Cette vraie fausse polémique autour de la clause dite F-35 qu'inclurait l'accord de normalisation Émirats-Israël et qui selon certaines sources, aurait poussé Pompeo à se rendre ces jours-ci à Tel-Aviv pour rassurer les sionistes sur l'impérissable engagement US à maintenir "la supériorité militaire israélienne au Moyen-Orient" quoi qu'il arrive, ne trompe personne, le pacte israélo-émirati étant essentiellement de nature "navale". Il y a peu un certain général sioniste, Brick se moquait de la guerre dans la guerre israélienne en Syrie visant à en chasser le Hezbollah et l'Iran, en affirmant que toutes ces années où nous nous réjouissions de bombarder telle ou telle région en Syrie, "l'Iran et ses alliés achevaient un anneau de missiles autour de nous", anneau à tout instant prêt à s'activer et contre quoi on ne peut rien...
Avec un potentiel pareil, le Hezbollah a-t-il réellement besoin d'une Armée de l'air pour nous être fatal? ". Le général sioniste faisait ainsi allusion à une cuisante réalité que l'axe US/Israël a fini par apprendre à ses dépens : l'entité sioniste n'a plus de profondeur terrestre ni aérienne... d'où ce facteur "maritime" que les Émirats arabes unis, à titre d'entité factice vielle d'à peine 50 ans, entendent lui offrir du golfe Persique à la mer Rouge. Mais c'est sans compter avec l'Iran qui, loin d'être pris de court, a depuis longtemps anticipé cette perspective, en travaillant assidûment à sa doctrine A2/AD , composée non seulement d'une DCA multicouche et d'une pléthore de missiles côte-mer, de missiles antinavires, mais encore de bien plus, une capacité sous- marine à toute épreuve. Israël saura-t-il avoir une présence marine permanente dans le golfe Persique et même au-delà en mer Rouge?
Il y a à peine quatre jours, le commandant en chef de la marine iranienne, l'amiral Hossein Khanzadi, laissait entendre à l'occasion de la journée nationale des acquis militaires, une extension inouïe de la plus grande flotte de combat de la marine nationale au port de Tchabahr, port stratégique qui pèsera de tout son poids dans les alliances géostratégiques iraniennes avec l'est.
«Dans un proche avenir, la plus grande flotte de la marine de l’armée se concentrera au port Tchabahar et sur ses bases. Vous verrez la croissance rapide des deuxième et troisième zones navales de l'armée d'ici la fin de l'année en cours. Puis nous comptons connaître une croissance rapide dans les deuxième et troisième zones. Ces bases et nos régions de Khorramchahr (Khozestan, sud iranien), dans le point le plus à l'ouest du golfe Persique, et à Passabander, dans le point le plus à l'est de la mer d'Oman, ont besoin d'une gestion-choc et pluridimensionnel et c'est ce qu'il est en train de se faire », a-t-il dit en évoquant l'extension de la zone de commande de contrôle navale iranienne qui toucherait la totalité du trafic maritime de la région, et ce, bien loin du détroit d'Hormuz.
Dans une déclaration qui a fait la une des médias, et non sans raison, le commandement naval du CGRI, l'amiral Tanghsiri avait déclaré :
"L'Iran dispose de cités souterraines de missiles côte-mer et des cités lance-missiles flottantes qui seront dévoilées le moment venu. Notre ennemi sait que le long des côtes du golfe Persique et à Makran, les forces armées disposent de cités souterraines sans pourtant en connaître les détails. Et puis il y a cette omniprésence dans le golfe Persique et en mer d’Oman et à des endroits que vous ne pourriez pas même vous imaginer".
Et le commandant d'ajouter : " Nous sommes votre cauchemar [le cauchemar des ennemis]. À titre d’exemple, sachez que nous avons créé une force navale “Bassij” navale qui est déployée le long de la ligne côtière longue de 2200 km ; quelque 428 unités avec plus de 23 000 membres d’équipage sont incluses dans cette force de mobilisation navale. Or les Américains et leurs alliés savent parfaitement de quoi sont capables ces unités de Bassij dotées de vedettes rapides armées des missiles de croisière que l'Iran fabrique ". Le commandement faisait allusion aux engins de famille Qader et Qadir avec une portée de 300 km, mais aussi à un tout dernier venu, le missile de croisière iranien ‘‘Abu Mahdi’’ d'une portée de 1000 km, dévoilé le jeudi 20 août ».
Et puis cette A2/AD comprend aussi les capacités sous-marines, l'une des plus redoutables au monde, puisque totalement conforme à l'environnement peu profond du golfe Persique. L’aspect le plus frappant de la liste des sous-marins iraniens est justement sa taille.
The National Interest en a une petite idée : "La forte concentration de mini-sous-marins de l’Iran prend sens sur le plan militaire, quand on s'intéresse de plus près aux objectifs stratégiques de l’Iran. L'Iran n'a pas besoin de projeter la puissance maritime dans le monde entier, ni même à travers le Moyen-Orient. Au lieu de cela, la marine iranienne est constituée et organisée autour de l'objectif spécifique de sécuriser le golfe Persique et plus particulièrement le détroit de Hormuz. La portée des sous-marins n'a alors aucun sens, ce qui compte c'est leur capacité de poser de mines indétectables, de tirer des missiles en immersion, ou encore des torpilles à bulle. Ce sont des candidats idéaux pour les opérations de patrouille et d’embuscade contre les navires de surface hostiles".
Aussi vouloir une présence maritime dans le golfe Persique revient pour Israël à vouloir placer la dragée haute, très haute.