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Le gazoduc Eilat-Ashkelon est-il à l'abri des attaques de la Résistance?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les commandos marins des brigades de Qassam/Al Jaeera

Comment contrer le concert de trahison des monarchies du golfe Persique envers la Palestine? C'est à cette question que la Résistance palestinienne et libanaise tout comme la Syrie et les autres membres de l'axe de la Résistance commencent à porter un début de réponse : Une vidéo datant de 2014 et diffusé par la branche armée de la Résistance palestinienne Hamas a envahi ce lundi la toile mettant en scène les commandos marines des brigades Qassam, scrutant le fond de la Méditerranée, non loin de la côte gazaoui.

Al Jazeera qui diffuse ces images  montre des hommes grenouilles qui auraient été tombés sur une stocks de "missiles  britanniques" datant supposément de 1917, stocks qui auraient servi Gaza de fabriquer des missiles.  S'il  est vrai que des roquettes et des missiles tirés depuis 2014 contre les colonies sionistes n'ont rien de cette "technologie datée british" et que leur charge et leur portée vont bien au-delà de la technologie du 20ème siècle, ces images montrent néanmoins une chose : le gazoduc Eilat-Ashkelon sur quoi la stratégie de normalisation est basée est à la portée des opérations de la Résistance.

Après tout, les hommes grenouilles du Hamas ce sont ceux-là mêmes qui ont fait irruption en 2914 en pleine base navale israélienne avant de liquider et capturer les militaires US. Qu'ils aillent aussi facilement au fond de la Méditerranée, cela prouve qu'ils savent comment détourner, comme ils le font d'ailleurs au sol, la vigilance de l'appareil de surveillance sioniste, si toutefois il y en a une au fond des mers. L'oléoduc trans-israélien est un oléoduc traversant Israël sur 254 km de Eilat sur la mer Rouge à Ashkelon au nord de Gaza sur la mer Méditerranée, soit un trajet assez long et bien exposé aux attaques commandos.

D'où sans doute, cette manœuvre militaire des forces israéliennes qui a commencé dimanche après-midi dans la région d’Eilat et dans les villages voisins d’Arava. Une opération qui durera plusieurs jours et devrait se terminer mercredi matin et qui vise à accroître " l'état de préparation de ses forces".

Le ministère de la Guerre d’Israël prétend que l’exercice fait partie de son plan 2020 visant à maintenir "la disponibilité opérationnelle des forces en cas de bataille éventuelle" mais il est bien évident que le gazoduc et son avenir, au cœur du vaste marchandage Entité sioniste-Monarchies golfiennes font déjà peur. En effet, outre les sites gaziers du nord d'Israël ou encore le port de Haïfa déjà largement exposés aux missiles de la Résistance libanaise, le gazoduc d'Eilat donne désormais du grain, à moudre aux Israéliens, puisqu'il s'agit d'une cible facile et parfaitement accessible à l Résistance. Vu les problèmes d'un Israël et d'une armée israélienne incapables de contrer des ballons incendiaires, la tâche sera infiniment lourde pour assurer la "sécurité" du gazoduc miracle qui devrait transiter "le gaz israélien" vers l'Europe.

Cette décision fait partie des mesures préparatoires d’Israël à adopter en cas d’escalade des tensions. Israël veut aussi mettre à l'épreuve son système de défense aérienne Dôme de fer pour contrer une nouvelle vague d’attaques aux missiles en provenance de Gaza.

Auparavant, The Times of Israel avait fait état des exercices de l'armée israélienne en Cisjordanie, en riposte à certains agissements des groupes de la Résistance sur le terrain. Elle a achevé jeudi un exercice surprise en Cisjordanie simulant un enlèvement et une flambée de violence dans toute la région, un scénario similaire aux événements meurtriers avant la guerre de Gaza en 2014.

Les troupes de quatre brigades régionales de Cisjordanie, l'armée de l'air, le renseignement militaire, le corps de télétraitement, les services de sécurité du Shin Bet et la police israélienne ont pris part à l'exercice de trois jours, a indiqué l'armée.

Cité par la presse sioniste, Yoav Limor, analyste des affaires militaires pour le journal hébreu de droite (Israel Hayom), s'inquiète d'ailleurs de la puissance croissante du Hamas à la frontière de Gaza, puissance qui pourrait s'étendre à la mer : " le Hamas a développé ses méthodes de fonctionnement en un art, ce qui représente un très grand défi pour les services de renseignement israéliens qui ont répondu en 2019 à «plusieurs centaines de tentatives d'opérations en Cisjordanie, opérations placées sous la direction de Gaza […] . Il s'agit de tentatives allant droit dans le sens d'une militarisation de la Cisjordanie mais qui se développent parallèlement à une puissance militaire multiforme : drones, missiles, commandos marines, le Hamas fait tout pour harceler Israël et cet état de chose, la normalisation n'y changera rien.  ».

Et l'article d'ajouter : "Les efforts du Hamas se sont accélérés ces dernières années après l'accord Shalit (accord de la libération des prisonniers dans le cadre de l’accord de 2011) et ont été dirigés de l'étranger. Le Hamas a établi des contacts au Liban puis en Israël et en est à étendre ses réseaux en Cisjordanie et tout ceci pour mener des opérations sur le front intérieur. Mais il y a aussi la mer et tout ce qui représente de stratégique et d'important pour Israël". 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV