À la veille du spectacle dit "Normalisation" qui devra se jouer d'ici quelques heures à la Maison Blanche, le journal Politico a tenté de lancer une "bombe médiatique" en accusant l'Iran d'avoir projeté d'assassiner l'ambassadrice US à Pretoria. L'annonce, parfaitement saugrenue a d'abord provoqué l'indignation de l’Afrique du sud qui, longtemps victime de l'apartheid à l'israélienne, a parfaitement compris que l’Amérique venait de faire là une grotesque manœuvre de diversion destinée à rendre la tache plus facile aux "capitulateurs" du golfe Persique.
Mais la fakenews n'en est pas restée là : ce matin Donald Trump a menacé Iran d''une riposte directe 1000 fois plus cinglantes", si l'Iran venait à assassiner un diplomate US, en représailles, comme il le dit, à l'assassinat le 4 janvier du général Soleimani. Alors menace de guerre contre l'Iran à la veille de l'introduction du facteur d'Israël dans le golfe Persique? Mais puisque "l'accord de paix" Israël-Arabes, et partant la suppression supposée de l'entité sioniste de l'ordre des débats, elle vient de l'avoir, et ce au détriment de "la RI", qu'est-ce qui inquiète encore l'Amérique?
Rai al-Youm y revient en soulignant quelques aspects des récents exercices militaires que l'Iran a organisé dans une zone géographique de quelque 2 millions kilomètres carrés incluant non seulement les monarchies et émirats signataires ou candidats à la signature de le traité "Abharam", mais encore bien au-delà à savoir l'océan Indien où les USA détiennent une méga base Diego Garcia, non seulement à l'intention de l'Iran et de la guerre qu'ils veulent mener contre lui, mais encore à l'adresse de la Chine dont le spectre continue à les hanter jusqu'au golfe Persique. En effet, à l'heure où les USA s'occupent à fêter un non-événement à la Maison Blanche -puisque cela fait des années que le CCGP travaille avec l'entité sioniste- l'Iran et la Chine travaillent lentement et surement à étendre leur encerclement militaire des USA dans cette immense zone où l'exercice Zolfaqar- 99 vient d'avoir lieu : il s'agit du détroit d'Hormuz, de la mer d'Oman, du Makran et du nord de l'océan Indien.
Pour la première fois depuis la victoire de la révolution islamique, la marine iranienne a fait le baptême de feu de l'un de ses plus redoutables moyens de combat, le sous-main semi-lourd « Fateh » dans l’océan Indien. Cette phase cadre parfaitement avec la promesse donnée il n'y a pas si longtemps par les officiels du pays comme quoi l'Iran projette d'avoir une base navale permanente dans ce stratégique océan.
Le commandant en chef de la marine iranienne, le contre-amiral Hossein Khanzadi a détaillé cette première et significative apparition de Fateh en ces termes: « Le nouveau sous-marin iranien est un sous-marin professionnel "semi-lourd", doté de capacités tactiques, lequel peut descendre jusqu'au fond de la mer et se cacher au fond de l'océan, un processus "très difficile, complexe et dangereux". Le Fateh
est capable de lancer des torpilles «The Dawn», ce qui a doublé sa portée, lui permettant d'atteindre ses cibles à grande distance". En ce qui concerne les armes intelligentes utilisées par le sous-marin, le commandant Khanzadi a noté que le sous-marin iranien utilise des «mines intelligentes» et est capable de diriger des mines depuis de longues distances vers les points requis. Le sous-marin utilise ainsi un système sonar à 380 degrés, équipé de plates-formes pour lancer en immersion le missile de croisière "Jask-2" de façon à ce que "l'ennemi" ne puisse ni le détourner ni l'arrêter".
Et ce n'est pas tout : " Pour la première fois depuis tant que l'Iran organise des exercices militaires dans ses eaux territoriales et internationales, le centre de commencement de la DCA iranienne a pris part à chaque étape de cet exercice de vaste échelle. Ainsi les drones de connaissance iraniens (Simorq, Karrar, Mohajer...) ont participé en totale synergie avec les unités navales, aériennes et les sous-marins pour intercepter, puis contrer les moindres agissements ennemis dans la vaste zone d'opération. Ce fut d'ailleurs ainsi qu'au second jour des exercices, un P-8 US et deux drones RQ-4 et MC-9 ont été interceptés par un Karrar iranien. Les experts ont relevé d'ailleurs le caractère parfaitement offensif de Zolfaqar-99 qui leur semble ne pas été totalement étranger avec les liens militaires de plus en plus larges de l'Iran dans le cadre des alliances auxquelles il prend part. Celle avec la Chine en est de loin l'une des plus inquiétantes pour l’Amérique.