À l'occasion de la la Journée nationale de l’industrie de la Défense, l’Iran a dévoilé jeudi, deux nouveaux missiles à longue portée de fabrication nationale.
Dévoilés hier, jeudi 20 août, les deux missiles portent le nom de deux hauts commandants-martyr de la Résistance : « Hajj Qassem Soleimani » et « Abou-Mohandes », tous deux assassinés dans la nuit du 4 janvier lors d’une frappe ciblée de drones américains près de l’aéroport international de Bagdad.
«Hajj Qassem» est un missile balistique sol-sol avec une portée de 1 400 kilomètres, tandis que «Abou Mahdi» est un missile de croisière naval capable d’atteindre les 1 000 kilomètres.
Lors du dévoilement des missiles, qui a été retransmis en direct à la télévision d'État, le ministre iranien de la Défense, général de brigade Amir Hatami, a déclaré: «Les réalisations du pays dans l'industrie de la défense au cours des quatre dernières décennies ne sont comparables à aucune autre période», décrivant les réalisations comme «une base pour l'autonomie militaire et une nécessité pour maintenir l'indépendance du pays.
Faisant partie de la famille de missiles Fateh-110, le missile « Hajj Qassem » est une optimisation significative du missile balistique Zolfaghar qui a une portée de 700 kilomètres. En cas de tir depuis les frontières occidentales du pays, le missile « Hajj Qassem » peut facilement atteindre les points sensibles et stratégiques en Israël.
Le moteur-fusée à combustible solide du nouveau missile accélère son déploiement et sécurise son stockage ainsi que son transport à long terme par rapport aux missiles à combustible liquide. Il s'est avéré lors du test de ce missile qu'aucun système de défense aérienne n'est capable ni de le détecter ni de l'intercepter.
« Le missile « Hajj Qassem » est un missile balistique à combustible solide avec un lancement oblique et sa vitesse atteint Mach 12 au moment de son entrée dans l’atmosphère. Quant à sa vitesse au moment de l’impact, elle est de Mach 5 », s’est félicité l'un des experts de l'Organisation des industries aérospatiales du ministère iranien de la Défense. Et de poursuivre : « Ce missile est capable de transporter plusieurs ogives lui permettant de passer à travers n'importe quel bouclier antimissile et de détruire plusieurs fortifications en béton et des cibles dans les profondeurs de la terre… Le missile « Hajj Qassem » représente une amélioration significative par rapport aux missiles Zolfaghar et Fateh. La portée de l’engin peut élever à 1700 jusqu’à 1800 kilomètres. Il mesure 11 mètres de longueur et pèse 7 tonnes ».
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Ces caractéristiques placeront le missile « Hajj Qassem » dans la catégorie des armes hypersoniques. Avec une marge d’erreur de 10 à 20 mètres, ce missile s’est avéré très précis.
Selon les études préliminaires, l'augmentation du diamètre du missile, une nécessité incontournable pour atteindre des portées supérieures à des 1 000 km, est l'une des différences importantes qui distingue cet engin de ses anciens dans la famille du missile Fateh. C’est notamment l’utilisation de huit ailerons de contrôle dans la partie inférieure du missile qui a retenu l’intention des experts, les missiles précédant de la même série n’en disposant que de quatre.
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Il semble que la famille de missiles Fateh remplace les missiles de la classe Shahab et Qiam. Horné bientôt de missiles tactiques de type « Fateh », l’arsenal des missiles balistiques iraniens est en forte évolution. Il s’agit d’un changement qui augmentera considérablement la puissance de l'unité de missiles du pays en raison de l'utilisation de coques plus légères, d'une précision extraordinaire, de l'utilisation de combustibles solides et d'une mobilité accrue. C’est ainsi qu’en moins d'une décennie, il constitue un élan majeur dans la technologie de missiles balistiques de la République islamique d'Iran.