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L’actualité en Afrique :
Les analyses de la rédaction :
1. RCA : la politique de pillage des multinationales n'a pas ça place en Centrafrique !
La Centrafrique, qui en a ras-le-bol par rapport aux jeu malsain que se prête l’Occident afin d’empêcher à son développement. Vue l’embargo sur les armes, renouvelé dernièrement par l’ONU pour 1 an, il est très difficile au gouvernement de Bangui d’instaurer la sécurité, dans le pays. Mais au delà de cela, il devient impossible aussi pour les multinationales occidentales de mettre en place la traditionnelle politique de pillage des ressources. En effet, la société Axmin, enregistrée au Canada et cotée en Bourse, en a dernièrement fait les frais. La société s’est vue retirer son permis d’exploitation de la mine d’or de Ndassima, dans la région de Bambari, dans le centre du pays au profit d'une autre société, vraisemblablement proche de la Russie, selon RFI. Ce n’est pas dans l’habitude des sociétés minières de parler mais plutôt d’opérer dans l’ombre, mais Axmin a tout de même décidé de sortir de son silence.
L’entreprise, active depuis 2006 à Ndassima, estime avoir investi environ 500 milliards de FCFA (environ 760 millions d’euros) dans la recherche, le développement et les projets communautaires dans la zone.
La société canadienne a du mal à diriger la pilule. Axmin dispose, depuis 2010, de trois permis à Ndassima (un permis d’exploitation aurifère et deux permis d’exploration), dans la sous-préfecture de Bambari. Cette mine est « la plus commercialement viable connue, d’un point de vue industriel », assure Sebastian Pennes, expert indépendant sur l’artisanat minier.
Bambari qui fait l’objet de nombreuse convoitise était le théâtre d’affrontement soldat de l’ONU et groupe armé.
« Les groupes armés continuent d’écumer la zone, séquestrant, à la limite, les artisans miniers qui travaillent pour leur compte. Du coup, notre or est devenu une source d’enrichissement illicite des faiseurs de troubles », décrit le préfet dans sa missive. « J’exhorte votre autorité à prendre ou à faire prendre des mesures idoines pour le déguerpissement de ces occupants illégaux et donner l’occasion à la société, légalement constituée, pour reprendre ses activités », poursuit-il.
Ce qui montrait que Bambari n’était nullement une zone sécurisée, et pourtant la société Axmin continuait l’exploitation de la mine sans aucune difficulté. Mais se contentait-elle seulement d’exploiter la mine d’or en donnant la contribution à l’État ? en engageant des centrafricains à salaire correct et équitable ? Quel lien la société avait avec les éléments armés dans la zone ?
L’affaire prend un nouveau tour en novembre 2019, lorsque le ministère des mines lance un avis public international à manifestation d’intérêt pour l’attribution du gisement de Ndassima. C’est alors qu’Axmin apprend que les autorités ont retiré ses permis pour « violation de la loi », des permis qui courraient sur une durée de 25 années. Le directeur de cabinet du ministère des Mines, Thierry Poulizouh, affirme que cette démarche se justifie par l’application du code minier. « Nul n’est au-dessus de la loi, les procédures judiciaires sont en cours », a déclaré le directeur de Cabinet qui estime que le code minier n’a pas été respecté, malgré trois mises en demeure effectuées par le ministère, et que la société Axmin n’a pas respecté les délais impartis. « Il était donc légal pour les autorités de réattribuer ce permis », affirme le directeur de cabinet.
Axmin s’est donc tournée vers la Chambre d’arbitrage de Paris, ce qui est prévu par leur convention en cas de litige. Axmin s’étonne de la réattribution aussi rapide du permis à un nouvel acteur qui laisse circonspect la société canadienne.
Les autorités centrafricaines n’ont pas souhaité confirmer ni commenter l’identité de l’entreprise qui s’est vu réattribuer le permis minier. Selon les dires d’Axmin et plusieurs documents officiels consultés par RFI qui vont dans ce même sens, c’est la société Midas Ressources « réputée proche de la Russie », selon Africa Intelligence, qui aurait été choisie pour l’exploitation industrielle du gisement.
Selon la convention minière dont RFI aurait consulté une copie, l’entreprise est représentée par le Malgache Final Leandric Rabenatoandro. Le texte prévoit aussi la cession possible des droits de ce permis à une autre société dénommée INCOMAD. Suspicieuse, la société Axmin dénonce la forte probabilité que des Russes puissent se cacher derrière.
Mais le directeur de cabinet du ministère des Mines recadre ces idées typiquement françaises, « Il ne s’agit pas de question de nationalité mais bien de respect des lois ».
Les multinationales n’ont toujours pas compris qu’ils ne se trouvaient pas en terrain concquis, et qu’il existe encore bien des pays qui sont contre cette attitude néocolonialiste par rapport aux pays d’Afrique.
2. Le Gabon rejoint l'axe anti-saction US !
Après l'entrée de certains pays africains dans le corridore anti-sactions lancé par l'Iran, la Chine avec d'autres pays africains comme le Senegal, afin de contourner les sanction imposées unilatéralement par les États-Unis, le Gabon rentre maintenant dans cet axe en nouant des liens avec le Venezuela.
Ce mardi 11 août 2020, l’immeuble du Pétrole abritant le ministère éponyme, a servi de cadre à une importante rencontre entre le ministre du Pétrole, Vincent De Paul Massassa et l’ambassadeur du Venezuela au Gabon Nelson Javier Ortega Bonilla. Au menu des échanges entre les deux parties? Perspectives de production, mais surtout échanges de compétences technologiques et industrielles.
Pays disposant de réserves pétrolières parmi les plus importantes du monde, le Venezuela, 22ème producteur mondial d’or noir en 2019, entend multiplier les partenariats sud-sud dans son approche de développement. Dans ce contexte, son ambassadeur au Gabon, Nelson Javier Ortega Bonilla, a été reçu en audience ce mardi par le ministre en charge du Gaz et du Pétrole Vincent de Paul Massassa.
En effet, conscient de la fiabilité des mécanismes mis en place par le Gabon en vue de solidifier son tissu de production, l’ambassadeur a plaidé pour un « renforcement de la coopération entre la République Gabonaise et la République du Venezuela », avant d’évoquer des aspects liés aussi bien aux échanges de compétences qu’à « la formation technologique et industrielle ».
Réagissant au sortir de cette séance de travail, Vincent de Paul Massassa a pour sa part indiqué que le Gabon « entend développer le pôle d’offre suggéré par rapport à la technologie, à la formation, à l’expérience pour renforcer davantage la coopération entre les deux pays ». Une initiative qui pourrait déboucher sur de nouvelles perspectives pour les deux membres de l’Organisation des pays Exportateurs de Pétrole (OPEP).
Les liens se tissent de plus en plus entre le Gabon et le Venezuela. Ce jeudi 13 août, le chef de l’État gabonais reçoit au Palais du Bord de mer, les lettres de créance des nouveaux amabassadeurs du japon, de la Côte d’Ivoire et aussi du Venezuela, ils représenteront désormais leur pays respectif au Gabon.
Comme l’Iran qui contourne les sanctions en passant par le Senegal pour commercer avec le Venezuela, le Gabon aurait-il rejoint cet axe en contournant les pressions occidentales ?
Depuis quelques années, le Gabon n’est pas vu d’un très bon oeil par l’Occident. En effet, depuis l’élargissement de ses relations avec, entre autre, la Chine, Libreville est de plus en plus enclein à différentes attaques de la part de l’occident. Encore très récemment, à la veille du 60ème anniversaire de l’Indépendance du Gabon, le journal Libération, qui fait face à une érosion inédite de son lectorat et qui ne doit sa survie qu’à un généreux système de subventions publiques, s’en prend de nouveau à la famille Bongo. Un article, sans surprise et sans nuances, à charge contre les dirigeants du Gabon, dans la veine des papiers écrits par Libération sur le pays ces dernières années. Il ne manquerait plus que le Gabon signe des accord avec l’Iran et la boucle sera bouclée.
3. Un début de crise au sein de la CEDEAO
Une crise se met en place au sein même de la CEDEAO entre le président nigérian Buhari et le président ivoirien Ouattara, et par la même occasion en coulisse entre la France et l'Angleterre. Le géopoliticien, Luc MICHEL va nous décrypter la situation.
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