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L’actualité en Afrique :
– L'inspecteur général de la police du Nigeria en visite de travail au Niger ;
– Coronavirus/Cameroun : la Corée du Sud et la République Tchèque aux côtés du gouvernement camerounais ;
– Gabon : transfert d’argent Airtel Money vers Ecobank désormais possible.
Les analyses de la rédaction :
Israël à la quête de la Somalie
Quelques jours après la normalisation des relations entre les EAU et Israël, une attaque meurtrière fait au moins 11 morts dans un hôtel de Mogadiscio.
Au moins dix civils et un policier ont été tués dans cet hôtel de la plage du Lido fréquenté par des responsables gouvernementaux.
Il a fallu quatre heures aux forces de sécurité pour reprendre le contrôle de l'établissement, a indiqué à l'AFP Ismaël Mukhtaar Omar, un porte-parole du ministère de l'Information.
« Dix personnes sont mortes, ainsi que cinq assaillants et un policier des forces spéciales somaliennes », a-t-il ajouté, sans fournir de détails sur l'opération ayant mis fin à ce qui avait été décrit plus tôt comme une prise d'otages.
À qui profite le crime ?
En effet, le rapprochement d’Israël avec les EAU est beaucoup plus complexe qu’il n’apparaît.
Israël cherche à briser le pont Somalie-Chine ou encore Somalie-Russie et ces attaques sont parfaitement liées à cette politique.
Le Somaliland a également un rôle à jouer dans la stabilité de la corne de l’Afrique. De l’autre côté, de la mer se trouve le Yémen où une guerre sans merci de la coalition saoudienne fait rage. Des pays comme les EAU ont des intérêts dans l’île de Socotra, au large des côtes de la Somalie et du Yémen. En outre, le Commandement américain pour l’Afrique a besoin de lieux stables comme le Somaliland, un endroit loin du chaos émis par leur allié français au Sahel et leur donnant accès à la Somalie voisine et dans tout le Sahel.
Il est vrai que depuis que Djibouti, ce pays stratégique frontalier de la Somalie, a mis fin de manière anticipée à la concession du terminal à conteneurs de Doraleh, attribuée en 2006 à la société Doraleh Container Terminal (DCT), entreprise contrôlée de facto par l’actionnaire minoritaire DP World et s’est mis à se rapprocher de l’axe Est, les USA et leurs alliés ont vu leurs intérêts en danger et ont tout fait pour que cela ne se reproduise pas dans d’autres pays de la Corne d’Afrique.
Dans ce contexte, Israël souhaite donc avoir une assise alors même qu’en Somaliland, les Israéliens parlent déjà d’une présence plus active. D’où la multiplication des raids américains contre la Somalie ou cette attaque où l'on retrouve les traces du Mossad.
Mali : la France limite la casse et met l’économie malienne sous pression
Les villes de Kayes, Sikasso et Ségou sont désormais classées en « zone rouge » par le ministère français des Affaires étrangères. Autrement dit, une zone où les déplacements sont « formellement déconseillés ». Cette extension intervient moins d’une semaine après l’attaque de Kouré au Niger, qui a entraîné le classement de tout le pays en zone rouge sauf la capitale Niamey par « principe de précaution ».
Le rouge continue à grignoter la carte du Mali telle que présentée par le Quai d’Orsay dans ses conseils aux voyageurs. Avec l’inclusion de Kayes, Ségou et Sikasso, désormais toutes les localités au sud de la ligne Bafoulabé-Koulikoro-Morila sont « formellement déconseillées » ainsi que – et c’était déjà le cas - le long des frontières avec le Burkina et la Côte d’Ivoire, mais aussi la Mauritanie. Seul donc un petit croissant au sud de cet axe et autour de la capitale Bamako reste classé en zone orange.
La France est en train de limiter la casse et tente d’exploiter l’affaire de la mort de ces agents dans le sens d’une déstabilisation supplémentaire de l’état malien, mais aussi l’état burkinabé et nigérien.
Comment ? Au lieu de reconnaître que sa présence a curieusement multiplié les attaques terroristes, a provoqué l'affaiblissement des autorités nationales sahéliennes ainsi que des armées locales, la France est en train de resserrer l’étau sur l'économie, et ce, de la façon la plus subtile et diabolique qui soit. Surtout quand on sait que Kayes est un important carrefour économique.
La proclamation des zones économiquement florissantes comme étant des zones rouges est destinée à faire fuir les entreprises. Or, ce sont ces zones-là qui contribuent directement à l’économie du Mali et ses voisins burkinabés et nigériens.
N’est-ce pas une partie de sa guerre hybride contre ses états pour provoquer des manifs, des mécontentements, voir une guerre civile ?
Cette guerre civile que la France et alliés n’ont pas pu avoir par l'accord d’Alger, cette fois ils cherchent à l’avoir via des pressions économiques.
C’est sa manière à la force d’occupation d’imposer des sanctions économiques à l’état malien.
La France profite de cette situation pour obtenir ce qu’elle n’a pas pu avoir durant toutes ces années.
Gabon : 60 ans d'indépendance
Il y a 60 ans, le 17 août 1960, le Gabon prenait son indépendance.
Où en est le Gabon depuis ces 60 ans ?
Voici le point de Luc Michel, géopoliticien belge.
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