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Huit points à repérer du "piratage aérien" des USA

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des avions de combat américains ont harcelé deux fois en six minutes un avion de ligne iranien qui se dirigeait vers l'aéroport de Beyrouth, le 23 juillet 2020. (Photo d'illustration)

Des avions de combat américains ont harcelé un avion de ligne iranien qui se dirigeait vers l’aéroport de Beyrouth deux fois en six minutes, lors d’un incident de nature terroriste le jeudi 23 juillet, ont déclaré des sources concordantes à Press TV.

Selon ces sources, le premier harcèlement des avions de combat américains s’est produit lorsque l’avion de ligne iranien a survolé la région stratégique syrienne d’al-Tanf, près du triangle frontalier entre la Syrie, la Jordanie et l’Irak.

« Le deuxième cas de harcèlement a eu lieu au-dessus de la frontière syro-libanaise », ont ajouté les sources.

Elles ont indiqué que les avions de combat américains, ayant harcelé l’avion civil iranien jeudi soir, avaient décollé de la base aérienne d’al-Azraq en Jordanie, ajoutant que cette base aérienne était vraisemblablement la même à partir de laquelle un drone américain avait décollé pour assassiner le commandant en chef de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique, le général de corps d’armée Qassem Soleimani et ses compagnons non loin de l’aéroport international de Bagdad au début de janvier.

Les sources ont confié à Press TV que les F-15 avaient harcelé l’avion iranien dans le ciel du Liban alors que l’appareil diminuait son altitude pour s’approcher de l’aéroport de Beyrouth.

Dans la foulée, Abbas Hadji Nadjjari, analyste iranien, a écrit un article qui a été publié par le quotidien iranien Javan :  

« Le piratage aérien, commis le jeudi 23 juillet par deux F-15 américains, a entravé le vol d’un avion de ligne iranien au-dessus de la Syrie. Il s’agissait d’une mission dépourvue de toute valeur militaire, sécuritaire, voire de renseignement. Ce que disent les militaires américains sur “l’inspection visuelle” de l’avion de la compagnie aérienne Mahan était loin de convaincre des experts militaires et sécuritaires. En plus, cette mission trahit le désarroi extrême des Américains quant aux politiques et aux objectifs de la Maison-Blanche dans l’Asie de l’Ouest ».

Lire aussi: Pourquoi les USA ont cherché à abattre un A-310 iranien ?

L’analyste continue : « Là, il existe huit points à retenir de cet événement :

  1. Le fait que les bombardiers américains ont perturbé le vol d’un avion de ligne iranien cristallise un piratage aérien au sens strict du terme. Tout laxisme vis-à-vis de ce piratage encourage la déstabilisation et l’atteinte à la paix. Là, il revient aux instances et organisations internationales concernées d’employer tous les moyens possibles pour assurer la sécurité de tous les trajets aériens et maritimes et de lancer un sévère avertissement aux pays qui la perturbent.
  2. La réaction mitigée du porte-parole du secrétaire général des Nations unies vis-à-vis de cette agression à l’américaine met en évidence le laxisme de cette organisation internationale face à cet acte idiot des militaires américains. Le porte-parole s’est contenté d’appeler toutes les parties à respecter la sécurité de l’aviation civile alors que si l’Iran avait mené une telle manœuvre dangereuse, le secrétaire général de l’ONU, dont la fidélité aux Américains et aux Saoudiens a été à plusieurs reprises prouvée, aurait fermement condamné Téhéran lors d’une réunion du Conseil de sécurité.   
  3. Le vol illégal des avions de combat américains dans le ciel de la Syrie et le fait que les F-15 tentaient de faire tromper la DCA syrienne auraient pu aboutir à une catastrophe. Le plan a été toutefois neutralisé grâce à la vigilance des Syriens.
  4. Washington et Tel-Aviv ont récemment multiplié leurs tentatives pour faire réagir les Iraniens, espérant que la réaction de l’Iran pourrait servir d’un atout au profit des Israéliens et des Américains, quant au dossier du renouvellement des sanctions sur les armements ainsi que des capacités balistiques légales de la République islamique d’Iran.
  5. La semaine dernière, le site d’actualité américain Business Insider s’est référé aux propos de deux responsables militaire et sécuritaire israélien et européen qui avaient déclaré : “Israël prévoit l’échec de Donald Trump aux prochaines élections du mois de novembre et il entend, sur fond de cette prévision, multiplier ses actes de sabotage contre l’Iran afin de faire réagir Téhéran et de le faire basculer dans une confrontation militaire avant le départ de Trump.
  6. Il paraît que les Américains envisagent de donner un aspect sécuritaire à sa méthode de confrontation avec l’Iran, ce qui témoigne de l’échec des précédentes méthodes y compris la guerre économique et la guerre des nerfs.
  7. L’événement de jeudi prouve une fois de plus la nature dangereuse de la présence des militaires américains dans la région.
  8. Les tentatives des Américains et des Israéliens destinées à donner un aspect sécuritaire à la situation de la région auront, certes, des effets inverses et leur coûteront très cher, car la réponse à ces tentatives pourrait toucher plusieurs domaines dans lesquels ils sont impliqués. »
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SOURCE: FRENCH PRESS TV