L'armée tribale anti-US à Deir ez-Zor a remporté une nouvelle victoire : expulser les supplétifs US et confisquer leurs armes. Selon des informations la guerre anti-US a commencé.
Un correspondant de Sputnik à Hassaké, citant des sources tribales, a rapporté qu'une délégation de la tribu Bakara a rencontré le samedi 15 août un certain nombre de représentants de l'armée américaine dans une base du champ pétrolifère d'al-Omar. La délégation tribale a refusé de remettre les armes confisquées et de restituer les sites contrôlés par les membres de la tribu dans le village Jadid Bakara à Deir ez-Zor.
Les forces tribales qui se sont affrontées ce dimanche avec des troupes américaines dans le village de Jadid Bakara à Deir ez-Zor sont parvenues à les expulser.
La délégation de la tribu Bakara renouvelle ses revendications
Les membres de la tribu Bakara ont demandé que les FDS, soutenues par les États-Unis, soient expulsées de l’Est syrien et que les détenus incarcérés dans les prisons de cette milice soient libérés immédiatement. Ils se sont dits contre toute ingérence des FDS dans les affaires des tribus arabes. Ils ont également exigé que l'identité des auteurs ayant perpétré les assassinats ciblés soit révélée. Les sources ont révélé que les représentants de la soi-disant coalition internationale dirigée par l'armée américaine ont rejeté les demandes de la délégation tribale. Ils ont dit qu'ils travaillaient pour protéger les minorités (les Kurdes) dans la région. Cela intervient alors que les tribus se sont installées plutôt à l’Est syrien et les Kurdes n’y avaient eu aucune place.
Les notables de la tribu d’al-Akidat ont annoncé leur décision de former une armée tribale en parfaite coordination avec le gouvernement de Damas pour « expulser les forces américaines et leurs mercenaires ». La tribu d’al-Akidat a annoncé le dimanche 9 août que ses membres envisageraient de créer « l’Armée d’al-Akidat » pour déclencher la résistance populaire contre l’occupation américaine et ses mercenaires. Les résidents de l'est et du nord-est de la Syrie s’indignent de l'agression américano-kurde. Les États-Unis visent à extraire et à vendre du pétrole de l’Est syrien, où se trouve l’immense majorité des champs pétroliers syriens.
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Appuyées par les troupes américaines, les FDS ont imposé un siège sur plusieurs villes de la périphérie de Deir ez-Zor. L’agence de presse syrienne SANA a déclaré que les habitants arabes de plusieurs villes et villages de la région avaient protesté pour exiger qu’une enquête soit menée sur le meurtre d’un chef tribal.
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« Les FDS ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles réelles sur la foule qui a incendié le siège de ce groupe et un certain nombre de ses véhicules », a-t-on appris de la même source. En revanche, les FDS ont appelé des renforts de la ville voisine de Hassaké, y compris des forces américaines pour leur fournir un appui aérien.
Les États-Unis ont envoyé un convoi de camions transportant des armes et des fournitures logistiques dans la province syrienne de Hassaké, riche en pétrole, peuplée de Kurdes, selon un rapport des médias locaux.
Le poste-frontière d'al-Walid, connu en Syrie sous le nom d'al-Tanf, est l'un des trois passages frontaliers officiels entre la Syrie et l'Irak. Jeudi dernier également, un convoi américain de 40 camions, chargé de renforts militaires et logistiques, est arrivé dans la même région syrienne. Le renforcement militaire ferait partie de la rivalité de Washington avec certains de ses alliés régionaux pour maintenir le contrôle sur les réserves de pétrole de la Syrie et piller ses ressources naturelles.