter des pertes.Or ce quotidien ne tardera pas à être celui des marines US et les conseillers militaires israéliens en partance pour Bahreïn à la faveur de la "normalisation" : en choisissant de jouer le mauvais perdant en Syrie et en Irak, les USA ont-ils remis en cause par eux-mêmes leur présence militaire permanente dans le golfe Persique? Après tout, l'un des rares Etats au monde à s'être débarrassé d'une base navale US dans les années 80 est le Liban et le mérite de ce coup de maître en revient à la Résistance.

Ce mercredi à Manama, les « Brigades des Martyrs d’al-Qods» ont proclamé leur existence avant de définir en deux mots leur mission : chasser l'occupation américaine et israélienne. Il s'agit de la branche armée de la Résistance bahreïnie qui jusqu'ici avait pris son mal en patience, jugeant que la sécurité du golfe Persique, en dépit de l’allégeance de ses régimes envers les USA primait sur tout. Mais puisque ces dirigeants semblent vouloir jouer une autre partition, qu'ils le jouent. Cité par Al-Alam, les Brigades Wa’d Allah (Résistance bahreïnie), annonce dans un communiqué la formation de la «Brigade des martyrs d'al-Qods» dont le nom ressemble fort à celui de la branche militaire du Jihad islamique de la Palestine. Après tout, les soldats israéliens qui se cachent désormais pour éviter à avoir subir les balles des snipers du Hezbollah, quelque part sur les frontières avec le sud du Liban, pourraient bien en faire autant à Bahreïn à cette différence près que là, ils n'auraient nulle part à se mettre à l'abri. Mais les impacts anti-israéliens du traité Abraham en sont les moins importants comparés à ses impacts anti-US. 

« La normalisation avec Israël n'existe pas. Cet accord est contraire aux principes et aux valeurs du peuple bahreïni, et notre nation est fermement opposée à toute normalisation avec les Sionistes ainsi qu'à tout compromis avec eux. Toute normalisation des relations avec l'ennemi sioniste est fausse et n’a pour conséquence que d’aider cette glande cancéreuse à prendre racine dans toute la communauté islamique. Et cela est le résultat de plusieurs années de trahisons aux principes de croyance et à la volonté des nations libres par les régimes pro-sionistes. Ce qui se passe entre les régimes mercenaires et arrogants et l'ennemi israélien est intellectuellement, religieusement et populairement rejeté. Les projets des mercenaires pro-américains sont enfin tombés à l’eau et ceux-ci expérimenteront un jour ou l’autre le goût amer de leurs fausses politiques », signale le communiqué en allusion à la présence US sur l'île. Et c'est là toute une réminiscence du Liban 83 qui ressort.  

Lire : Tel-Aviv, le vrai faux gagnant (Abraham)

Après tout, à toute chose il y a un début : s'il est vrai que la frappe au missile balistique de précision du 8 janvier a contribué à remettre en cause le concept même de base "militaire US", soit ces éléphants blancs immobiles si vulnérables aux oranges iraniens, ce même concept pourrait être totalement retiré des annales militaires du golfe Persique sur les côtes libanaises. Le soulèvement bahreïni de 2011 a conduit le commandement américain à envisager d'implanter le quartier général de la flotte dans "un pays plus stable", le Qatar ou les Émirats arabes unis. Mais avec Israël dans les barrages, le "plus stable" n'a plus trop de sens. La branche de la Résistance bénéficie a ceci de singulier qu'elle bénéficie de l'appui direct de l'Iran. Bahreïn n'a jamais été autant proche de rallier l'axe de la Résistance.  

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV