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Quelle est la vraie mission du président Macron au Liban? Pompeo explique ..

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président français, Emmanuel Macron sur le port de Beyrouth. ©AFP

La crainte anti-Hezbollah des USA a fait en sorte que ce mardi Pompeo s'est livré à une vrai-fausse diatribe anti-France, cherchant à sa manière ce jeu parfaitement obscène de Paris qui consiste à mettre à profit son audience auprès des Chrétiens libanais pour chercher à semer la discorde dans les très unies de ces derniers avec le Hezbollah et partant à se doter de quoi faire chanter la Résistance et réclamer son désarmement de manière douce. Ce jeu, Mike Pompeo s'y est prêté ce mardi, en mettent en apparence la France contre " ses efforts pour résoudre la crise au Liban", lesquels" seraient vains sans s’attaquer immédiatement à la question des armements du Hezbollah", un Hezbollah soutenu par l’Iran.

Pompeo a donc dicté à l'antenne de France Inter la ligne à suivre : " Les États-Unis ont assumé leur responsabilité et nous empêcherons l'Iran d'acheter des chars chinois et des systèmes de défense aérienne russes, puis de vendre des armes au Hezbollah (et) de torpiller les efforts du président Macron au Liban", a déclaré Pompeo . L'écho de l'échec retentissant au sein du Conseil de sécurité sur la prolongation de l'embargo sur la vente d'armes se fait cruellement sentir à travers ses propos.  Le risque d'une apparition des armes chinoises et russes dans l'arsenal du Hezbollah poussera-t-il Macron à se mettre en face du Hezbollah? 

La France resserre l’étau sur le Premier ministre désigné du Liban, dans l’espoir de le contraindre à former un gouvernement qui plie l’échine devant un plan de compromis avec Israël. Le président Macron semble souhaiter donner un coup d'accélérateur à la mise en œuvre de l'ambitieux Deal du Siècle dont le duo Occident-Israël est le seul bénéficiaire.

Quelques semaines après le bombardement du port de Beyrouth et la démission du gouvernement de Hassan Diab, accusé d’incompétence face à la gestion de la crise des catastrophes du 4 août dans la capitale libanaise, l’ex-ambassadeur libanais en Allemagne a été chargé de former sans répit le nouveau cabinet. Mostafa Adib qui devait présenter la composition de son gouvernement lundi, a annoncé de nouvelles consultations avec le président Aoun. Certaines sources libanaises ont estimé que cela proviendrait des doutes du président chrétien sur la capacité d’Adib d’assumer une telle responsabilité.

 

Auparavant,  des médias libanais avaient annoncé que la liste des 18 candidats aux portefeuilles ministériels serait dévoilée d’ici jeudi pour être présentée au président Aoun. Entre temps, la politique interventionniste du président français, Emmanuel Macron dans les affaires intérieures du Liban, y compris la détermination d’une date butoir pour la formation du cabinet libanais a retenu l'attention des analystes. Dans la foulée, la militante libanaise, al-Khansa, dans une interview accordée à l'agence de presse Mehr a déclaré que le Liban vivait actuellement des étapes des plus complexes et dangereuses.Selon les dires de la militante, le processus de formation du cabinet échouera en raison des pressions qu’exercent certaines puissances étrangères sur les hommes politiques libanais.

Evoquant l'intervention du président français au Liban et ses récentes visites dans ce pays, l'activiste libanais a déclaré que Macron met beaucoup de pression sur les politiciens libanais en raison du soutien américain. Al-Khansa a poursuivi à cet égard :« La France souhaite voir un gouvernement à la tête du pays qui se résigne et qui fasse des compromis avec le régime d’Israël. »« L’approche interventionniste de Paris dans les affaires intérieures du Liban est inacceptable puisque cela nous donne l’impression qu’il y a des tentatives en coulisse pour remettre les Libanais sous la tutelle française », a-t-elle signalé.

 

Selon la militante libanaise, les Français tentent d’abuser du vide du pouvoir dans le pays et de faire pression sur les politiciens libanais pour atteindre leurs propres objectifs. Il convient de noter qu'une puissante explosion s'est produite au port maritime de Beyrouth et près de la base de la Marine libanaise, le 4 août 2020. Moins d'une semaine après la double explosion ayant rasé le port de la capitale libanaise, le Premier ministre libanais, Hassan Diab, a présenté la démission collective de son gouvernement et peu après l'ancien diplomate libanais, Mustapha Adib a été chargé de former un nouveau gouvernement.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV