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L’actualité en Afrique :
Les analyses de la rédaction :
1. Mali : le 1er non de l’Imam Dicko aux putschistes
Le 1er non de l’Imam Dicko à une junte militaire que les médias mainstream voulaient montrer comme étant l’un des partisans voir l’une des principales parties soutenues par le peuple.
Mais pour l’homme qui a su mobiliser des milliers de Maliens contre la présence des forces étrangères, de Barkhane et de toutes instances interventionnistes, cette junte qui bénéficie sournoisement du soutien de Barkhane et des occidentaux, soutien déguisé en pseudo-menaces et intimidations, il est grand temps que la junte débarque sur l’arène politique et qu’il prenne contact avec la population, puisqu’elle n’est pas élue démocratiquement et on sait qu’une junte militaire n’est qu’un camp anticonstitutionnel et ne doit pas oublier que c’est le peuple qui décide de son sort.
C’est dans ce cadre que le symbole de la révolution malienne, l’Imam Mahmoud Dicko, met en garde les putschistes de son pays. Selon lui, il n’est pas question que le Mali soit gouverné par un militaire et une personne marionnette des blancs. Imam Mahmoud Dicko met en garde les soldats contre toutes dérives.
« Je remercie la jeunesse de ce pays. Je leur demande de rester vigilants. C’est un message clair et ferme, car on ne donnera à personne un chèque en blanc. Leur règne est terminé. Désormais personne ne gouvernera ce pays comme une monarchie. J’encourage nos hommes de tenues pour avoir achevé le combat du peuple. Mais je leur demande de tenir parole. Le travail quotidiennement du peuple doit être bien sauvegardé. Il ne faut jamais que nos soldats soient égarés. Il faut un dialogue, allez vers les membres de M5 et les sociétés civiles. Nous sommes contre une organisation partisane entre corps, car le gouvernement militaire ne doit pas exister au Mali. C’est à vous de nous faciliter la tâche vers cette sanction de la CEDEAO. Ils doivent être des solutions et non des problèmes supplémentaires, je ne l’accepterai pas. Je mets en garde les militaires sur la gestion du pays. Mes enfants vous ont fait un très bon travail et il ne faut pas entacher cette victoire du peuple. Il faut respecter vos paroles. Il faut gouverner dans le respect et prendre en compte le désir du peuple. Les gens disent que je suis retourné dans la mosquée pour accomplir mon rôle d’Imam. Mais il ne faut pas oublier que la mosquée se trouve ici au Mali, donc je n’ai pas quitté le pays », a expliqué Imam Mahmoud Dicko.
2. Les Africains pour un rapprochement Afrique-BRICS:
Alors que les États occidentaux observent jalousement les interactions en cours ou en préparation entre nombre de pays africains avec les grandes puissances non occidentales, notamment celles appartenant au groupe des BRICS, en tentant par tous les moyens de saper ces processus, la société civile africaine et la communauté des experts du continent appellent à un renforcement de ces interactions.
Ces appels à une relation encore plus poussée entre l’Afrique et les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) se font entendre pratiquement dans toutes les parties du continent africain. Recevant un écho positif aussi bien dans la partie sud du continent – cela sans oublier que la République sud-africaine est membre actif du groupe depuis bientôt dix ans – que dans les autres parties de l’Afrique. En ce sens l’Afrique francophone n’est pas en reste.
Ainsi, dans une récente interview à l’agence de presse gouvernementale chinoise Xinhua, Souleymane Astou Diagne – économiste sénégalais et maître de conférences à l’Université Alioune Diop de Bambey (UADB), estime « que les pays en développement doivent se rapprocher et s’inspirer du modèle de développement économique du groupe des BRICS pour résister aux enjeux de la mondialisation dans l’actuel contexte de Covid-19 ».
En ajoutant que les pays en question, notamment africains, « ont tout intérêt à se rapprocher de ce modèle, parce que nous sommes marginalisés, l’essentiel des décisions qui se prennent au niveau international étant faites sur la base des intérêts des Occidentaux et ne prenant pas suffisamment en compte les besoins réels des économies des pays en développement ».
Sachant que cette opinion est partagée par un grand nombre de personnes en Afrique, notamment d’obédience panafricaniste, il serait effectivement bon de rappeler aussi que les forces qui s’opposent par divers moyens et méthodes justement à une pleine et véritable intégration panafricaine sont justement les puissances occidentales. D’ailleurs l’histoire récente et moins récente nous le rappelle fortement : le sort réservé à Patrice Lumumba, Thomas Sankara, Mouammar Kadhafi, pour ne citer que ces quelques grands noms, en dit long.
Pour autant, l’Occident ne cesse de travestir l’histoire et tente par tous les instruments à sa disposition de stigmatiser le rôle des puissances partisanes de la multipolarité, dans leurs relations avec les pays africains. Si le rôle des médias de l’Hexagone n’est plus à présenter, bien que fortement en perte de vitesse au sein des pays africains, il n’empêche que d’autres porte-voix de l’Occident – britanniques, allemands ou étasuniens ne sont pas en reste dans leur quête de saper les relations non seulement sino-africaines, notamment de par leur ampleur, mais également avec tout autre pays menant une politique indépendante des intérêts occidentaux.
Ainsi, un site web et magazine comme ADF (Africa Defense Forum), affilié au Commandement des États-Unis pour l’Afrique (Africom), sans grande surprise tente de convaincre le public africain du danger de l’interaction de l’Afrique avec la Chine et la Russie. Pour le moment sans grand succès puisque de bien nombreux internautes africains ne se laissent pas manipuler et posent en retour des questions – qui le plus souvent restent sans réponse de la part des instigateurs de ces campagnes médiatiques.
Autre fait assez intéressant – le fait par exemple que Twitter n’ait toujours pas homologué les sites en question comme étant affiliés à leurs États respectifs – occidentaux. À la différence des médias chinois, russes, iraniens ou autres. Mais c’est justement là que se trouve tout le paradoxe de la politique occidentale qui prétend défendre les « bonnes » valeurs sans être en mesure de fournir de vrais arguments de poids et ainsi convaincre les lecteurs, d’où qu’ils soient.
Ce qui est sûr, c’est que malgré ces tentatives, les populations africaines sont bien loin d’être dupes de la manipulation. Et peut-être même sont aujourd’hui pour beaucoup en avance dans la capacité analytique sur nombre de pays de l’Occident. Les efforts de ce dernier de ternir l’image des puissances non occidentales ne font bien souvent qu’apporter l’effet inverse – à savoir une encore plus grande motivation des Africains à voir l’augmentation de l’interaction de leurs pays et de leur continent avec les BRICS.
Par Mikhail Gamandiy-Egorov
3. RCA : Touadéra avance doucement, mais sûrement
En RCA, les dernières informations font état de l’échec de la campagne anti-Touadéra des forces néo-colonialistes, puisque les choses vont dans leur sens et le président centrafricain sait comment tenir tête face aux déstabilisations étrangères.
Les informations font état du fait que les groupes armés de la partie nord-est de la République centrafricaine (RCA) sont disposés à se soumettre au programme gouvernemental du Désarmement, Démobilisation, Réintégration et Rapatriement (DDRR).
D’après le chef de ladite délégation, le ministre centrafricain du Développement de l’énergie et des ressources hydrauliques, Herbert-Gontron Djono Ahaba, la mission a permis de collecter la liste des ex-combattants des préfectures centrafricaines de la Haute-Kotto et de la Vakaga ayant accepté le processus du désarmement.
Une équipe technique se rendra bientôt dans ces deux préfectures pour amorcer le processus du DDRR, a affirmé le ministre, qui s’est réjoui de l’engouement des ex-combattants à se débarrasser de leurs armes.
Le président Touadéra, doté d’intelligence et en mathématicien habile qu’il est, a très bien su déjouer jusqu’ici tous les calculs de la force d’occupation.
La sécurité est l’un des objectifs principaux du président Touadera afin d’assurer la paix et le développement du pays. Les projets mis en place pour reformer les FACA afin qu’ils assurent la sécurité du pays au niveau interne, la mise en place d’une cour pénale spéciale, un changement de partenariat, tout cela dans le but de pouvoir faire redécoller le pays, sont constamment critiqués dans les médias mainstream, car ce sont des prises de décision qui certes bénéficie à la Centrafrique et au peuple centrafricain, mais nuise aux intérêts de la France.
Cela dit, la population reste solidaire de son gouvernement. Et ce qui est incontestable, c’est que les Centrafricains ne veulent plus de la présence nuisible des troupes militaires étrangères qui sont considérées comme dans le reste du continent africain comme des occupants.