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La Résistance connaît-elle l'arme US/Israël qui a détruit Beyrouth?

Modélisation de la seconde explosion de Beyrouth : une puissance équivalente estimée à celle de 1.17 kilotonne de TNT soit 1/13e la puissance de la bombe atomique d’Hiroshima. ©NASA

Dans un tweet daté de mardi 11 août, soit quelques heures après que le Premier ministre Hassan Diab a fini par jeter l'éponge sous pression parfaitement calibrée de l'axe US/France/Riyad, le président libanais Michel Aoun a promis à tous les Libanais, que la vérité, toute la vérité soit dite sur les explosions du 4 août : "Je ne lâcherais pas la prise tant que tout ne sera pas connu des Libanais", a-t-il dit, alors que l'enquête suit son cours sous l'auspice de la justice libanaise et toujours loin des ingérences occidentales. 

C'est un 2e défi lancé par le président Aoun à l'axe US/Israël/OTAN, principaux bénéficiaires du drame de Beyrouth, le premier ayant été cette allusion à peine voilée du général Aoun le vendredi dernier et en présence des journalistes, à l’existence d'un missile ou d'une arme d’"origine étrangère", transporté à bord des avions ou des drones comme étant à l'origine de la double déflagration et que seules les images satellites sauraient identifier. Lors d'une adresse aux journalistes, le général a même fait part de sa demande expresse auprès de son homologue français pour que l'armée française fournisse un appui satellitaire à l'enquête. Une requête qui risque de tourner court vu les agissements des navires français, britannique et allemand non loin des côtes libanaises auxquels participe l'armée de l'air US. D'ailleurs, cette manipulation de la rue à Beyrouth ne peut être sans rapport avec une volonté réelle de saper l'investigation, en sorte que le commanditaire de la plus grosse déflagration poste Hiroshima reste dans l'ombre.  

Mardi, NASA a modélisé pour la première fois depuis le 4 août cette seconde explosion de Beyrouth laquelle a laissé un champignon nucléaire : ce fut d'une puissance équivalente estimée à celle de 1.17 kilotonne de TNT soit à 1/13e la puissance de la bombe atomique d'Hiroshima! Ce qui discrédite la principale explication directe, fournie par certains experts comme quoi la tragédie aurait été « provoquée » par un forgeron opérant à proximité du nitrate d’ammonium non sécurisé. Cette hypothèse est d'autant plus banale que l’explosion initiale a produit un « feu d’artifice » et qu'elle a été suivie d'une seconde plus massive avec son panache champignonesque et puis plus rien. Or quand les dépôts d’armes explosent, il y a une explosion primaire suivie de plusieurs explosions moins importantes.

Le président Aoun qui semble en savoir quelque chose, a évoqué la piste d'un missile, ce qui n'est pas à écarter vu ce vaste mouvement naval et aérien des USA et de l'OTAN sur les côtes syro-libanaises depuis le 4 août, et qui refléterait la nervosité du camp d'en face face à un revers, celui de vouloir accuser l'arsenal du Hezbollah d'être à l'origine de la catastrophe. Au sein de l'état major israélien, on reproche désormais à Netanyahu d'avoir tweeté, en commentant l'incendie de Natanz, site nucléaire au centre de l'Iran, ce texte à peine quelques heures avant la double déflagration de Beyrouth : « Nous avons frappé une cellule et maintenant nous frappons les répartiteurs. Nous ferons ce qui est nécessaire pour nous défendre. Je leur suggère à tous, y compris au Hezbollah, d’y réfléchir ».

Lors d'un contact téléphonique mardi avec Macron, que Netanyahu a félicité pour "avoir retrouvé sa place sur la scène internationale au prix du sang et des malheurs des Libanais", a hasardé ceci, signe que l'état major sioniste est bien inquiet de quelque chose: " J'ai expliqué à Macron que le Hezbollah se trompe s'il décide de répondre à la crise libanaise par une autre crise, cette fois avec Israël". Netanyahu a dû sans cesse avoir en tête la plus que parfaite allusion de Nasrallah à Haïfa et à sa carte satellitaire. Pour Israël, la riposte de la Résistance est peut-être retardée, mais pas écartée...

Les observateurs militaires qui classent dans un même contexte, l'incendie de Natanz, celui des bateaux iraniens à Boucher, l'explosion de Beyrouth, et presque au même et le jour d'après deux incendies à Najaf en Irak, y voient une série d'attaques à cadence croissante et à l'arme nouvelle contre l'axe de la Résistance. Ils ont donc aussi tout intérêt à se souvenir que celui-ci n'encaisse aucun coup sans en rendre la pareille. Cette crise avec le Hezbollah dont Netanyahu a si peur, elle est bien en gestation, peut-être pas au sud du Liban, mais à quelques milliers de kilomètres plus loin en Iran. 

Les récents exercices militaire d'envergure du CGRI, les 28 et 29 juillet, avec la participation sous commandement militaire conjoint naval-aérospatial, et ce pour la première fois depuis la victoire de la RI, ont été riches de surprises: on y a vu défiler tour à tour le ciblage spectaculaire de la réplique USS Nimitz, l'apparition des "champs à missile", l’émergence des cartouches souterrains à Fateh-110 comme celle du premier usage sur le terrain de combat de Nour-1. Mais ceci n'était que la pointe de l'iceberg, d'après les sources bien informées. Si comme le disent des observateurs, l'arme "US/Israël" qui a dévasté Beyrouth pour que ce port situé au cœur de la stratégie anti-Empire de l'EST perde toute utilité, et que la proposition de Nasrallah de sauver le Liban en tournant le dos à l'axe occidentale reste lettre morte, aurait été de nature "orbitale", la contre-arme de la riposte le sera aussi... 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV