TV
Infos   /   A La Une   /   Afrique   /   Zoom Afrique   /   L’INFO EN CONTINU

Zoom Afrique du 9 août 2020

0 seconds of 0 secondsVolume 90%
Press shift question mark to access a list of keyboard shortcuts
Keyboard Shortcuts
Shortcuts Open/Close/ or ?
Play/PauseSPACE
Increase Volume
Decrease Volume
Seek Forward
Seek Backward
Captions On/Offc
Fullscreen/Exit Fullscreenf
Mute/Unmutem
Decrease Caption Size-
Increase Caption Size+ or =
Seek %0-9
00:00
00:00
00:00
 
Côte d'Ivoire : le coup sournois d'Ouattara

Regardez et téléchargez cette vidéo sur Urmedium.com

L’actualité en Afrique :

-Zimbabwe : 500 millions $ pour relancer le secteur touristique

-La meilleure élève du Sénégal en 2018 et 2019 reçue par le chef de l’État

-Gabon : l’École des mines de Moanda s’ouvre à la sous-région

 

Les analyses de la rédaction :

1. La Somalie est toujours la proie de l’AFRICOM

Au moins huit personnes ont été tuées et quatorze autres blessées à la suite d’un attentat terroriste survenu samedi dans la capitale somalienne de Mogadiscio, a confirmé une organisation caritative médicale.

Abdikadir Abdirrahman, directeur et fondateur d’Aamin Ambulance, le seul service ambulancier semi-public du pays, a déclaré que son organisme avait transporté les blessés à l’hôpital après qu’un terroriste a percuté, avec un véhicule chargé d’explosifs, une base militaire située dans le district de Wardhigley à Mogadiscio, la capitale.

« Jusqu’à présent, nous savons que huit personnes ont été tuées et 14 autres blessées dans l’explosion », a déclaré le Dr Abdirrahman.

Dhame Sadik Adan, porte-parole de la police, a confirmé que les terroristes avaient ciblé une base militaire, et fait des victimes en nombre inconnu.

« Il y a eu une énorme explosion dans le district de Wardhigley et il y a des victimes dont je n’ai pas encore établi le nombre. Nous fournirons davantage d’informations plus tard », a déclaré M. Adan à Xinhua par téléphone.

Il n’y a pas eu de revendication immédiate concernant la responsabilité de l’attaque.

Cette attaque a eu lieu contre une base militaire somalienne qui continue d’œuvrer pour la stabilisation du pays. À l’heure où la Somalie garde encore de bonnes relations avec les pays du bloc de l’Est, à savoir la Chine ou même la Russie et même l’Iran, les tentatives d’affaiblissement du pays continuent. AFRICOM se trouve bel et bien implanté en Somalie depuis bien longtemps, et les USA continuent de s’étendre et de diminuer l’influence du bloc de l’Est dans la Corne de l’Afrique. Selon le site HCH24, les États-Unis ont attribué un contrat de 75 millions de dollars US pour des projets de construction au Camp Lemonnier et à l’aérodrome de Chabelley, à Djibouti. Le projet sur cinq ans, de la marine américaine, consiste à soutenir des projets de construction d’une base navale expéditionnaire et d’une piste d’atterrissage militaire situées à Djibouti, en Afrique. Ce qui fait que l’affaiblissement de l’influence du bloc de l’Est ainsi que l’affaiblissement de la Somalie devient impératif afin de garder un certain contrôle non seulement du pays, mais aussi dans toute la région.

 

2. Ouattara veut mettre la Côte d’Ivoire à feu et à sang ou il se retourne contre Macron ?

En Côte d’Ivoire, la situation commence à être explosive depuis que l’actuel président a annoncé qu’il allait briguer un 3e mandat. Est-ce un affront à l’encontre de la France ?

En effet, faisons un petit retour en arrière, c’était il y a 1 an, le 15 août 2019, que le président ivoirien ainsi que le président guinéen, Alpha Condé, se sont rendu en France pour le 75e anniversaire du débarquement en Provence. Le président français, Emmanuel Macron, en avait profité pour leur imposer une consigne bien précise, à savoir, ne pas briguer de 3e mandat. Ce qui fait qu’après réflexion faite, le 5 mars 2020, le président ivoirien avait annoncé officiellement ne pas se représenter aux élections présidentielles de 2020. Le président Macron a d’ailleurs félicité cette décision dans un tweet.

Mais voilà que la situation a visiblement pris une autre tournure. Le 6 août 2020, Alassane Ouattara fait une annonce officielle et émet la volonté de briguer un 3e mandat. Serait-il en train de se dresser contre Emmanuel Macron ou alors est-ce un nouveau plan de Paris ? Quoi qu’il en soit, la situation risque de devenir explosive surtout dans le camp des opposants. L’ancien Premier ministre de Côte d’Ivoire Guillaume Soro, exclu de la liste pour le scrutin présidentiel d’octobre, s’insurge contre la candidature du président sortant, Alassane Ouattara.

Il entraîne la Côte d’Ivoire dans un tunnel d’incertitudes, qui risque de l’atteindre également. Il viole la Constitution ivoirienne. Imaginerait-on le général de Gaulle changer l’article 6 de la Constitution de 1958, qui stipule que l’on ne peut être éligible au-delà de deux mandats ? M. Ouattara a estimé que, sur les 25 millions d’habitants, personne n’était suffisamment apte à diriger le pays, ce qui est une insulte au peuple de Côte d’Ivoire, aux militants et aux responsables de son propre parti.

Il n’y a pas d’interprétation possible. C’est une forfaiture. Il est clairement écrit qu’on ne peut se présenter une troisième fois. D’ailleurs, il n’a cessé de répéter au cours du mois de mars dernier – propos validés par ses juristes – qu’il n’était pas autorisé à faire un troisième mandat. C’est clairement une atteinte à l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Il a franchi la ligne rouge. Quand vous vous attaquez à la constitution d’un pays, vous sapez les bases de l’État. Au-delà de la Côte d’Ivoire, il y a la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedao), dont fait partie notre pays et qui possède également une charte interdisant de faire un mandat de trop. Il existe donc un double verrou que M. Ouattara a clairement fait sauter.

Vous êtes candidat à l’élection présidentielle, mais vous avez été exclu de la liste électorale et vous ne pouvez pas rentrer en Côte d’Ivoire…

Je maintiens ma candidature parce que la Constitution me donne le droit de me présenter. J’ai la dictature contre moi, mais le droit avec moi. Une parodie de procès a été organisée à mon encontre afin de me rayer de la présidentielle, mais la Cour africaine des droits de l’homme a cassé la décision du tribunal d’Abidjan.

Une décision qui a fait couler de l’encre, certes, mais la réaction du président français se fait attendre, ainsi que la décision du président guinéen, Alpha Condé, qui laisse encore plus planer le doute quant à sa candidature pour 2020. Vont-ils se serrer les coudes contre la France ? 

 

3. Cameroun

Depuis les critiques et même aux menaces implicites émises à l’encontre du gouvernement camerounais, par le sous-secrétaire d’État américain aux affaires africaines, Tibor Nagy, l’extrême nord-ouest s’est vu enclin à une attaque de Boko Haram. Y aurait-il un lien ?

Nous avons demandé l’avis de l’éditorialiste et directeur de la publication Horizons Nouveaux, Pierre Claver Nkodo, de nous décrire la situation et ce qu’il en pense.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV