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Les USA sont-ils prêts à lâcher Israël pour s'assurer un retour sur la scène libanaise?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
David Hale, l'envoyé US à Beyrouth./AFP

Près de trois semaine après la double explosion au port de Beyrouth, il y en a des plans qui devront être sérieusement revisités, sous peine de retourner totalement contre leurs auteurs. Ceux de l'axe Israël/USA en font partie : Sous les yeux ahuris de Tel-Aviv que plus d'un experts soupçonnent d'être, avec les Américains dans le coup du 4 août, le premier acte du plan du désarmement du Hezbollah via son inculpation à titre d'artificier des explosions est tombé à l'eau, la mayonnaise du nitrate d'ammoniac n'étant pas pris.

A l’heure qu'il est le monde entier pointent de doigt Israël comme étant le premier bénéficiaire de la double explosion. Vint ensuite l'épisode Macron venu à Beyrouth négocier le désarmement de la Résistance qui en est parti pour aller plaider auprès de Washington la cause du Hezbollah! L'armada US/OTAN rassemblée sur la cote de Beyroputh sans doute en prévision d'un débarquement là encore pour désarmer le Hezbollah, a eu pour l'effet immédiat de déclencher des manœuvres d'envergure syro-russe et à l'heure qu'il est on n'entend l'ambassadrice Shea débiter ses injures contre les Libanais et surtout contre le Hezbollah. Pour de nombreux analystes David Hale au Liban qui s'est dît être prêt à "coexister avec le Hezbollah" aura été l'image la plus visible de l'échec du scénario des explosions de Beyrouth contre la Resistance surtout que cet échec a coïncidé avec un autre, le méga échec du TSL qui tentait depuis quinze ans d'accuser du meurtre de Rafic Hariri le Hezbollah et la Syrie et qui a fini par y renoncer.  

C'est souvent dans ce genre d'impasse que Tel-Aviv commet de grosses betise; Le sous secrétaire général du Hezbollah Cheikh Naim Qassem y est revenu, vendredi soir, en laissant entendre que pour tous les scénarii US/Israel, la Résistance se tient prête. "Le Hezbollah ne permettra jamais à l’ennemi sioniste d’agresser le Liban", a martelé Cheikh Qassem, affairmant une nouvelle fois   le Hezbollah souhaitait un Etat fort, ayant la capacité de mener des réformes, de lutter contre la corruption et de faire toute la lumière sur les affaires financières, voire sur toutes les affaires du pays, à qui la Résistance libanaise puisse apporter aussi son ferme soutien.   

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Et ceci est une réponse en bonne et dure forme à David Hale qui dit "vouloir coexister avec le Hezbollah". Plus d'un stratèges saluera le Hezbollah pour avoir su pousser les USA à faire une première  marche arrière en moins de 20 jours après les explosions du 4 août et envoyé au Liban le Sioniste modéré Hale en lieu et place de l'extrémiste sioniste Schekner. Certes leur mission est la même mais le fait de forcer l'Amérique à changer de tactique, à dire qu'il est prête à travailler avec le Hezbollah signifie une chose : l'axe US/Israël ne peut militairement rien contre un acteur politique et militaire profondément ancré au Liban qu'est le Hezbollah.

A Washington et à Tel-Aviv, la déception le dispute à la crainte de voir que plus de trois ans d'efforts anti Résistance n'ont en rien rodé les bases du mouvement et que  la situation au pays du Cèdre continue à être profondément influé par le Hezbollah et qu'à mesure que le temps passe, cet ancrage s'élargit. L'option militaire contre le Liban, un débarquement des troupes otaniennes sont-ils possibles? 

"Il est vrai que le plan initiale aurait dû déboucher sur cette perspective, estime Rahim Razawi, politologue iranien mais une fois sur place, et à titre de représentant de l'axe US/Israël, le président français a rapidement compris que c'est là une tache impossible et qu'au moindre agissement militaire, Haïfa partirait en fumée. D'où ce changement tactique et ce discours réconciliant de Hale qui dit la même chose ce que disait Shea en langage grossière.  Washington insiste bien sur pour une démarcation des frontières maritimes avec l’entité sioniste, et une prise de contrôle de celles terrestres avec la Syrie,la première étant  dans l’objectif de faire des concessions à Israël sur le gisement d’hydrocarbures  tandis que la seconde dans celui d’entraver le passage d’armes au Hezbollah et d’empêcher les tentatives libanaises de braver la Loi Cesar sur la Syrie. Alors cette coexistence dont parlent les USA et qui parait bien impossible risque de déboucher sur quoi? 

L'analyse de répondre :" L'axe US/Israël tend à se diriger vers une sorte de blocus à la gazaouie contre le Liban maintenant qu'il se voit dans l'incapacité de secouer les fondements sociaux et politiques du Hezbollah. Il va punir tout le Liban comme il l'a fait pour Gaza. Sauf que le Hezbollah est plus qu'une simple armée. C'est une force stratégique pensante. Il y a peu Seyyed Hassan Nasrallah a très clairement mis en garde les ennemis du Liban contre toute tentative d'affamer les Libanais. Il est même allé jusqu'à affirmer ceci :" on ne vous permettra pas de nous tuer de faim... on va vous tuer, vous tuer , vous tuer"... Les Occidentaux n'ont donc pas trop intérêts à pousser trop loin leur politique de pression ".

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV