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Riposte: Haïfa-shima ou Eilat-shima et...la Galilée qui tombera au premier assaut de l'armée du Hezbollah

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Carte satellite du port d'Eilat.

Jamais les missiles du Hezbollah, sa capacité de DCA et ses capacités radars et de cyberguerre n'ont été si importants pour l'avenir du monde. Près d'un mois après la destruction de Beyrouth que l'axe US/OTAN/Israël croit avoir prise en otage, et alors même que plus d'un observateur politique y voient un coup US/acolytes, destiné à faire de Haïfa, le premier port de la Méditerranée et sans doute un hub de transit vers l'Europe en association avec Dubaï (d'où l'annonce de la normalisation), le second "incident sécuritaire-parodie" éclaté mardi sur la frontière de l'entité sioniste avec le sud du Liban a prouvé à quel point l'Amérique a perdu du terrain au Levant face à l'axe de la Résistance et comment ce genre d'agissements (normalisation) s'avère des cautères sur des jambes de bois que traînent désormais lourdement l'Empire.

Certes l'OTAN a fait débarquer ses troupes à Beyrouth et tente d'imposer ses ordres politiques au Liban, mais ni l'OTAN ni les USA ne sauraient sauver Haïfa et certes ni Tel-Aviv... si la Résistance décidait de faire partir en quelques seconds en fumée, les ports, les sites gaziers et autres infra-structures israéliennes et avec eux, le vestige du colonialisme occidental, qui ou quoi saurait l'en empêcher?

Israël est de loin la seule partie qui réalise l'ampleur du "danger" au regard de sa totale "impuissance". Vendredi, la presse sioniste s'est référée au discours "particulièrement ambigu" tenu mercredi soir, soit 24 heures après le second incident sécuritaire sur la frontière du nord pour affirmer que "l'armée israélienne a toutes les raisons du monde de redoubler la vigilance" : "Plus de 100 bombes incendiaires et au phosphore tirés contre le sud du Liban et visant les locaux d'une ONG et tout ceci sous prétexte de vouloir contrer une commando tirant depuis les positions de la FINUL contre Israël n'est pas une chose que le Hezbollah laisserait passer", souligne cette presse.

Dans un article, publié vendredi 28 août, Rai al-Youm y revient sur cette escalade du mardi dernier à la frontière du sud du Liban et tente de décoder le subtil discours de Sayyed Hassan Nasrallah qui l’a suivie. Pour lui, le verdict est irréversible, la riposte de la Résistance sera différente et ne fera pas de doute. « Quiconque suit les évolutions au nord d'Israël, le sent : mardi dernier, il y a eu quelque chose de parfaitement imprévisible qui s'est produit sous les yeux de l'armée israélienne. Pour s'en convaincre, il suffit de suivre la vague de panique et de désarroi qui s'est emparée des rangs des responsables israéliens, laquelle a poussé Netanyahu à quitter ses lieux de vacances à Safa et à assister, terrorisé, à une réunion d'urgence de son cabinet en compagnie de ses généraux qui étaient tous dans tous leurs états.

Dans le camp d'en face, l'heure est toujours au silence et à l'ambigüité : la guerre psychologique bat son plein avec pour l'objectif de plonger l’ennemi dans le désarroi, de lui ôter toute initiative, propre à l'affaiblir et puis à lui donner le coup fatal, le moment venu. Dans la foulée de l'incident, le Hezbollah a fait savoir par ses sources que le récit inventé d'une "infiltration de ses combattants dans la profondeur de la Palestine occupée" était fausse.

Ce message a été destiné surtout aux colons qui croient plus le Hezbollah que l'armée israélienne. Pour eux, il s'agit donc d'une nouvelle bataille que leur armée a livrée contre les « fantômes ». Au fait les colons ne peuvent croire, un seul instant, la version israélienne comme quoi celle-ci "aurait pilonné, les postes d’observation du Hezbollah, près de la frontière libanaise, en représailles à des tirs visant une de ses patrouilles". Pourquoi? Car comment croire que le Hezbollah ait dressé ses postes sensibles de façon à ce que l'armée israélienne puisse les localiser aussi facilement? Une armée, qui dotée de tous les moyens de renseignement, se montre toujours incapable à prévoir les trous que le Hezbollah introduit de temps à autre dans la barrière de sécurité? 

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Important de rappeler que ce second incident sécuritaire a eu lieu quelques jours après que le système de défense antiaérienne du Hezbollah dont on ignore tout, a intercepté un drone d’espionnage israélien et pas des moindres, un drone qu'il ne tardera pas à être soumis à la rétroingénierie. Mercredi 26 août, le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, a fait une brève allusion à l'incident en disant que « ce qui s’est passé mardi soir au sud du Liban est important et délicat » et puis en ajoutant : « Mais je ne m’exprime pas là-dessus pour le moment. Ce sera pour un autre temps ». Mais très étrangement, il a aussitôt rendu hommage aux « combattants du Hezbollah ayant été blessés pour la cause de la Résistance ainsi qu’à leurs familles », lesquels « étaient partis en combat pour mourir » mais que « Dieu a décidé qu'ils soient blessés ». 

Que comprendre de ce discours si plein d'équivoques? 

1-  Nasrallah a cherché délibérément à briser le silence des médias et des milieux politiques pro-Résistance sur cet incident sécuritaire et relancer la vague de crainte dans le camp d'en face. 

2- L'hommage aux « blessés » pourrait signifier qu'aucun combattant du Hezbollah n’a perdu la vie lors de cette récente escalade et que seulement certains d'entre eux auraient été blessés. Cela signifie qu'il pourrait s'agir non pas d'une opération commando mais de quelque chose de similaire. Certaines sources auraient évoqué des « robots tireurs du Hezbollah ». 

3- Nasrallah envisage un plan de représailles pour venger le combattant tué, il y a un mois au sud de Damas mais qu'il attend la nouvelle visite du président français Macron au Liban pour passer à l'acte.  

En effet, on dit que la riposte consisterait à lancer une action en profondeur d'Israël propre à consolider et à pérenniser la règle d'engagement une bonne fois pour toutes en faveur de la Résistance. Selon certaines informations un grand nombre de combattant du Hezbollah, de retour de la Syrie, se seraient déployés dans les villages du sud et attendent l'ordre du commandement central d'où sans doute cette confusion, cette crainte et ce désœuvrement au sein de l'état-major israélien.

Vendredi, des images publiées dans les médias israéliens ont mis en scène des chars et des véhicules israéliens abandonnés au Golan occupé, comme si l'armée israélienne avait fui le Golan par crainte de cette riposte imminente. Une armée qui voit partout des fantômes. Pris au collet par la Covid-19, Netanyahu a peur de voir une invasion de la Galilée par le Hezbollah, son occupation même temporaire, un scénario qui n'est pas du tout inimaginable. Et The last but not the least : avant le 4 août Israël ne cessait de menacer le Liban de détruire Beyrouth si le Hezbollah s'infiltrait en Galilée. Depuis le 4 août la moitié de Beyrouth est en ruine et cette menace relève d'un pétard mouillé...qui sait...cette tentative d'infiltration supposée du Hezbollah pourrait même se combiner à une frappe d'envergure contre Haïfa, Aka, Tel-Aviv, Dimona et Eilat...». 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV