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Les États-Unis ne sont pas bien placés pour nous parler du port de Chabahar (Inde)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le port stratégique de Chabahar.(illustration)

L’ambassadeur d’Inde en Iran a déclaré que son pays avait dit aux États-Unis qu’ils « ne pouvaient pas dire à l’Inde ce qu’elle devrait faire au sujet du projet de développement du port stratégique de Chabahar en Iran ».

Gadam Darmandra, l’ambassadeur d’Inde en Iran, a souligné la volonté de son pays à participer au projet de Chabahar malgré le fait que les États-Unis ont imposé des sanctions économiques à l’Iran et à ses partenaires.

Il a noté que New Delhi a toutefois cherché à obtenir l’exemption du projet de Chabahar aux sanctions américaines, car le port iranien de Chabahar revêtait une importance cruciale pour l’Inde étant donné que cette ville portuaire peut établir une liaison maritime et terrestre avec l’Afghanistan et l’Asie centrale, en permettant à l’Inde de ne plus dépendre de la route terrestre via le territoire du Pakistan.

« Malgré les sanctions américaines, une société indienne a considérablement développé ses activités dans le port stratégique de Chabahar au cours des deux dernières années », a annoncé le gouvernement indien la semaine dernière.

New Delhi avait assuré que des mesures efficaces ont été prises pour utiliser davantage le potentiel de ce port iranien pour faciliter l’accès à l’Afghanistan et à l’Asie centrale. 

L’ambassadeur d’Inde à Téhéran a ajouté :

« La première phase qui consistait à fournir les équipements nécessaires a été mise en œuvre conformément au contrat conclu entre l’Inde et l’Iran, qui a été signé en décembre 2018 ; un contrat que nous considérons comme préliminaire. Dans le cadre de ce contrat, de décembre 2018 à décembre 2019, nous avons augmenté à 6000 tonnes l’envoi de cargaisons de riz, de sucre, de blé à destination de l’Iran et de l’Afghanistan. Mais depuis un an, les tarifs ont beaucoup augmenté. Nous devons commander du matériel et dans ce sens nous avons passé des commandes à des pays tiers. L’Italie, la Finlande, l’Allemagne et la Chine étaient nos quatre principaux fournisseurs. »

New Delhi a évoqué jeudi sa volonté et son optimisme quant à la poursuite de sa participation au projet ferroviaire Chabahar-Zahedan. L’Inde a annoncé que Saeed Rasouli, vice-ministre iranien du Transport et de l’Urbanisme, chargé du développement ferroviaire, avait invité l’ambassadeur indien à une réunion, en présence d’experts iraniens, en vue d’examiner la collaboration indienne à ce projet.

Il y a une dizaine de jours, l’Iran a décidé d’exclure l’Inde du projet ferroviaire en raison du retard de la partie indienne dans le financement et le démarrage des travaux de ce projet. Suite à cette annonce, New Delhi a fait état de sa détermination à financer et à construire le chemin de fer Chabahar-Zahedan. Les réunions à Téhéran auxquelles a fait allusion la partie indienne ont eu lieu après les déclarations des responsables de New Delhi. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV