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Les USA ne font plus peur

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président américain, Donald Trump. (Photo d'archives)

Un magazine américain énumère les coups irréparables que Donald Trump a infligés à la politique extérieure des États-Unis et conclut que sa réélection signifie la fin de l’ordre mondial qui existe depuis 75 ans.

Le magazine analytique Foreign Affairs, publié par le groupe de réflexion Conseil des relations étrangères (Council on Foreign Relations, CFR), a fait paraître, dans son édition septembre/octobre, un article intitulé « Comment Trump a détruit la politique étrangère américaine ? », signé Richard Haass, qui se penche sur les effets dévastateurs de la présidence de Donald Trump sur la politique extérieure des États-Unis, notamment en Asie de l’Ouest.

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Il est impossible d'imaginer l'un des responsables de l'administration Trump rédiger un mémoire qui inclut le mot « création » dans son titre, comme ça a été le cas par le passé, indique l'auteur qui souligne qu'au cours des trois dernières années la construction n’a tout simplement pas été l’objectif central de la politique étrangère de cette administration qui au contraire s'est montrée bien plus intéressée à détruire les choses. La perturbation apportée par l'administration Trump n'était ni justifiée ni sage. Trump a hérité d'un système imparfait, mais précieux et a essayé de l'abroger sans offrir de substitut. Le résultat est que les États-Unis, voire le monde se trouvent actuellement dans une situation bien pire. Cette perturbation laissera une marque durable. Si Donald Trump est élu pour un second mandat, alors la « destruction » pourrait bien devenir un terme plus approprié pour décrire cette période de politique étrangère américaine », écrit l’auteur dans la partie inaugurale de son article.

Il continue : «  Donald Trump n’a pas une bonne conception des intérêts américains et des moyens de les garantir. En ce qui concerne l'armée, l'appétit de Trump pour la perturbation se laisse mieux voir par le retrait des forces américaines, souvent sans se demander pourquoi elles étaient là en premier lieu ou qu’elles pourraient être les conséquences du retrait ».

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Richard Haass s’est ensuite penché sur les politiques de l’administration américaine envers l’Asie de l’Ouest : « La perturbation, par laquelle sont marquées les politiques de Trump, a également sapé les objectifs des États-Unis en Asie de l’Ouest et a intensifié l’instabilité dans cette région. Pendant cinq décennies, les États-Unis se sont positionnés comme un intermédiaire dans le conflit israélo-palestinien; tout le monde savait que les États-Unis se tenaient plus près d’Israël. Convaincue qu'une nouvelle approche devait être adoptée, l'administration Trump a sanctionné les Palestiniens tout en déplaçant l’ambassade américaine à Jérusalem [Qods, NDLR], en reconnaissant l’annexion par Israël du plateau du Golan et en proposant un “plan de paix” qui a préparé le terrain pour l’annexion par Israël de certaines parties de la Cisjordanie. Cette politique risque de semer l’instabilité dans la région, d’empêcher les futures opportunités de rétablissement de la paix et de mettre en péril l’avenir d’Israël ».

« Avec l'Iran, l'administration Trump a réussi à isoler les États-Unis plutôt que Téhéran. En 2018, Trump s'est retiré unilatéralement du JCPOA, introduisant une nouvelle série de sanctions en même temps, mais elle n’a concrétisé aucun de ses objectifs », a-t-il indiqué.  

Selon l’article, « les alliés américains, pour leur part, en sont venus à voir les États-Unis différemment ».

« Les alliances reposent sur la fiabilité et la prévisibilité, et aucun allié n'est susceptible de considérer les États-Unis comme avant. Des graines de doute ont été semées... Il est difficile de récupérer un trône après l'avoir abdiqué », a écrit l’analyste américain.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV