L’expert iranien des questions de l’Asie de l’Ouest, Seyyed Hadi Afqahi, estime que la violation du corridor de vols des avions de ligne est synonyme de la violation flagrante des règles et réglementations internationales et la tentative de provoquer une erreur de calcul dans la défense aérienne syrienne fait partie des actions hostiles des États-Unis qui mettent en danger les avions civils irakiens.
Selon cet expert, les avions de combat américains voulaient conduire la DCA syrienne à commettre une erreur de calcul et à abattre l’avion de ligne iranien Mahan. Voler tout près de l’avion civil pour que la DCA le frappe par erreur. Précisément comme ce qui est arrivé à l’avion de ligne russe lorsque les avions de combat israéliens se sont cachés derrière l’avion russe qui a été pris par erreur pour cible par la DCA syrienne. Une action jugée contraire à la loi internationale par l’analyste iranien.
Quel était l’objectif des États-Unis en mettant en danger l’avion de ligne iranien Mahan par ses avions de combat et pourquoi l’ont-ils commis dans de telles circonstances ?
Afqahi présente trois analyses pour expliquer les faits :
Lors de la rencontre avec le Premier ministre irakien, Mustafa al-Kadhimi, Le Guide suprême de la Révolution islamique a fait une déclaration très importante qui a fait couler beaucoup d’encre. « Nous n’oublierons jamais l’assassinat du général de corps d’armée Qassem Soleimani ». Même l’attaque contre la base d’Ain al-Asad n’a pas complètement vengé le sang du martyr Soleimani, avait précisé le Leader iranien.
Puisque l’Iran s’oppose à la présence des troupes US dans la région, les Américains ont cru pouvoir menacer nos avions civils, estime l’expert.
Dans sa seconde analyse, il évoque les nombreuses pressions que subit Trump aux États-Unis, faisant référence aux sondages attribués au Parti républicain qui montrent que Joe Biden a de bien meilleures chances de remporter la prochaine élection présidentielle américaine. Trump a donc besoin d’une nouvelle histoire pour le devancer. Une histoire qui ferait de lui un héros national avant novembre prochain. Car il faut le dire, l’histoire de l’assassinat du général Soleimani n’est plus tellement d’actualité aux États-Unis. Trump dit sans cesse qu’il a tué un grand terroriste et qu’il a rendu le monde plus sûr. Cette prétention n’attire plus l’attention de l’opinion publique, il est donc à la recherche d’une nouvelle aventure et en sortir vainqueur.
La troisième hypothèse c’est que les Américains voulaient simplement tester l’Iran avec cette action et voir quelle serait la réaction de Téhéran.
Ce sont là des spéculations qui peuvent être examinées, a-t-il fait remarquer.