Le secrétaire général adjoint du Hezbollah libanais, le Cheikh Naïm Qassem, a affirmé que la « lutte armée » constituait l’unique moyen de libérer la Palestine.
La ville de Qom, chef lieu de la province homonyme iranienne au sud de Téhéran, était ce lundi 14 septembre hôte d’un forum intitulé « les Moyens de détruire Israël » organisé à l’initiative du mouvement mondial les « Jeunes de la Résistance ». L’un des intervenants était le numéro 2 du Hezbollah libanais, le Cheikh Naïm Qassem, qui a prononcé un discours important par le moyen de la vidéoconférence :
« Nous devons mener tous nos efforts afin de libérer la Palestine et la noble Qods ; cela ne sera possible que par la Résistance armée. »
La lutte armée constitue l’axe principal de l’axe de la Résistance dans l’optique du Cheikh Naïm Qassem qui a réitéré ce principe en ces termes :
« Israël profite de l’appui politico-militaire des hyperpuissances. Par conséquent, il est impossible de détruire Israël en se référant simplement aux lois prescrites par ces pays. Nous n’allons certainement pas leur quémander une solution censée changer la donne en faveur de la Palestine et d’autres nations de la région, parce que ces pays ont lié leurs intérêts à la sauvegarde de l’occupation israélienne et à sa légitimation. (…) Lutte, jihad, résistance : tel est l’unique moyen de libérer la Palestine… »
Ailleurs dans son discours, le Cheikh Qassem a fait allusion à la normalisation entre les Émirats arabes unis et Israël, ce qu’il a qualifié de « trahison envers le peuple palestinien et la noble Qods ». Le numéro 2 du Hezbollah a indiqué que le régime israélien envisageait d’abuser de ce processus de normalisation comme un atout ou un levier de pression contre les Palestiniens, afin de les priver de leurs droits inaliénables.
Lire aussi : Le Hezbollah a trouvé le mécanisme anti-sanction?
« La normalisation des relations avec Israël garantit les intérêts du régime israélien ; il n’y a aucun avantage pour la Palestine et la cause palestinienne », a rappelé le secrétaire général adjoint du Hezbollah, et d’ajouter que par contre, l’axe de la Résistance agit en faveur de la cause palestinienne :
« Ce qui profite à la cause palestinienne, ce sont les victoires accumulées par l’axe de la Résistance dans la région. L’axe de la Résistance est la seule partie qui agit conformément aux intérêts de la Palestine ; et c’est l’axe de la Résistance qui bâtira l’avenir. Sur ce fond, les EAU ou n’importe quelle autre partie qui normalise avec Israël ne récoltera rien d'autre que la honte et l’humiliation. Qu’ils sachent qu’ils ne peuvent rien contre la cause palestinienne… »
Le cheikh Naïm Qassem s’est ensuite attardé sur les facteurs importants qui ont permis au Hezbollah, en tant qu’une composante incontournable de l’axe de la Résistance, de parvenir à des acquis majeurs.
« Si nous souhaitons canaliser notre force en fonction des circonstances afin de mieux gérer les évolutions du jour en faveur de l’axe de la Résistance, il va falloir connaître ces facteurs de réussite », a indiqué le numéro 2 du mouvement de résistance libanais.
« - La foi et la conviction indéfectible en l'islam. C’est en se soumettant entièrement à Allah que le Hezbollah s’est engagé sur un chemin qui aboutira à l’instauration de la justice.
- L'allégeance à l’Imam Khomeyni (Que sa demeure soit au paradis) et à l’Imam Khamenei ; car un leadership sage sait déceler la juste cause du sacrifice et la manière d'y parvenir.
- La résistance, la lutte et le dévouement en s’inspirant de l’Imam Hossein (béni soit-il) et des martyrs de Karbala. »
Ces facteurs ont permis au Hezbollah de remporter de grandes victoires en 2000 et dans la foulée de la libération du sud du Liban, de neutraliser les complots israéliens au cours de la « Guerre des Trente-trois-jours » en 2006, et de faire échec à Daech et à ses supporters en 2017, a ajouté le Cheikh Naïm Qassem.